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Orgues de l'église Sainte-Gertrude (actuellement Saint-Gabriel d'Addolorata) à Piétrain

Édifice classique en brique et pierre de Gobertange, érigé sur un promontoire dominant le ruisseau du Piétrain, l’église présente une mince tour quadrangulaire bordée d’annexes arrondies et surmontée d’une haute flèche polygonale. Derrière cette tour prend place une nef unique de trois travées terminée par un chœur à pans coupés. Un millésime de 1768, date de la reconstruction de l’édifice, orne le tympan du portail. Primitivement dédiée à Sainte-Gertrude, l’église est actuellement vouée à Saint-Gabriel de l’Addolorata. Un cimetière enclos entoure l’édifice.

L’édifice se distingue par la présence d’un orgue classé, de style Louis XV, situé dans la tribune face au chœur. Construit en 1756, il est l’œuvre d’un facteur dont le nom n’a pas été conservé. L’instrument n’a subi depuis que des modifications mineures. Le buffet, relativement compact, se distingue par de riches moulures et un cartouche principal de style Rocaille. Il forme l’écrin d’un instrument composé de deux tourelles encadrées de plates-faces.

Rue du Presbytère 23
 (à droite) (à Piétrain)
1370 Jodoigne

carte

Orgues classés comme monument le 29 août 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Cure de Mélin

L’ancienne cure de Mélin, érigée à droite de l’église Notre-Dame de la Visitation dans la première moitié du XVIIIe siècle, se composait à l’origine d’une bâtisse d’un seul étage à double corps en brique et pierre de Gobertange coiffée d’une toiture de tuile. En son centre se détachait déjà une porte moulurée surmontée d’un arc en plein cintre et d’un oculus encadré de volutes. Un demi-niveau supplémentaire, très bien intégré, a été ajouté à la bâtisse durant la première moitié du XIXe siècle, époque qui a vu également la construction d’un mur d’enceinte orné d’une grille en fer forgé. La dépendance en retour d’équerre, construite dans les mêmes matériaux, date, comme le volume principal, du XVIIIe siècle.

Rue des Beaux Prés 1
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument le 18 juillet 1991

Institut du Patrimoine wallon

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Orgues de l'église Notre-Dame de la Visitation à Mélin

Construit en brique et pierre par l’architecte Jaumotte dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’église Notre-Dame de la Visitation se compose de trois nefs de cinq travées donnant sur un chevet à pans coupés. Une tour carrée en pierre de Gobertange, bordée d’annexes arrondies du même matériau, domine le bâtiment de sa flèche polygonale élancée. Une première campagne de restauration débute en 1839. Un cimetière clôturé borde l’église, non loin de la cense du Seigneur ou cense Risbais qui fait écho à l’existence d’un complexe seigneurial primitif. Un abondant mobilier du XVIIIe siècle orne l’église (chaire, autels, confessionnaux, fonts baptismaux). 

Un orgue classé, de 1724 et dû au facteur Louis I Delhaye, occupe la tribune, face au chœur. Installé jadis dans l’église paroissiale de Rupelmonde, il est revendu en 1839 à l’église Notre-Dame de Saint-Nicolas Waes afin d’être remonté à Mélin. Le buffet, œuvre d’un certain Maître Alexandre, a abrité autrefois un orgue construit en 1626 par Philips Snoeck. Le nouvel instrument de Louis I Delhaye y prend place alors que le buffet fait toujours partie du mobilier de l’église de Rupelmonde. Tel qu’il se présente aujourd’hui, après d’importants travaux effectués en 1852, l’instrument se compose d’une tourelle centrale encadrée de plates-faces et de deux petites tourelles latérales. Il ne semble pas avoir subi d’autre modification.

Rue des Beaux-Prés 1
(à droite)
1370 Mélin (Jodoigne)

carte

Orgues classées comme monument le 29 août 1990

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Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy

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Construite en brique et pierre blanche à la fin du XVIIIe siècle par l’architecte Jean-François Wincqz, l’église Saint-Martin offre une façade à la géométrie appuyée, au centre de laquelle se dresse une tour au portail surmonté d’un cartouche à oculus ovale. La large nef se termine par un chœur rectangulaire qui semble dominer une butte délimitée par le mur du cimetière bordant l’église sur un de ses côtés. Le mobilier se compose essentiellement d’un maître-autel provenant de l’abbaye de la Ramée et d’une chaire du milieu du XVIIIe siècle.

L’orgue classé, construit en 1864, est l’œuvre du facteur Polycarpe-Florentin Cappuyns-Keulemans de Malines. Installé dans la tribune face au chœur, il bénéficie d’une première restauration au début du XXe siècle et de travaux au début des années 1990. Il se caractérise par une façade de tuyaux postiche composée de trois tourelles encadrant des plates-faces.

 

Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy © SPW

Rue du Brocui 3
(en face) (à Lathuy)
1370 Jodoigne

carte

Orgues classées comme monument le 29 août 1990

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Guy Focant (SPW)

Chapelle Sainte-Catherine dite chapelle d'Herbais

La chapelle Sainte-Catherine ou chapelle d’Herbais est un édifice gothique assez modeste construit au XIIIe siècle. Elle se compose d’une nef unique de quatre travées surmontées d’débouchant sur un chœur plus étroit et plus bas, terminé par une abside à trois pans. Particularité intéressante, le chevet est décoré, à la jonction de chaque pan, d’une mince colonne en calcaire posée sur un contrefort et surmontée d’un chapiteau à crochets, un traitement qui n’est pas sans rappeler celui du chœur de l’église Saint-Médard de Jodoigne

D’importantes modifications ont affecté l’édifice dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il s’agit principalement du percement d’un portail en calcaire dans l’axe de la chapelle, ouverture supplantant l’entrée originale qui se distingue encore, murée, dans la paroi latérale nord. L’ajout d’un clocheton ou encore l’aménagement de larges baies en remplacement des ouvertures gothiques font également partie de ces transformations. Certaines d’entre elles ont été supprimées lors d’une restauration menée par R. Vandendaele et R.M. Lemaire et achevée en 1971. Le choix prôné lors de celle-ci s’est porté sur la restitution de l’état présumé original de l’édifice. Les baies en arc brisé ont été recrées d’après les vestiges conservés, tout comme a été privilégié le volume initial de la nef. Ces travaux ont permis de mettre au jour des fresques très endommagées des XVIe et XVIIe siècles sur l’arc triomphal séparant la nef du chœur. Celles-ci représentaient un Jugement dernier.

La chapelle voisine avec un cimetière enclos dont certaines pierres tombales remontent au XVIe siècle et jouxte une ferme en quadrilatère, installée à l’emplacement d’une demeure seigneuriale, avec laquelle elle constitue un ensemble isolé.

Rue Sainte-Catherine (hameau de Herbais)
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument le 2 décembre 1959

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Église Sainte-Marie-Madeleine de Gobertange

Remontant vraisemblablement au XVe et XVIe siècles, la chapelle Sainte-Marie-Madeleine se résume à une nef unique de deux travées construite en pierre de Gobertange. Elle se distingue par une façade néogothique du milieu du XIXe siècle composée d’un portail en arc brisé surmonté d’une ogive. 

Depuis sa construction dans la première moitié du XIXe siècle, l’oratoire est encadré sur deux côtés par une vaste demeure en brique et pierre de Gobertange, implantée perpendiculairement à la voirie. Une clôture à rue délimite cette propriété, tout en bordant le site protégé de la chapelle qui, menaçant ruine, a été entièrement restaurée en 1973.

Rue de Gobertange 34
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument et site le 16 novembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

Moulin de Genville

Ancien moulin à eau banal des seigneurs de Mélin, établi en bordure d’un affluent de la Grande Gette dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le moulin de Genville se compose de bâtiments robustes en moellon de calcaire gréseux et brique sous une couverture de tuile. Réparti en quadrilatère autour d’une petite cour pavée, l’ensemble, jadis blanchi, se compose notamment d’une grange et d’un corps de logis. 

Au-delà des bâtiments, s’étendent des prairies humides, un étang de retenue et un bief qui marquent l’entrée d’un hameau qui doit en grande partie son développement au moulin. Ce dernier a toutefois été transformé en moulin à farine et pressoir à huile vers le milieu du XIXe siècle, lors d’assez profonds remaniements comprenant la reconstruction du logis du meunier et d’une machinerie qui conserve encore ses deux paires de meules et sa roue à aube. 

D’importantes restaurations contemporaines ont aménagé en habitation l’exploitation désormais dépourvue de fonction productive.

Rue du Moulin de Genville 15
Hameau de Genville
1370 Jodoigne

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Classé comme monument et comme site le 9 janvier 1978

Institut du Patrimoine wallon

Moulin dit Conard ou Charles à Jodoigne-Souveraine

Comme c’est le cas dans la plupart des villages formant l’entité de Jodoigne, le moulin Conard, ou moulin Charles, témoigne de la mise à profit, par une série de métiers découlant de l’agriculture et de l’élevage, du bassin hydrographique de la Grande Gette et de ses affluents. Avec le moulin Strael, il constitue une des deux installations de ce type sur le territoire de l’ancienne commune de Jodoigne-Souveraine. 

Situé en contrebas de l’église Saint-Pierre, il a été commandité par le comte Jules de Glymes en 1848 et n’a cessé de fonctionner qu’en 1972. 

Accessible par une passerelle surplombant la Gette, le long d’anciennes vannes, le moulin se compose d’un petit volume quadrangulaire de brique, parementé en pierre de Gobertange côté rivière et surmonté d’une toiture de tuiles. Tout comme le moulin de Genville, également protégé, le moulin Conard a conservé son mécanisme, dont trois paires de meules.

Rue du Pont à la Cambe 19 (à l’arrière) 
1370 Jodoigne-Souveraine (Jodoigne)

carte

Classé comme monument le 3 juin 1993

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Chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs de Jodoigne-Souveraine

La chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs, communément appelée chapelle Stevenaert, porte, sur un cartouche surmontant le portail baroque, le millésime de 1688 ainsi le nom d’un certain Melchior Stevenaert, son commanditaire. 

Relativement modeste, l’édifice n’est pourtant pas dénué d’une certaine recherche chromatique au travers de l’emploi généralisé de la brique, rythmé par la pierre de Gobertange pour les parties basses, les bandeaux de façade ou les encadrements des ouvertures. De plan rectangulaire, il se termine par un chœur à trois pans. Le mobilier se compose d’un autel du début du XVIIe siècle en bois peint imitant le marbre.

Rue de la Chapelle Stevenaert 49 (à gauche) 
1370 Jodoigne

carte

Classée comme monument le 3 août 1956

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Château de Jodoigne-Souveraine

Dénommé également ancienne cense ou ancien hôtel de Glymes, du nom de la famille qui possédait sur le site un manoir maintes fois endommagé, le château de Jodoigne-Souveraine a été érigé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle par deux demi-frères, le comte Antoine-Joseph de Glymes et le baron Ernest-Joseph de Spangen. Un millésime de 1764 inscrit notamment sur un cartouche armorié sur la façade principale rappelle cette entreprise.

L’ensemble dessine un plan en U ponctué de trois tours et fait un large usage de la brique et des pierres blanche ou bleue. Le corps de logis, aux toitures complexes, occupe une position centrale, encadré par une aile se terminant par un pavillon d’entrée trapu, coiffé d’une toiture en pavillon à huit pans. Cette couverture orne également chacun des côtés de la dernière aile, de l’autre côté de la cour. Ce corps de bâtiment, daté de 1763, se distingue des autres par ses angles à pans rabattus en quart de cercle. 

Outre les bâtiments, un point d’eau ainsi qu’une pépinière faisaient également partie du projet des commanditaires. 

Au XIXe siècle, le domaine s’enrichit d’un parc, aménagé après avoir rasé plusieurs dépendances de la ferme. L’ensemble, tel qu’il se présente encore aujourd’hui, constitue un exemple particulièrement parlant d’une architecture mêlant logis seigneurial et ferme, dans la lignée des grands domaines fonciers hérités du Moyen Âge.

Chaussée de Charleroi, 165 
1370 Jodoigne-Souveraine

carte

Classé comme monument le 8 août 1944

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