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Ancien château de Beaumont à Sclessin

Occupant le lieu-dit "Petit Bourgogne", le château de Beaumont se présente comme une demeure de plaisance probablement construite en 1772 d'après des plans de l’architecte J.-B. Renoz. Il s’agit d’une commande du baron de Geyer de Schweppenberg, chanoine tréfoncier de la cathédrale Saint-Lambert bien que le prince-évêque Charles de Velbrück soit parfois considéré comme son instigateur.

Cette harmonieuse construction en briques et calcaire se détache en retrait au fond d’un jardin sous la forme de trois niveaux et d’un soubassement assez important, afin de pallier à la déclivité du terrain. Ce dernier, en calcaire appareillé à refends, est percé d’entrées de caves à linteau surbaissé. La façade de cinq travées ponctuée de pilastres à refends est marquée par la mise en évidence des trois travées centrales. Ces dernières forment un avant-corps à trois pans sous un niveau supplémentaire. Un perron en fer à cheval bordé d’un garde-corps de fer forgé permet de gagner le rez-de-chaussée au moyen d’une porte cintrée à clé moulurée encadrée par une guirlande. Les percements comprennent également des baies rectangulaires. La façade arrière possède des caractéristiques semblables. 

Grâce à sa situation, de plein pied avec le jardin, elle n’est composée que de trois niveaux sans soubassement ni perron. L’ensemble est couvert d’une toiture mansardée à croupettes surmontée d’épis de faîtage et de lucarnes à fronton triangulaire. La demeure abrite en outre de remarquables décors intérieurs de style néoclassique.

Rue Côte d’Or 293
4020 Liège

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Classé comme monument et site le 4 juillet 1989

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château de Colonster au Sart Tilman

Jadis aux mains d'Erard de la Marck dans le premier quart du XVIe siècle et de nombreux propriétaires successifs, le château passe aux Horion de 1524 à 1780 pour finalement être acheté par l'Université de Liège, en 1963. Incendié en 1966, il est restauré jusqu’en 1968 par les architectes  H. Lacoste et J. Opdenberg.

Implanté sur un promontoire dominant la vallée de l'Ourthe, le château présente encore les lignes maîtresses de son ordonnance primitive, due aux travaux réalisés dans la première moitié du XVIIIe siècle. À cette époque, la propriété se caractérise par quatre tours rondes aux angles de la grande cour et par le massif du château lui-même. Lors des restaurations de 1966-1968, la cour intérieure du bâtiment en U est supprimée et l’aile ouest est créée. Tournée vers le parc, la façade en moellons est composée d’un double corps de cinq travées sur deux niveaux. La face nord compte, quant à elle, cinq travées et est ornée d’une élégante galerie d'appui en ferronnerie. Cette réorganisation a enfin doté le château d'un escalier intérieur monumental en spirale.

Du vaste quadrilatère qui jouxtait le château ne subsistent que les communs qui en bordent le côté sud ainsi que les tourelles qui en marquent les angles. Celles-ci, en moellons de grès et de calcaire, montrent des percements datant des  XVIIe et XXe siècles. Elles sont couvertes de coiffes pyramidale ou octogonale d'ardoises à petit bulbe.

Allée des Érables
4020 Liège

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Classé comme monument le 13 novembre 1981 et comme site le 21 avril 1986

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château de Fayembois à Jupille-sur-Meuse

Ce château a été construit dès 1625 à la demande de Guillaume Fayen à l'emplacement d'une propriété de l'Église de Liège depuis 1297. Appelé Fayen-bois, du nom de son commanditaire, le bien passe successivement aux familles van der Heyden a Bilsa, Rosen, Thiriart, de la Roussellière et Sépulchre. Démembrée en 1936, la propriété retourne dans le patrimoine de l'évêché de Liège en 1972 puis de la Ville de Liège, déjà en possession d'une grande partie du parc. 

De l'ensemble formé par le château et la ferme domaniale ne subsiste que l'ancien corps de logis seigneurial. Ce vaste édifice de plan rectangulaire (22,50 m sur 13,50 m) est érigé en briques et calcaire sur un soubassement de grès. Une tourelle circulaire, adossée à la façade sud-est et coiffée d'une flèche polygonale, abrite l’escalier. La porte, d'allure néoclassique, a été renouvelée durant la seconde moitié XVIIIe siècle. Les fenêtres à croisée et à traverse, dont les appuis, traverses et linteaux se prolongeaient en bandeaux continus, ont été remplacées à la même époque par des baies plus classique. 

Le château est restauré de 1993 à 2000 à l'initiative de l’association Promotion des Aînés.  Cette restauration, achevée en 2000, a permis de rétablir l’édifice dans son aspect XVIIe siècle : restitution des baies à croisée, à traverse et à meneau (à  structure métallique) et conservation des rares vestiges de décors datant des XVIIe et XIXe siècles.

Avenue d’Aix-La-Chapelle 60
4020 Liège 

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Classé comme monument le 29 mars 1968 et comme site le 21 décembre 1977

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château Nagelmackers à Angleur

Cette belle demeure en briques peintes et calcaire a été élevée dans le premier quart du XVIIIe siècle pour le baron de Horion, seigneur d'Angleur. Elle a ensuite été acquise au début du XIXe siècle par la famille Nagelmackers dont le nom reste attaché à la célèbre Compagnie des Wagons-lits et son fleuron, l’Orient-Express. 

Le château est précédé au nord par une cour d'honneur bordée par deux ailes de dépendances et fermée, côté rue, par une grille semi-circulaire. Il compte deux niveaux et sept travées. Son avant-corps central de trois travées se présente en ressaut et est surmonté au nord d'un fronton triangulaire en tuffeau, armorié Nagelmackers-(Dupont ?) portant les dates de 1723, 1815 et 1837. 

Encadrant les trois travées centrales, le corps central se situe également en ressaut par rapport aux deux travées extrêmes. Un perron donne accès à la porte d'entrée couronnée par un petit fronton courbe. De grandes fenêtres autrefois à croisée éclairent les pièces. Sous la corniche profilée en bois et pierre se déroule une série de trous de boulin. La toiture en bâtière à croupe est percée de lucarnes à fronton bombé et triangulaire et est surmontée d’un clocheton. L’ensemble a bénéficié d’une réaffectation globale afin accueillir des bureaux dans le château ainsi que des logements dans les dépendances.

Rue Vaudrée 49
4031 Liège 

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Classé comme monument le 10 juillet 1984
 

Institut du Patrimoine wallon

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Château et parc de Kinkempois ou de Péralta

Ancienne propriété de l’abbaye de Saint-Laurent de 1457 jusqu’à la Révolution, le « bien de Kinkempois » est acquis en 1796 par Ch. J. Desoer. Déjà profondément remanié, le château  est pratiquement reconstruit en 1887 par l'architecte Lambert Gaspard à la demande de  Jeanne de Clérembault. En 1935, il deviendra l’hôtel de Ville d’Angleur jusqu’à la fusion des communes. Détruit par un bombardement en 1944, il est à nouveau reconstruit d'après les plans de J. Moutschen. Seuls subsistent le pont, les fondations anciennes et quelques pans de maçonnerie.

Implanté dans un parc et entouré de douves, le château est accessible par un pont en calcaire du XVIe siècle, d’une seule arche en plein cintre, portant à la clé l’inscription « D. GERARD DE ZUILRE 1535 ». La façade principale, élevée en briques et calcaire sur un plan en U, se définit comme une construction de la fin du XVIIIe siècle : pilastres à refends et baies rectangulaires couronnées par un fin larmier. Une dalle, replacée en travée centrale, porte les armes de Guillaume Natalis, abbé de Saint-Laurent, ainsi que la date de 1682. La façade sud, également en U, présente un aspect du XVIIe siècle tandis que façade latérale est se caractérise par une construction en ressaut signalant l’ancienne chapelle castrale et porte l’inscription «  D. HENRICUS NATALIS ABBAS SANCTI LAURENTII RECONSTRUXIT 1566 ». Le bâtiment est surmonté de toitures en bâtière, d’un dôme central et d’un clocheton couronnant une horloge.

Rue de l’Hôtel de Ville 6
4031 Liège 

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Classés comme site le 15 octobre 1937

Institut du Patrimoine wallon

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Château des quatre Tourettes

Située en retrait au fond d’une cour pavée, cette habitation exceptionnelle est datée de 1512 par un texte gravé autour de l’arc du portail d’entrée. Primitivement entouré de douves, l’ensemble en briques et calcaire a conservé son plan rectangulaire ainsi que bon nombre de ses attributs défensifs. 

Élevé sur deux niveaux, le bâtiment est cantonné à l’angle sud-ouest d’une tourelle circulaire ornée de lésènes en partie supérieure. Les autres angles sont limités par des chaînes harpées jusqu’à la naissance des échauguettes (petites tourelles d’angle), protégées à l’origine par des poivrières (toits coniques). 

Les quatre éléments corniers sont percés de meurtrières. La façade principale, au sud, présente deux larges travées percées à l’étage de baies à croisée dont les jours sont légèrement intradossés. Les piédroits sont chaînés et les appuis sont soulignés d’une fine moulure se prolongeant en bandeau ceinturant l’édifice. Au rez-de-chaussée à gauche, le portail en plein cintre s’inscrit dans un encadrement rectangulaire. On y remarque encore la feuillure du pont-levis, c’est-à-dire l’entaille pratiquée dans l’épaisseur du mur qui recevait le tablier (partie mobile du pont-levis). 

Une large clé armoriée surmonte l’inscription qui date l’ensemble : « Damoisel Alid Piete de Malle / l’an mil ccccc et XII / a faiect faire cte maison ». Les autres faces, transformées, conservent plusieurs baies à traverse. Le bâtiment est couvert d’une toiture en bâtière de tuiles à coyaux et la tourelle, d’une toiture en terrasse.

Rue Léonard 535
4000 Liège 

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Classé comme monument le 16 mars 1965

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne tour Rosen

En retrait dans un jardin, la tour Rosen est la propriété de la famille du même nom dès le XVIIe siècle. Il s’agit d’une remarquable maison forte bâtie à partir d’un noyau datant probablement du XVIe siècle, d’après la date de 1516 gravée sur une cheminée du rez-de-chaussée. Jusqu’en 1870, elle était accessible par un pont-levis enjambant les fossés. 

La partie la plus ancienne est située à droite. Il en subsiste trois niveaux en moellons encadrés de chaînes d’angle. La porte est caractérisée par son encadrement mouluré du XVIIIe siècle. La maison forte est agrandie, probablement en 1690 (?), en briques et calcaire, pour former un bâtiment de plan barlong. Composé de quatre niveaux et de deux travées, la façade est cantonnée de chaînes d’angle. Elle est percée de baies à croisée aux piédroits chaînés dont les traverses et appuis du dernier niveau sont prolongés en bandeaux. 

Le bâtiment est couvert, sur une corniche à blochets, d’une toiture en bâtière d’ardoises à croupes et coyaux percée de deux lucarnes à croupe. Flanquant la tour, deux annexes ont été ajoutées au début du XXe siècle dans un style imitant celui du XVIIe siècle.

Rue Bovy 19
4000 Liège

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Classée comme monument le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ruines de l'ancien château de Vaulx à Vaulx-lez-Tournai

L’ancien château de Vaulx dit « Château César » est une construction militaire de la fin du XIIIe siècle installée à un endroit stratégique : sur un promontoire rocheux et en bordure de l’Escaut. Il surplombait ainsi le paysage local tout en bénéficiant d’un point d’eau.

Le château  est composé d’un quadrilatère en pierre de Tournai. Chaque angle du carré accueille une tour cylindrique. Une d’entre elles était plus imposante, il s’agissait probablement du logis seigneurial. Les tours et les courtines étaient percées d’archères permettant la défense de cette forteresse. Des annexes sont visibles au nord de la cour, au pied de la tour sud-ouest, etc. L’appareil des tours est de plus grande qualité que celui des courtines. À l’époque l’on construisait deux parements parallèles et l’on remplissait l’espace vide par un amas de cailloux et de mortier, formant le  « blocage ».

Abandonné pendant des années, le château a servi de carrière de pierres. Aujourd’hui une grande partie des courtines est et ouest ainsi que quelques mètres d’élévation des tours sud-est et sud-ouest a pu être conservée et une association organise régulièrement des activités autour de ce vestige imposant.

Place de Vaulx
7536 Tournai (Vaulx-lez-Tournai) 

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Classé comme monument le 21 juin 1943

Institut du Patrimoine wallon

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Château de Templeuve

Le château dit également ancien château de Formanoir de la Cazerie, est un ensemble assez impressionnant. Remontant au XVIIe siècle, les bâtiments mêlent le type tournaisien aux styles traditionnels. Il doit son nom à la famille Formanoir, propriétaire du site dès le XIXe siècle. Cédé à la Commune en 1948, l’ensemble est restauré dès 1954.

Ce vaste quadrilatère, jadis ceinturé d’eau, est précédé d’un pont de trois arches et d’un châtelet d’entrée à deux tourelles rondes. Le château se compose d’un corps de logis en L, de l’aile d’entrée et de grange, remises à voitures, etc., et était autrefois entouré de jardins à la française.

Le porche, rebâti, comporte un soubassement en pierre appareillée. De plan rectangulaire, ses deux niveaux de briques sont couverts d’un pavillon d’ardoises à la Mansart ajouré de lucarnes à croupe. Sa façade avant, rythmée par des pilastres toscans, est percée d’un portail cintré. La façade sur cour de type tournaisien est caractérisée par son portail en anse de panier.

Le corps de logis présente une façade à rue en briques millésimée 1606. Ses deux niveaux de briques sur soubassement en dalles de pierre portent encore les traces d’anciennes baies traditionnelles. Il est doté à chaque angle d’une mince tourelle ronde. Ces dernières s’élèvent sur trois niveaux de briques et sont couvertes d’une toiture en ardoises à huit pans brisés. On remarquera enfin les croix de Malte ainsi que le troisième étage en encorbellement évoquant un crénelage.

Rue de Tournai
7520 Tournai (Templeuve) 

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Classé comme monument le 2 mai 1949
 

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IPW

Château de Baudignies à Mourcourt

Le château de Baudignies est un ensemble comprenant des constructions d’époques diverses prenant une forme de L. Situé entre jardin, pré et potager et entouré par des douves, le château est composé d’un donjon, corps de logis, dépendances et d’un ancien fournil.

Le donjon rectangulaire du XIIIe siècle a été exhaussé au XVIe ou XVIIe siècle d’un dernier niveau en briques. Ses murs épais en moellons, ses chaînages d’angles harpés et son contrefort lui confère un aspect massif. Les murs sud-ouest et nord-ouest sont composés de baies à croisée obturées, le mur sud-est comporte, lui, une baie à meneau obturée. Le donjon est couronné d’une bâtière d’éternit à croupes et coyau, supportée par des corbeaux de bois sculptés et percée de deux lucarnes à croupe.

Le corps de logis a été construit probablement lors du surhaussement du donjon. Il est composé d’un niveau de briques peintes et d’une toiture en bâtière de tuiles. Les faces de ce bâtiment porte des traces des anciens percements notamment au nord-ouest où l’on peut observer des encadrements et croisées en bois. Remarquez l’ancien fournil, petite construction en briques contemporaine du corps de logis.

Rue du Château de Baudignies
7543 Tournai (Mourcourt) 

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Classé comme monument et site (château et abords) le 22 juillet 1981
 

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