Jo Van Hove

Ferme Lamborelle à Wardin

Ce village de taille moyenne dépendait autrefois de la commune de Wardin, avant le rattachement de celle-ci à Bastogne après la fusion des communes en 1977. 

La ferme Lamborelle constitue l’un des rares exemples de belle exploitation agricole ancienne ayant résisté aux nombreuses destructions de la bataille des Ardennes. La ferme, dont la construction date des XVIIIe et XIXe siècles, regroupe en effet plusieurs bâtiments disposés autour d’une cour carrée : étables, bergerie, fenil, grange et logis du maître, dont le linteau de la porte est daté « 1809 ». Au XVIIIe siècle, l’élevage constitue l’activité majeure de ces exploitations qui se tournent souvent vers le mouton. La ferme comptait également des bovins et des chevaux. On y trouvait également un fournil et un four à pain. Les bâtiments ont très bien été restaurés et sont remarquablement entretenus, faisant de cette charmante ferme l’un des pôles d’attraction et d’activité du village. Pendant la période napoléonienne, le fermier fut accusé de détenir des alambics produisant de l’alcool et de favoriser cette production au détriment de celle des céréales, devenues rares à cette époque.

Benonchamps 18
6600 Wardin

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Classée comme monument le 15 mars 1984

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles kik-irpa

Chapelle Saint-Laurent de Bastogne

 


Classement comme monument le 17 mars 1980


À l’endroit d’une antique léproserie détruite au 19e siècle se trouve l’ancienne chapelle Saint-Laurent, entourée depuis 1856 par le nouveau cimetière de Bastogne. Cette petite église a été érigée en 1787 afin de remplacer la chapelle des lépreux, comme l’indique un panneau de schiste situé au-dessus de l’entrée du porche. Une « maladrerie » destinée à accueillir les victimes de la lèpre est en effet attestée à cet endroit depuis 1624, à bonne distance de la ville de l’époque afin d’éviter toute contamination. À l’Époque moderne, cette maladie était encore fort répandue dans nos contrées. Un cimetière entourait l’ensemble et était destiné à l’inhumation des malades. C’est également à cet endroit que furent enterrés près de 200 soldats autrichiens victimes d’une épidémie en 1789-1791. En 1831, quelques mois après l’indépendance de la Belgique, la chapelle est transformée en magasin de poudre et munitions de guerre à destination du 1er bataillon d’artillerie récemment créé à Bastogne. Au cours de la Seconde Guerre mondiale et de la bataille des Ardennes, la chapelle subit de lourds dommages qui nécessitent une restauration. Elle possède une seule nef aux façades crépies et est coiffée d’une toiture d’ardoises surmontée d’un clocheton.

Rue de La Roche
6660 Bastogne

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Chapelle des Saints-Anges gardiens

Le hameau de Harzy dépendait autrefois de la commune de Wardin, avant le rattachement de celle-ci à Bastogne après la fusion des communes en 1977. Isolée et exceptionnelle par la physionomie de sa tour, la chapelle du village était autrefois précédée de grands arbres. Massive, cette tour est consolidée par d’imposants contreforts et surmontée d’un clocher à deux étages. Elle fait penser aux petites églises villageoises qui étaient fortifiées ; les abat-sons de la tour pouvaient en effet servir de postes d’observation et la tour rassembler la population du hameau en cas de danger. 

L’édifice actuel a été construit vers 1707 et comportait, dans le mur de la sacristie, une ouverture permettant aux fidèles de contempler de l’extérieur le saint Sacrement, placé dans un tabernacle en fer forgé. Rapidement en mauvais état, elle est restaurée à plusieurs reprises au 19e siècle. 

Après la Seconde Guerre mondiale, la chapelle est délaissée et le culte n’y est plus pratiqué. Autour du sanctuaire subsistent quelques rares tombes de l’ancien cimetière désaffecté.

Harzy
6600 Wardin

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Classé comme monument le 3 janvier 1978

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Chapelle Saint-Cunibert de Wardin

Le hameau de Bizory dépendait autrefois de la commune de Wardin, avant le rattachement de celle-ci à Bastogne après la fusion des communes en 1977. Ce petit village est riche de deux édifices classés. 

Parmi ceux-ci, une belle chapelle du 18e siècle est dédiée à saint Cunibert, évêque de Cologne au 7e siècle. Son culte était également très populaire à Prüm dont la très puissante abbaye possédait des biens dans la région de Bastogne. Il faut peut-être y voir un rapport avec la dédicace de cette chapelle. 

L’édifice actuel a très probablement remplacé un bâtiment plus ancien, déjà signalé dans les textes en 1602. Composée d’une nef unique de plan rectangulaire, elle est remarquable pour son mobilier attribué à Jean Georges Scholtus. On y trouve une statue de « Notre-Dame aux raisins », image originale de la Vierge offrant les fruits à l’enfant Jésus et datant du 16e siècle. La chapelle était l’un des lieux du pèlerinage aux « Trois Maries », Marie-Madeleine, Marie-Jacobé et Marie-Salomé, invoquées dans le cas des personnes en danger de mort. 

La chapelle comme le hameau ont été très endommagés pendant la bataille des Ardennes en 1944-1945 et le sanctuaire a été restauré en 1969-1970.

Bizory
6600 Wardin

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Classée comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles, KIK-IRPA

Église Saint-Lambert de Noville

Ce petit hameau dépendait autrefois de la commune de Noville, avant le rattachement de celle-ci à Bastogne après la fusion des communes en 1977. Ce charmant petit village est riche de trois édifices classés, un cas rare en Wallonie. 

Entre 1603 et 1773, les jésuites de Luxembourg ont détenu la seigneurie de Rachamps et en firent un centre pour la collecte des dîmes (impôt versé au clergé sous l’Ancien régime correspondant à un dixième des récoltes) et des rentes dans des villages des environs de Bastogne et d’Houffalize. 

Au milieu d’un très beau cimetière emmuraillé se dresse l’église Saint-Lambert avec sa tour romane dont la construction remonterait à 1088 ! Elle est aujourd’hui le seul témoin de l’église primitive fortifiée. Les jésuites procédèrent, en effet, à la reconstruction du sanctuaire en 1725, au départ de la tour. Trois nefs sont érigées et un nouveau clocher est achevé en 1729. 

Le maître-autel est orné de deux statues évoquant la compagnie de Jésus : saint Ignace de Loyola, fondateur de la congrégation, tenant entre ses mains les livres des constitutions de l’ordre, et saint François-Xavier portant sa croix de missionnaire. Dans le cimetière, on notera la présence d’un intéressant monument funéraire en fonte.

Rachamps

6600 Noville

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Classée comme monument le 8 février 1946

Institut du Patrimoine wallon

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Calvaire Saint-Pierre d'Autelhaut

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparîit au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire chaulé, encastré dans le mur d’une ferme érigée en 1852, est bien plus ancien que ce bâtiment. Sculpté en 1696, il figure les personnages traditionnels du genre, le Christ en croix entouré de Jean et Marie. Sous cette composition, une représentation de saint Pierre donne son nom au calvaire. Le fût est gravé d’une longue inscription en luxembourgeois.

Rue Saint-Pierre 6
6706 Autelhaut

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Classé comme monument le 10 décembre 1991

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles kik-irpa

Château de Sterpenich

Important village autrefois lié administrativement à l’ancienne commune d’Autelbas, Sterpenich est occupé depuis le Moyen Âge mais a surtout été connu pour sa gare frontalière, aujourd’hui disparue. La localité est en effet la dernière de la commune d’Arlon avant l’entrée sur le territoire grand-ducal. 

Un château est attesté dans le village depuis le 14e siècle et appartenait à l’origine à la famille de Sterpenich puis à celle d’Autel, seigneur du lieu et propriétaire du château voisin d’Autelbas. L’édifice que l’on observe encore aujourd’hui a été érigé en 1686 par Jean-Adam Billot mais a été agrandi et transformé à plusieurs reprises aux 18e et 19e siècles. En 1793, lors de combats avec les républicains français, le château servit d’hôpital aux soldats autrichiens venus défendre les frontières du duché de Luxembourg. On raconte que bon nombre d’entre eux auraient été enterrés aux alentours. 

Situé à l’écart du village, au pied du Kirchberg (la butte de l’église), le château se compose d’un ensemble de bâtiments groupés autour d’une cour rectangulaire. Il s’agit en fait de deux corps de logis se faisant face et étant reliés par un long volume de dépendances situé à l’arrière de la cour fermée à rue. 

L’entrée se fait par un très beau portail néoclassique surmonté d’un fronton triangulaire. Le bâtiment de gauche est caractérisé par ses élégantes lucarnes finement sculptées datées de 1739. L’édifice est emblématique du charme de ce village dont l’église et son beau calvaire de 1759 méritent eux aussi le coup d’œil.

Rue de Berlaymont
6706 Sterpenich

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Classé comme monument le 3 août 1956

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire de la rue du Ponceau

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire date de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle et représente le Christ en croix, entouré de la Vierge Marie et de l’archange Michel terrassant le dragon. Le fût est quant à lui orné d’une représentation de sainte Catherine et d’une inscription indéchiffrable. Un autre calvaire plus ancien, étonnamment non classé à la différence de nombreux autres exemplaires de l’Arelerland, est conservé à Waltzing. Située rue du Calvaire, cette croix est intégrée dans le parement du mur du pignon du n° 36. En grès également, elle est datée de 1696, représente saint Pierre portant un attribut et est surmonté d’une croix de facture plus moderne.

Rue du Ponceau 34
6700 Waltzing

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Classé comme monument le 30 novembre 1989

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire de la route du Hirtzenberg

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire est placé au sommet d’une large et massive base moulurée et possède un fût terminé par une croix dotée d’ailerons en forme de S et ornée d’un petit Christ en métal argenté. L’ensemble date peut-être du 18e siècle.

Route du Hirtzenberg 50
6700 Udange

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Classé comme monument le 17 mars 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire du cimetière d'Udange

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Placé dans le fond du cimetière, ce haut calvaire repose sur un socle mouluré surmonté d’un fût orné d’une tête de mort au-dessus de deux tibias et de l’inscription « Heilligenstein 1778 ». Au sommet, le corps est richement décoré et illustre la Trinité en haut-relief : à gauche, le Fils portant sa croix, à droite le Père tenant un sceptre et, au centre, la colombe du Saint-Esprit. Le bas du corps est décoré d’un motif rocaille et de deux têtes d’angelots.

Rue du Château Barbanson
6700 Udange

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Classé comme monument le 17 mars 1983

Institut du Patrimoine wallon