Jo Van Hove

Église Saint-Georges à Dinant

L’église Saint-Georges étonne par sa forme trapue rappelant l’architecture romane. Si ses origines restent incertaines, une mention la qualifie d’église paroissiale en 1179, mais il est probable qu’elle l’ait été auparavant. Ce qui devait être une modeste chapelle est remplacé en 1230 par l’actuel édifice bâti en moyen appareil de grès et de calcaire. Si, dans l’ensemble, celui-ci présente une allure romane, les fenêtres annoncent cependant l’époque gothique. 

Les 17e et 18e siècles sont marqués par d’importantes transformations intérieures conférant au sanctuaire un aspect plus classique. Le plan est composé de trois nefs de cinq travées et d’un chœur à chevet plat modifié vers 1670 et encadré par deux chapelles. Le portail d’entrée est aménagé au début du 18e siècle : sur les montants, des inscriptions indiquent le niveau des inondations de 1740 et 1925. Un clocheton est érigé en 1968 en remplacement du précédent, détruit en 1914. 

Le riche mobilier de l’église est composé de nombreuses statues de saints du 13e au 19e siècle, d’une très belle sedes sapientiae (vierge à l’enfant assise sur un trône) du 13e siècle, d’un calvaire gothique ou encore d’un plafond à caissons en bois polychromé du 17e siècle. On y admire également de belles fresques murales peintes entre le 14e et le 16e siècle et des fonts baptismaux du 17e siècle, le tout constituant un ensemble exceptionnel.

Square Père Pire
5500 Dinant

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Classée comme monument le 18 décembre 1984

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour Taravisée ou Maximilien

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Parmi les éléments conservés aujourd’hui, il faut épingler une grosse tour, dite Taravisée ou « tour Maximilien » ou « tour de l’empereur ».

 Elle impressionne par son état de conservation remarquable et par son plan particulier. Elle est comparable à une figure hexagonale aplatie de 25 m sur 17 m dont quatre faces sont relativement symétriques. Lors de son édification au 14e siècle, voire au 15e siècle, elle ponctuait le rempart oriental de la ville basse. Ravagée par les Bourguignons, elle est reconstruite après le sac et encore transformée par les ingénieurs français à la fin du 18e siècle. 

À l’intérieur, deux étages sont aménagés et reliés par un escalier. On y trouve une vaste salle voûtée, un petit réduit, une salle de tir et un corps de garde, une latrine et un millésime (1654).

Rue Saint-Pierre
5500 Dinant

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Classemée comme monument le 10 novembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

Rempart de "Dry-les-Wennes"

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. 

Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler un long rempart situé au lieu-dit « Dry-lez-Wennes », qui signifie « derrière les rames ». Ce toponyme rappelle l’implantation au Moyen Âge du métier de la draperie dans ce quartier et plus précisément l’existence de séchoirs en bois (rames) sur lesquels on étendait les draps. 

Ce rempart surplombe la rue Saint-Pierre à hauteur de l’Athénée royal et aboutit au sommet du vallon Saint-Jacques. Son édification devrait correspondre au premier développement de l’enceinte au 13e siècle. Les vestiges se révèlent ainsi être parmi les derniers témoins majeurs de l’architecture militaire médiévale d’une ville mosane fortifiée. Ils comprennent un mur d’enceinte ininterrompu d’environ 450 m et jalonné de quatre tourelles.

Rue Saint-Pierre
5500 Dinant

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Classé comme monument le 10 novembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Tour Saint-Nicolas et vestiges des remparts de Dinant

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. 

Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler un ensemble de ruines situé à l’arrière des maisons de la rue de la Grêle. On y trouve les vestiges de la porte de Corroy, de la tour Saint-Nicolas et d’un tronçon de fortification. Cette ancienne porte d’accès de la ville et la tour toute proche ont été démolies en 1849.

Rue de la Grêle
5500 Dinant

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Classée comme monument le 10 novembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ensemble de la rue des Trois Escabelles à Dinant

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au XIIIe siècle et la seconde a été érigée à partir du début du XVIe siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. 

Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler une série de murs en grand appareil calcaire situés dans certains jardins des maisons de la rue des Trois Escabelles. L’entièreté de cette ruelle pittoresque a fait l’objet d’un classement comme site. Épargnée par les destructions de la Première Guerre mondiale, il s’agit d’une rue étroite et sinueuse recouverte de pavés. On y trouve de belles maisons enduites, la plupart mitoyennes mais non alignées. Celles-ci datent essentiellement des XVIIIe et XIXe siècles et ont été construites en brique, calcaire et en colombages. Ces derniers ont toutefois été recouverts de tuiles ou d’éternit.

Rue des Trois Escabelles
5500 Dinant

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Classé comme site le 18 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue Alexandre Daoust n° 104

Les comtes de Villers-Masbourg d’Esclaye, maîtres de forges, sont à l’origine de la construction d’une imposante maison traditionnelle en 1672. 

Édifiée en pierre calcaire et brique, elle comprend deux étages reposant sur des caves. La façade, qui présente un soubassement en grand appareil, est rythmée par six travées de baies. Un perron muni de mains courantes en fer forgé donne accès à une porte à encadrement mouluré. La toiture est percée de plusieurs lucarnes. Entre le 15e siècle (sac de la ville en 1466) et le 16e siècle (incursions françaises), la ville de Dinant souffre des luttes entre les ducs de Bourgogne puis les rois d’Espagne et les rois de France. 

Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Les grandes villes voient alors se développer un style architectural caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et aux baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

La façade a depuis lors été dérochée mais des photos d’archives nous indiquent qu’elle était recouverte à l’origine d’un enduit. Cette belle demeure dinantaise constitue un des plus beaux exemples de l’évolution de l’architecture à cette époque.

Rue Alexandre Daoust 104
5500 Dinant

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Ancien couvent des capucins de Dinant

En 1612, une congrégation de l’ordre mendiant des capucins s’installe à Dinant. Malgré la réticence de la ville (qui accueillait déjà deux autres ordres du même type), l’acte d’érection du couvent est signé le 27 avril 1613 par le prince-évêque Ferdinand de Bavière. Le lieu choisi, situé en dehors de la ville et sur la rive gauche de la Meuse, répond toutefois aux attentes des autorités communales. 

Les bâtiments sont construits en briques et calcaire sous bâtière d’ardoise et sont composés de trois ailes formant un quadrilatère avec une église. La façade de cette dernière est animée par une grande niche baroque portant la date de 1615. L’ensemble monumental est prolongé vers le sud par d’élégants jardins en terrasses. 

Sous le régime français, en 1797, le couvent est supprimé et les lieux vendus. Ils sont réaffectés en hospice civil et orphelinat vers 1811. Dans le dernier quart du XIXe siècle, de nouveaux bâtiments sont ajoutés au nord et à l’ouest afin de satisfaire les besoins de l’hospice jusqu’en 1957. Aujourd’hui, le couvent abrite les services du centre public d’action sociale.

Rue Bribosia 16
5500 Dinant 

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Classé comme monument le 6 décembre 1978 

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte Saint-Martin à Dinant

Ouverte autrefois sur le rivage de Meuse, la porte Saint-Martin, dénommée aussi porte Sibert ou Salmier, du nom d’anciens bourgmestres, est une des portes urbaines de la ville. Elle a été percée lors de travaux entrepris aux fortifications à la fin du XVIIe siècle. L’édifice est construit en brique et pierre de taille, et accolé à une tour ronde massive qui jalonnait autrefois le rempart de la ville. Celle-ci a depuis été intégrée à l’hôtel de ville de Dinant. 

Vers la Meuse, la porte se compose d’un arc en plein cintre appareillé dans un parement de moellons à bossages. L’étage présente une façade en encorbellement (en léger retrait par rapport au rez-de-chaussée). Une inscription chronogramme y est gravée dans un cadre de marbre noir : paX et saLVs neVtraLItateM serVantIbVs DetVr (La paix et le salut seront donnés à ceux qui servent la neutralité – 1637). Elle rappelle la neutralité de la ville de Dinant et confirme également la date de construction de l’édifice. Après l’incendie de l’hôtel de ville par les troupes allemandes en août 1914, le passage voûté et les faces arrière et latérale de la porte ont subi de lourds dégâts. Une restauration a dès lors été entreprise.

Avenue Winston Churchill
5500 Dinant

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Classée comme monument le 7 juillet 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancien couvent des carmélites de Dinant

Une communauté de carmélites s’installe à Dinant en 1455. Après le sac de la ville en 1466 et la destruction de leur couvent, elles se réfugient à Huy et Namur, mais ne reviennent pas à Dinant. 

Un nouveau carmel est fondé dans le quartier de l’île en 1605 et la construction de nouveaux bâtiments est entreprise. Comme bien d’autres communautés religieuses, celle des carmélites a été supprimée en 1797 par la République française. Une partie des bâtiments a malheureusement été détruite dans l’incendie de la ville en août 1914. 

Construit en briques et calcaire, l’ensemble des bâtiments restant est composé d’une tour d’escalier de plan carré de la première moitié du XVIIe siècle, d’un vaste corps de logis construit dans la première moitié du XVIIIe siècle et d’une annexe néo-traditionnelle.

Dans un des murs de la tour est enchâssée une dalle de calcaire sculptée en haut-relief à l’iconographie abondante. Dédiée à saint Hubert, et d’inspiration Renaissance, elle date du milieu du XVIe siècle. Les édifices sont séparés de la rue par un mur grillagé de part et d’autre d’un portail en plein cintre. 

À l’arrière, un parc arboré est clôturé par un mur de pierre calcaire dont une partie conserve quatre petites fenêtres de l’ancienne église Saint-Laurent, datant du XIIe ou du XIIIe siècle et démolie en 1799. Aujourd’hui, les bâtiments abritent des services administratifs.

Rue Cousot 8
5500 Dinant

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Classé comme monument le 26 novembre 1973

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant 

Maison du Pléban, rue en Rhée 51

Cette très belle maison est l'un des derniers édifices en pans-de-bois de la fin du Moyen Âge, témoin de la reconstruction de Dinant après le sac de la ville en 1466. Son appellation lui aurait été attribuée dans le courant de la seconde moitié du 17e siècle, en raison de son occupation par des plébans, sortes de premiers vicaires, vivant en communauté, chargés de la gestion d’une paroisse. 

Cette construction à étages est constituée de deux parties distinctes. La maison de gauche est datée de la fin du 15e siècle, avant 1493. Celle de droite remonte au dernier quart du 16e siècle, probablement vers 1585. Toutes deux ont été bâties sur les vestiges d’une habitation antérieure, détruite en 1466. L’habitation de droite semble être une annexe au volume principal et a pu être la demeure originelle des plébans avant de fusionner avec la maison de gauche. Son ossature est complexe et marquée par la présence de nombreuses croix de Saint-André et de baies à croisées. Cela témoigne d’un travail plus soigné que pour la maison de gauche et d’une évolution stylistique de l’une à l’autre. 

Devenues propriétés de la ville de Dinant en 1989, les deux maisons ont été restaurées immédiatement par l’architecte Gérard Clarenne et transformées dès 1991 en un centre ludique d’éveil à la musique, la maison de la Pataphonie.

Rue en Rhée 51
5500 Dinant, Belgique

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Classée comme monument le 7 octobre 1980

Institut du Patrimoine wallon