Jo Van Hove

Tour de Moriensart

Sous l’Ancien Régime, la seigneurie de Mousty relève de celle de Tilly, proche de l’abbaye de Villers-la-Ville. Vers 1240, le seigneur Arnoul de Morel fait bâtir un imposant donjon de plan carré pour y installer la seigneurie de Moriensart. Établie aux confins du duché de Brabant, la forteresse servait à en protéger les frontières. Érigée en moellons de grès en style roman tardif dans la première moitié du 13e siècle, cette tour est surmontée d’une superstructure ajoutée au début du 17e siècle, lorsque le bien passe dans l’apanage de la famille espagnole des Coloma. 

Cette structure est composée d’une toiture pyramidale d’ardoise encadrée par quatre tourelles d’angle polygonales et de trois lucarnes. Au pied de la tour se trouve la ferme du même nom, reconstruite après l’incendie de 1780 et dont une partie accueille des réceptions et séminaires. Il s’agit d’une ferme en carré typiquement brabançonne. 

La tour de Moriensart est toujours habitée actuellement et ne se visite pas.

Rue de Moriensart
1341 Céroux-Mousty

carte

Classée comme monument le 29 mai 1952

Non visitable

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles kik-irpa

Château de Bierbais et son environnement

Sous l’Ancien Régime, la localité de Hévillers est caractérisée par la présence d’un seigneur qui y détenait tous les niveaux de justice et dépendant directement du duc de Brabant. Le maître du lieu résidait dans son ensemble castral, ancien château du lignage noble de Bierbais-Bierbeek, inféodé au duché de Brabant au 13e siècle. 

Situé dans un grand parc à l’anglaise dont le centre est relevé par un petit éperon au pied duquel coule un ruisseau, l’ensemble est composé de plusieurs bâtiments qui résument l’évolution de la résidence seigneuriale à travers les âges. Au sud se trouve l’ancien donjon, appelé « tour des Sarassins », érigé en grès local aux 12e et 13e siècles ; il présente une masse carrée de 8 à 9 m de côté. Juste en face se trouve le château de Bierbais, construction classique du dernier tiers du 18e siècle, récemment rénovée. Sur le flanc nord se trouve l’ancienne chapelle castrale, peut-être dédiée la sainte Croix, érigée dans la première moitié du 13e siècle et qui est encore de nos jours considérée comme un des plus anciens édifices gothiques conservés dans la région. 

Le site abrite également les vestiges d’une orangerie construite en 1828, une conciergerie néoclassique de la même époque et une ferme en quadrilatère des 18e et 19e siècles.

Rue de Bierbais
1435 Hévillers

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Classé comme monument le 1er février 1977

Institut du Patrimoine wallon

© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Monument à l'Aigle blessé

Réalisé par le sculpteur Jean-Léon Gérôme et érigé à l’initiative de trois particuliers le 28 juin 1904 à un endroit qui selon la légende aurait été la portion de terrain occupée par le dernier carré de la Garde impériale et où le général Cambronne aurait prononcé son mot célèbre – « merde ! »

L’Aigle blessé commémore les soldats français morts au champ d’honneur. L’oiseau de proie, dans un triste état, déploie ses ailes percées de balles et est perché sur un rocher qui évoque celui de Sainte-Hélène. Il retient pourtant le drapeau qui tombe là où l’on peut lire le nom de grandes victoires napoléoniennes, au contraire de la déroute de Waterloo ; sur son socle, la dédicace « Aux derniers combattants de la Grande Armée » est inscrite comme un dernier témoignage de souvenir sur ce monument symbolisant pourtant la chute de l’Empire.

Au pied du monument, une stèle en hommage aux soldats polonais a été inaugurée le 18 juin 1990 par l’association pour la conservation des monuments napoléoniens, en collaboration avec l’armée polonaise. Elle rappelle le sacrifice de l’escadron des chevaux-légers polonais à Waterloo. La stèle est décorée d’un aigle, coulé en Pologne, et de l’inscription suivante : « Aux officiers, sous-officiers et soldats de l’escadron polonais tombés à Mont-Saint-Jean le 18 juin 1815. Forces armées polonaises ».

C’est au cours de l’assemblée générale de l’Avant-Garde wallonne du 13 mai 1928 que l’idée d’un pèlerinage à Waterloo est lancée. Les premières fleurs sont déposées au pied de l’Aigle blessé par une poignée de militants wallons le 16 juin suivant. Le pèlerinage, dès lors organisé tous les ans, rassemble une foule grandissante d’année en année ; les plus grands moments auront lieu dans les années 1930 lorsque le nombre de participants atteint quinze à vingt mille personnes. Des discours enflammés y sont prononcés chaque année par des militants wallons de grande importance : Jules Destrée, Georges Truffaut ou encore l’abbé Mahieu.

Waterloo devient un lieu de première importance pour le militantisme en Wallonie quand y naît le Front démocratique wallon en 1936 et le mouvement Wallonie libre le 18 juin 1940. L’assistance se réduit dans l’immédiat après-guerre pour se restreindre fortement dans les années 1950. La manifestation reste maintenue, mais elle devient pratiquement anecdotique dans les années 1970. Interrompue entre 1983 et 1986, elle reprend ensuite grâce au Comité du Souvenir français sous forme d’un « hommage aux Wallons » sans redevenir une manifestation de masse. Le monument à l’Aigle blessé, riche de symboles, reste toutefois un lieu de mémoire privilégié pour l’histoire du Mouvement wallon.

Chaussée de Charleroi
1380 Plancenoit

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Classé comme monument le 11 septembre 1978

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Monument aux Hanovriens de Plancenoit

Juste en face du monument Gordon se trouve ce monument érigé en 1818, dédié aux soldats hanovriens ayant perdu la vie au cours de la bataille de Waterloo. Il prend la forme d’une pyramide tronquée, portant des inscriptions sur plusieurs de ses faces.

Cette haute stèle commémorative, érigée en pierre bleue, mesure près de 5 mètres de hauteur et rend hommage à une légion de l’armée britannique, la King’s German Legion, constituée de bataillons de soldats hanovriens qui, après l’invasion du Hanovre par l’armée française, avaient émigré au Royaume-Uni.

Le Hanovre, la Grande-Bretagne et l’Irlande avaient, en effet, le même souverain depuis que l’électeur de Hanovre Georg-Ludwig était devenu roi d’Angleterre sous le nom de Georges Ier en 1714.

Sur la face ouest se trouve l’inscription suivante : « Dem Andenken ihrer Waffen Gefahrten welche in der ewig denkwürdingen Schlacht Von 18 Juni 1815 Den Helden tod hier starben » (En souvenir de vos compagnons d’armes, lesquels dans la bataille à jamais mémorable du 18 juin 1815 moururent ici en héros). À l’est, une inscription en anglais : « To the memory of their companions in arms who gloriously fell on the memorable 18th day of June 1815. The monument is erected by the officers of the infantry of the King’s German Legion » (En mémoire des compagnons d’armes qui sont glorieusement tombés en ce mémorable 18e jour de juin 1815. Ce monument est érigé par les officiers d’infanterie de la King German Legion.). Sur les faces nord et sud sont énumérés les noms d’officiers de plusieurs régiments ayant eux aussi perdu la vie à cet endroit au cours de la bataille de Waterloo.
 

Chaussée de Charleroi
1380 Plancenoit (Lasne)

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Classé comme monument le 19 octobre 1984

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Monument aux Prussiens de Plancenoit

Composé d’une flèche de fer peinte sur un soubassement de pierre bleue, ce monument néogothique rend hommage aux soldats prussiens tués au cours de la bataille de Waterloo. Érigé en 1818 pour célébrer les performances des troupes de Blücher, il est situé à un endroit où une batterie française aurait fait subir de lourdes pertes aux Prussiens.

L’ensemble est sommé d’une croix représentant la décoration de la Croix de Fer, créée en 1813 par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. La base de la flèche est décorée de quatre gâbles et de pinacles surmontés de fleurons dorés ; elle porte une inscription en lettre gothique en allemand sur la face sud : « Die gefallenen Helden ehrt dank- bar König und Vaterland. Sie ruhn in Frieden Belle-Alliance den 18 Juni 1815 » traduit par : «Aux héros tombés, le roi et la patrie reconnaissants. Ils reposent en paix. Belle-Alliance. 18 juin 1815 ».

L’utilisation du terme « Belle-Alliance » est toute caractéristique : c’est en effet sous cette dénomination que les Prussiens et les Anglais connaissent alors la bataille de Waterloo. 

La croix fut abattue par des soldats français venus prêter main forte à l’armée belge lors du siège d’Anvers en 1832. Le maréchal Gérard, qui avait combattu avec les Prussiens à Wavre, fit cesser ce vandalisme et rétablir la croix au sommet du monument. Celui-ci a ensuite été restauré à plusieurs reprises, dont une dernière fois en 1997. 
 

Chemin de Camuselle
1380 Plancenoit

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Classé comme monument et comme site le 12 octobre 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ferme de la Haie Sainte à Plancenoit

Vaste ensemble autrefois en quadrilatère, la ferme de la Haie Sainte a été érigée aux XVIIe et XVIIIe siècles et restaurée au siècle suivant.

Les bâtiments de pierre blanche, pierre bleue et briques chaulées s’articulent autour d’une cour rectangulaire. Au bord de la chaussée de Charleroi se trouve un porche-colombier creusé d’un portail en plein cintre et surmonté d’une toiture d’ardoise.

La ferme, relativement épargnée lors des combats de 1815, se présente aujourd’hui dans un aspect relativement conforme à celui de l’époque.

L’endroit constitue un poste-clé dans le schéma défensif de Wellington au cours de la bataille de Waterloo. Conserver cette position devait permettre de fermer la route de Bruxelles à l’armée française. Les alliés défendent ainsi la ferme de la Haie Sainte contre Ney, Drouet d’Erlon et Napoléon lui-même.

Le combat qui y est mené est sanglant : le lieutenant belge De Moreau est criblé de balles, sans pour autant perdre la vie. Sur les mille hommes des 1er et 2e bataillons de la légion allemande, seuls 42 survivent à cet assaut. Du côté de l’Empire, l’armée française, bien que victorieuse, perd environ deux mille hommes.

Des plaques commémoratives ont par la suite été installées sur les murs de la ferme, en mémoire des combats du 18 juin 1815.

En 1847, une plaque en fer disposée en losange est installée dans le haut pignon situé en bordure de la chaussée. Elle commémore l’action des officiers, sous-officiers et soldats du 2e bataillon de la légion allemande et les figures du major britannique Baring et du colonel allemand Von Ompteda. Elle remplace une plaque de marbre blanc installée à cet endroit dès 1822 par le prince Georges de Hanovre. La plaque porte l’inscription allemande suivante : « Die Officiere Des 2ten Leichte Bataillons Königlich Deutscher Legion, Ihren An der Vertheidigung Dieser Meyerey Am 18ten Juni 1815 Gefallenen Waffenbrüdern Major H.Bösewiel Capita W.Schaumann Fähndrich F. von Robertson Und 46 Unterofficiere Und Jäger vom 2ten Leichte Bataillon. Wiederhergestellt Durch Seine Königliche Hoheit Den Kronprinzen Georg von Hannover am 18 Juni 1847 Und Zugleich Gewidmet Den Ebendaselbst bei Dieser Gelengenheit Gefallenen : Capitain H. von Marschalck vom 1ten Leichte Bataillon Capitain C. von Wurme vom 5ten Linien Bataillon In Anerkennung Des Von Ihnen Bewiesenen Hannöverschen Heldenmuths » (Les Officiers du 2e bataillon léger de la légion royale allemande À leurs frères d’armes tombés à la défense de cette ferme le 18 juin 1815. Major H. Bösewiel, capitaine W. Schaumann, porteur de drapeau F. von Rovertson et 46 sous-officiers et chasseurs du 2e bataillon léger. Ré-établi par son altesse royale le prince royal Georges de Hanovre le 18 juin 1847 et aussitôt dédié par celui-ci même à ceux tombés à cette occasion. Capitaine H. von Marschalk du 1er bataillon léger, capitaine C. von Wurme du 5e bataillon de ligne. En reconnaissance du courage hanovrien héroïque qu’ils ont démontré).

En 1965, la société belge d’études napoléoniennes a placé près du porche une plaque à la mémoire des combattants français à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille : « À la mémoire des combattants français qui se sacrifièrent héroïquement devant les murs de la Haie Sainte le 18 juin 1815 ».

Une autre plaque orne depuis 1998 le mur d’une petite annexe située au nord du corps de logis. Elle est dédiée au major britannique Baring et au colonel allemand Von Ompteda par la ville anglaise de Bexhill-on-Sea qui fut une ville de garnison de la King’s German Legion de 1804 à 1814. Elle porte l’inscription anglaise suivante : « To Ma[jor] Baring and the 2nd Light B[a]t[talio[n K[ing] G[erman] L[egion]’s Heroic Defence of La Haie Sainte 18 June 1815. Also to Col[onel] von Ompteda who fell Leading a Brave Counter-Attack After the Fall of The Farm. Dedicated by Bexhill-on-Sea England A King’s German Legion Garrison 1804-1814 » (Au major Baring et au second bataillon de la King German Legion pour leur défense héroïque de la Haie Sainte le 18 juin 1815 ; ainsi qu’au colonel von Ompteda, tombé en menant avec ses braves une attaque après la chute de la ferme. Dédié à la garnison de la King German Legion, installée à Bexhill-on-Sea de 1804 à 1814). Une traduction allemande figure dans la partie inférieure de la plaque qui est décorée de l’écusson de la garnison. Sur fond bleu, on y trouve une couronne entourée d’un sabre et d’un fusil et de la devise de la King German Legion « Take pride in our heritage » (Soyez fiers de notre héritage).

Enfin, une quatrième plaque se situe à droite du portail de la ferme. Elle rend hommage à la prise de la ferme par le maréchal Ney et au 13e léger : « Le 18 Juin 1815 vers 18h30, la ferme de la Haye Sainte fut enlevée par le maréchal Ney grâce aux assauts héroïques des sapeurs du 1er régiment du génie du colonel Lamare, 2e compagnie du 2e bataillon et du 13e régiment d’infanterie légère de la division Donzelot ». Décorée du traditionnel aigle impérial, elle a été apposée à l’initiative de la fondation Napoléon et de l’association franco-européenne de Waterloo.

Chaussée de Charleroi
1380 Plancenoit

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Classée comme monument le 15 décembre 1970

Institut du Patrimoine wallon

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Chapelle du Chantelet

Cette belle petite chapelle se trouve à proximité d’une ferme traditionnelle de la région. Fondée par les Ghoubault, seigneurs du lieu, la chapelle du Chantelet est une petite bâtisse de style baroque en briques et pierre blanche composée de deux travées et d’un  chœur à trois pans. Elle comporte une belle façade panneautée, creusée d’une porte en plein cintre à bossages et terminée par un fronton à volutes. Au-dessus de l’entrée, une niche abrite une statue de sainte Gertrude. Elle a été édifiée en 1661-1662 et restaurée une première fois en 1957. Elle a ensuite récemment bénéficié d’une nouvelle restauration brillamment exécutée. Installée à cet endroit depuis 1612, la famille Ghoubault souhaitait, en érigeant cette chapelle, permettre aux habitants des fermes avoisinantes, éloignés de leur église paroissiale, d’entendre la messe du dimanche.

La ferme du Chantelet a quant à elle été le témoin d’un événement lié à la bataille des Quatre-Bras, prélude à la célèbre bataille de Waterloo. C’est ici en effet que le maréchal Ney passa la nuit du 17 au 18 juin 1815, comme l’indique une plaque commémorative présente sur la façade. La ferme du Chantelet est en effet distante de quelques centaines de mètres de la ferme de Caillou, dans laquelle Napoléon avait installé son dernier quartier général.

Chantelet
1470 Vieux-Genappe

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Classée comme monument le 20 mars 2000

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme du Caillou à Vieux-Genappe

Grosse bâtisse de style néoclassique, la ferme du Caillou a été érigée en briques et pierre en 1757. Elle est l’un des endroits-clés de la bataille de Waterloo et un des principaux lieux de mémoire. Le 17 juin 1815, Napoléon s’y installe et y établit son plan de bataille au matin du 18 juin. La ferme est partiellement incendiée par les troupes prussiennes le 19 juin.

Elle est vendue à Jean-Joseph Aubry le 20 novembre 1818 et reconstruite par son nouveau propriétaire. Le lieu devient un cabaret et un relais pour les diligences. En 1865, la ferme du Caillou est acquise par l’architecte provincial Émile Coulon qui la transforme en maison de campagne.

La ferme est à nouveau vendue en 1905 avant de finalement être acquise par la société belge d’études napoléoniennes le 13 septembre 1950 qui la transforme en musée.

Sur la façade principale, au-dessus de l’entrée, se trouve une petite plaque surmontée d’un aigle : «Le Caillou : c’est dans cette maison que Napoléon passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ».

Une autre plaque, en bronze, se trouve à l’intérieur de l’édifice. Elle énumère les personnes présentes aux côtés de Napoléon avant la bataille : « Au Caillou, quartier général impérial, ont été présents les 17 et 18 juin 1815 : Napoléon Ier, empereur des Français, le prince Jérôme, le major général de l’armée Maréchal Soult, duc de Dalmatie. Le maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa. Le grand maréchal du palais, général Bertrand. Le chef d’état-major général, général Bailly de Monthion. Les généraux Corbineau, Dejean, Drouot, Flahaut, Gourgaud, La Bedoyère, Lebrun, Milhaud, Morand, Mouton, Pelet, Petit, Reille, Rogniat. Les colonels Bussy, de Forbin, Laurent, Zenowicz. Le secrétaire d’état Maret, duc de Bassano. Le grand prévôt de l’armée, général Radet. Les écuyers de Canisy, de Mesgrigny, Fouler de Relingue. Les secrétaires Fain, Fleury de Chaboulon. Les chirurgiens Larrey, Percy. Les pages de Turenne, Gudin. Le vaguemestre (militaire chargé du service postal dans une unité militaire) capitaine Coignet. Le valet de chambre Marchand. Le mameluk Ali. De garde, dans le verger, le 1er bataillon du 1er chasseur de la Garde impériale, commandant During ».

Le musée abrite la reconstitution de la chambre de l’empereur, dans laquelle se trouve une plaque commémorative reprenant l’inscription suivante : « C’est dans cette chambre que Napoléon Ier passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ». On peut notamment y apercevoir le lit de camp qu’il utilisa au cours de ses dernières campagnes guerrières.

Dans le jardin se trouve une statue en bronze de l’empereur inaugurée en juin 2002. Elle comporte l’inscription suivante sur son socle : « Don des chevaliers d’Amalfi en mémoire des soldats italiens et polonais ayant combattu pour la liberté de leur Patrie et la Démocratie sous les aigles de l’empereur Napoléon Ier. Œuvre réalisée par le sculpteur de notre ordre Luigi di Quintana Bellini Trinchi, principe de Cagnano ».

Dans le jardin également, une stèle commémore le bivouac du 17 juin 1815 : « Dans ce verger a bivouaqué pendant la nuit du 17 au 18 juin 1815 le 1er bataillon du 1er régiment des chasseurs à pied de la Garde impériale, commandant During. Ce bataillon s’étant illustré à Marengo, Ulm, Austerlitz, Iéna, Friedland, Essling, Wagram, Smolensk, La Moskowa, Hanau, Montmirail. 1815-1965». Cette stèle a été placée par la société belge d’études napoléoniennes. Un ossuaire édifié en 1912 et reconstruit en 1954 rassemble des ossements trouvés au hasard sur le champ de bataille. On y trouve l’épitaphe «Pro Imperatore Saepe, Pro Patria Semper» (pour l’empereur souvent, pour la patrie toujours).

Chaussée de Bruxelles 66
1472 Vieux-Genappe

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Classée comme monument le 14 juin 1951

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Chapelle Saint-Laurent de Sart-Saint-Laurent

Jusqu’au 11e siècle, la quasi-totalité du territoire de Sart-Saint-Laurent était couverte par une forêt. C’est l’essartage de celle-ci qui est à l’origine d’un petit village de bûcherons et de la construction d’une chapelle à cet endroit. Le village s’étendit ensuite vers Fosses et Floreffe et fut alors composé de deux hameaux distincts : le Sart-Saint-Laurent faisait partie du comté de Namur et le Sart-Saint-Lambert faisait partie de la principauté de Liège. 

En 1121, le comte de Namur concéda à l’abbaye de Floreffe la propriété du hameau de Sart-Saint-Laurent ; celle-ci en acquit les droits seigneuriaux au 17e siècle. Les habitants de Sart-Saint-Lambert dépendaient eux de Fosses. Un vieux chêne, toujours debout, est réputé pour être la limite entre les biens de Floreffe et de Fosses. 

La chapelle Saint-Laurent, située dans le cimetière, est l’unique vestige d’une ancienne église désaffectée et démolie au 19e siècle. Actuellement, seul le chœur de cet édifice subsiste ; il appartenait à l’église érigée en grès et calcaire au 12e siècle et réaménagée au 16e siècle. L’édifice abrite un autel en bois et une statue de saint Laurent datée du 16e siècle. Non loin de là se trouve la fontaine Saint-Laurent dont les eaux ont la réputation de guérir les maladies de la peau.

Rue Beguin 9
5070 Sart-Saint-Laurent

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Classée comme monument le 16 octobre 1975

Institut du Patrimoine wallon

Giancarlo Romeo

Chapelle Saint-Roch de Fosses-la-Ville

Située sur une butte dans le quartier anciennement dit « en Leich » où se trouvait une des portes de l’enceinte fortifiée médiévale, la chapelle Saint-Roch a été érigée dans le deuxième tiers du 17e siècle. Cette construction est l’initiative de la famille de Gradi et d’habitants de Fosses suite à une épidémie de peste qui ravagea la ville entre 1634 et 1637. 

Des remaniements sont effectués au 19e siècle pendant une épidémie de choléra. La dédicace à saint Roch, protecteur des victimes de la peste et d’autres épidémies, est ici toute naturelle. 

Quelques très belles pièces ornent encore l’intérieur : un autel en bois d’esprit baroque de 1849 et une statue de saint Roch du 18e siècle.

Rue Saint-Roch 69
5070 Fosses-la-Ville

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Classée comme monument le 4 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon