Guy Focant

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Fondé en 1242 par Alix de Rosoit, l’hôpital Notre-Dame-à-la-Rose, géré par une communauté de frères et de soeurs soumis à la règle de Saint-Augustin, était destiné à accueillir les pauvres, les pèlerins et les malades. Les bâtiments, de style Renaissance et articulés autour d’un cloître gothique, abritent aujourd’hui un musée illustrant à la fois la vie de la communauté religieuse et les soins matériels, spirituels et médicaux (histoire et évolution de la pharmacie, de la médecine et des conditions d’hospitalisation...) que cette communauté dispensa aux malades de 1242 à 1980. Le visiteur pourra également découvrir la ferme, les jardins, le cimetière et la glacière. Bénéficiant de fonds européens, une restauration  de grande envergure s’achève en 2011-2012.

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose - Guy Focant © SPW

Place Alix de Rosoit
7860 Lessines

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Classé comme monument le 14 mars 1940

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Anciennes forges de Mellier-Haut à Mellier

 

Anciennes forges de Mellier-Haut © IPW

Mellier-Haut est un des sites les mieux conservés de la sidérurgie proto-industrielle de Wallonie mais également un des plus représentatifs dans l’Ardenne du XVIIIe siècle. Le site a été choisi car il se trouve au carrefour de trois éléments essentiels : l’eau, le charbon de bois et le minerai. Les roues hydrauliques placées sur la Mellier, affluent de la Rulles dans le bassin de la Semois, permettaient, la bonne marche des martinets, soufflets et autres bocards. Le vaste massif entourant le site prodiguait du charbon de bois indispensable pour l’utilisation du haut fourneau et l’affinerie. Le minerai quant à lui était extrait en Lorraine (Vance).

 

Anciennes forges de Mellier-Haut - Guy Focant © SPW

 

L’implantation de forge à Mellier n’est pas récente, elle daterait du XVIIe siècle. À cette époque, Pierre Coens, avec l’aval d’Anne de Croÿ, duchesse d’Aerschoot et princesse-comtesse d’Arenberg, édifie sur la Rulles un haut fourneau, deux affineries et une fonderie à Mellier-Haut et Mellier-Bas. Le site fonctionne alors jusqu’à la fin de la période hollandaise où la sidérurgie au bois est à l’agonie face aux hauts fourneaux au coke de Liège et Charleroi. Il est ensuite acheté par le duc Prosper-Louis d’Arenberg en 1837, plus pour son caractère forestier que pour sa sidérurgie et en 1876 le haut fourneau est remplacé par une scierie.

 

 

Rue de la Gare 115
6860 Leglise

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Classées comme monument et site le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Carrés du Bois-du-Luc

Exploité dès le XVIIe siècle, le site minier du Bois-du-Luc se développe au XIXe siècle. Entre 1838 à 1853, la direction entreprend la construction d’une cité, « Les Carrés », pour attirer et retenir sa main-d’oeuvre. 

Véritable complexe urbanistique au service de l’industrie comme au Grand-Hornu (Boussu), 162 maisons ouvrières sont ainsi construites. De nombreux services assurent le bien-être des ouvriers : épicerie, écoles, hôpital, salle des fêtes, etc. 

Après la fermeture en 1973, un Écomusée assure la valorisation du site minier et, plus largement, de la mémoire industrielle. Il héberge au centre de sa cour le SAICOM (Sauvegarde des archives industrielles du bassin du Couchant de Mons) s’intéressant à la protection de tout type d’archives industrielles.

Rue Saint-Patrice 2b
7110 La Louvière (Houdeng-Aimeries)

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Classé comme ensemble architectural le 20 juin 1996
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2012)

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant-SPW

Ascenseurs hydrauliques du canal du Centre

Lié au passé industriel de la région, le creusement du canal du Centre débute en 1882. Et afin de franchir une dénivellation de 70 m sur une distance de 21 km, le canal est doté de quatre ascenseurs hydrauliques construits entre 1888 et 1917. Deux bacs identiques reposent sur une presse hydraulique soutenue par un piston. Une surcharge de 30 cm d’eau, ajoutée dans le bac supérieur, lui permet de descendre en faisant monter l’autre.

Chaque ascenseur est jumelé à une salle des machines. Pôles touristiques majeurs, ces quatre ascenseurs hydrauliques à bateaux sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998.

Rue Beau séjour
7100 La Louvière

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Classés comme monument et site le 22 septembre 1992
Classés comme monument (avec zone de protection) le 1er février 2001
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (1998)

Institut du Patrimoine wallon

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Domaine de Nysdam

Ce domaine, voisin de celui de Solvay, se situe sur la rive droite de l’Argentine. Bien plus ancien que ce dernier, le domaine de Nysdam est séparé de la forêt de Soignes dès la première moitié du XIVe siècle et transmis en 1335 à un fils bâtard du duc de Brabant. Dès cette époque, des étangs sont aménagés au départ d’un marais et exploités dès 1343 par le prieuré de Groenendael. Plusieurs fois reconstruit, le logis médiéval, érigé au milieu d’un plan d’eau, a été successivement transformé en demeure de plaisance, rebâtie en 1809 en bordure de ce plan d’eau avant d’être remplacée en 1875 par un château implanté sur le versant. 

Abandonné depuis les années 1960, le domaine s’est rapidement dégradé, tout comme le bâtiment. En 1989, 58 ha sont rachetés par une société pour établir des bureaux à l’emplacement du château avec l’obligation de confier à un organisme de conservation de la nature la gestion de 45 ha du parc, créant ainsi la plus grande réserve naturelle du Brabant wallon.

1310 La Hulpe

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Classé comme site le 13 janvier 1977 
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Domaine Solvay

Tirant ses origines de la forêt de Soignes, le domaine Solvay est acquis en 1893 par l’industriel Ernest Solvay qui se contente de réaménager le château construit par son prédécesseur. Si le bâtiment acquiert sa physionomie actuelle grâce à l’intervention du fils d’Ernest, Armand, c’est le fils de ce dernier, Ernest-John, qui a aménagé le parc en en faisant l’écrin remarquable d’essences rares, de plantes délicates et d’animaux. Ouvert au public en permanence, le domaine abrite également la Fondation Folon.

 

Domaine Solvay - Guy Focant © SPW

Chaussée de Bruxelles
1310 La Hulpe

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Classé comme site le 10 juin 1963
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

V. Leonard (SPW)

Chapelle Notre-Dame de Bon Secours de Zétrud

La chapelle Notre-Dame de Bon Secours est un intéressant édicule, isolé à l’extrémité nord-est du hameau de Zétrud. Elle se distingue par un chœur circulaire construit à la fin du XVIIe siècle en pierre de Gobertange, élément qui devait probablement constituer à lui seul l’oratoire primitif. Une nef à pans coupés décorée de pilastres et surmontée d’un clocheton ne lui est en effet ajoutée qu’au début du XVIIIe siècle. 

Cette nef unique, construite en pierre de Gobertange et brique, est accessible par un portail baroque portant le millésime de 1718, siècle qui voit également, dans sa seconde moitié, la modification de la forme des baies. La fin du XVIIIe siècle correspond enfin à l’ajout d’une sacristie. Elle devient au début du XIXe siècle la chapelle funéraire de la famille d’Astier. L’ensemble a été restauré en 1961.

Chaussée de Tirlemont, 638 (à proximité) 
1370 Jodoigne (hameau de Zétrud)

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Classée comme site le 30 novembre 1960
 

Institut du Patrimoine wallon

V. Leonard - SPW

Église Saint-Barthélemy à Zétrud et ses orgues

Érigée en deux temps, l’église Saint-Barthélemy remonte aux XIe et XIIe siècles pour sa partie romane, composée d’une tour carrée et d’une nef de quatre travées. Les bas-côtés ainsi que les deux portails Louis XVI qui les percent ont été relevés sur des fondations anciennes au XVIIIe siècle. Contre cette partie bâtie en pierre a été reconstruit, toujours dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un chœur à chevet polygonal précédé de deux travées en brique et pierre blanche. Un transept saillant complète le plan. 

L’aspect intérieur date également de cette époque, tout comme, en partie, la sacristie des XVIIIe et XIXe siècles. Enfin, un baptistère a été ajouté à l’ensemble dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le mobilier se compose notamment de plusieurs pierres tombales datant des XVe au XVIIIe siècle, de fonds gothiques du XVIe siècle et d’une chaire baroque du milieu du XVIIe siècle. Partiellement enclos, l’ancien cimetière borde encore une portion de l’église, restaurée en 1970-71 sous l’égide de l’architecte F. Jacques et de L.-F. Genicot.

Localisé en tribune, face au chœur, l’orgue de l’église Saint-Barthélemy a été entièrement reconstruit en 1831 par le facteur Charles-Louis Rifflart. À cette occasion, le buffet du XVIIIe siècle subit également quelques modifications. Ainsi, une console décorée d’un trophée de musique, originellement placée à l’arrière, est repositionnée devant la balustrade de la tribune. Cachés par cette opération, des éléments de sculpture devenus invisibles ont également été déplacés de part et d’autre de la console. Le reste du décor se compose essentiellement d’une série de volutes qui enserrent la tourelle centrale et les plates-faces.

Chaussée de Tirlemont, 655 (hameau de Zétrud)
1370 Jodoigne

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Classée comme monument le 30 novembre 1960 (église) et le 29 août 1990 (orgues)

Institut du Patrimoine wallon

SPW

Chapelle Saint-Antoine de Sart-Mélin

Ce petit oratoire champêtre à nef rectangulaire unique dédié à Saint Antoine est entièrement construit en moellons de Gobertange. Déjà cité au XVIe siècle, il est percé de deux oculi, visibles dans sa paroi méridionale. À ce volume principal s’accole un chœur plus étroit à trois pans, en brique et pierre de Gobertange.

Arasé en 2001, un clocheton de la seconde moitié du XVIIe siècle surplombait un simple portail baroque surmonté d’un chronogramme de la première moitié du XVIIIe siècle. Lieu de culte peut-être lié à une maladrerie, l’oratoire était à l’origine entouré d’un cimetière.

Rue Saint-Antoine, 71 (à gauche) 
1370 Jodoigne (hameau de Sart-Mélin)

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Classée comme monument et site le 27 juillet 1983

Institut du Patrimoine wallon

SPW

Église Saint-Pierre de Sainte-Marie-Geest

L’église dédiée à Saint-Pierre se compose de deux parties bien distinctes dont seule une est classée. 

La portion la plus ancienne de l’édifice, construite en pierre se limite à une tour romane d’avant-chœur de la deuxième moitié du XIIe siècle. Accolé à cette tour quadrangulaire se détache un chœur gothique primitif du XIIIe siècle. 

Ce dernier se distingue par des frises d’arcatures brisées à culots sculptés de motifs végétaux et d’une tête humaine. Refaits pour certains, ils rappellent les arceaux visibles à la partie basse de la tour, aux culots eux aussi moulurés, dont un à tête humaine. 

La nef qui s’étendait de l’autre côté de la tour a été abattue pour être remplacé par trois nefs de style éclectique de brique et de pierre dues, à la fin du XIXe siècle, à l’architecte Émile Coulon, tout comme l’église Saint-Lambert. 

L’édifice est entouré d’un jardin clos qui englobe également l’ancien presbytère et un cimetière.

Rue du Tilleul 4 
1370 Jodoigne

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Classée comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon