Plaques et stèles commémoratives de la bataille de Waterloo à Plancenoit

Plusieurs stèles et plaques commémoratives sont situées sur le territoire de la localité de Plancenoit, en plus d’imposants monuments commémoratifs. La grande majorité de celles-ci a été érigée dans les années 1990, à l’initiative de la Fondation Napoléon et de l’association franco-européenne de Waterloo, dans le but de rappeler le souvenir de quelques faits remarquables et autres exploits de la Grande Armée sur les lieux où ils se sont déroulés.

Plusieurs de ces stèles ont été récemment restaurées par ces mêmes associations, avec le concours de l’association pour la conservation des monuments napoléoniens :

  • une plaque commémorative se trouve sur un ancien relais de poste érigé en 1765 au bord de la chaussée de Charleroi. Elle porte l’inscription suivante : « À la mémoire du corps de santé français qui prodigua le 18 juin 1815 ses soins les plus dévoués » ;
  • La stèle en hommage au régiment britannique Inniskilling. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

    au carrefour du chemin de Fichermont et de la route de Charleroi se trouve la stèle du 27th Inniskilling, régiment d’infanterie britannique. Cette petite stèle de granit a été érigée en 1990 pour le 175e anniversaire de la bataille. On peut y lire l’inscription suivante : « In memory of the heroic stand by the 27th Inniskilling regiment of foot at the battle of Waterloo on 18th June 1815 when, of the 747 officers and men of the regiment who joined battle, 493 were killed or wounded. A noble record of stubborn endurance of them the Duke of Wellington said “ah they saved the center of my line”. Erected by their successors the Royal Irish Rangers (27th [Innsikilling], 83rd, 87th), 18 June 1990 » (À la mémoire de la résistance héroïque du 27e régiment à pied Inniskilling lors de la bataille de Waterloo, 18 juin 1815, alors que sur les 747 officiers et hommes du régiment qui participèrent à la bataille, 493 furent tués ou blessés. Comme preuve de leur résistance acharnée, le duc de Wellington dit « Ah, ils ont sauvé le centre de ma ligne ». Érigé par leurs successeurs du Royal Irish Rangers (27e Inniskilling, 83e et 87e), 18 juin 1990) ;

  • La stèle en hommage à la division Marcognet © D. Timmermansau bout de la rue de la Croix, vers le monastère de Fichermont, se trouve la stèle du 21e de ligne de la division Marcognet, engagé contre les troupes anglaises du général Pack. Pierre-Louis Binet (1765-1854), baron de Marcognet, prend part aux guerres révolutionnaires avec l’armée du Rhin. Baron d’Empire en 1808, il participe aux campagnes d’Espagne et de France. On y trouve le texte commémoratif suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 21e régiment d’infanterie de ligne de la division Marcognet attaqua héroïquement les unités anglo-écossaises formant la brigade du major-général Pack » ;

     

  • La stèle en hommage au colonel Nicolas © D. Timmermanssur un rond-point de l’avenue Wagram, une stèle en mémoire des chasseurs à cheval du colonel Nicolas a été inaugurée le 6 novembre 1993. On y lit l’inscription suivante : « En ces lieux le 18 juin 1815, le 11e régiment de chasseurs à cheval du colonel Nicolas, division Subervie, sabra avec succès les Prussiens du colonel von Hiller » ;

  

 

 

 

  • La stèle en hommage à la jeune garde © D. Timmermansnon loin du monument prussien se trouve une stèle ornée elle aussi de l’aigle impériale érigée le 19 octobre 1991. Elle évoque le général Duhesme, la Jeune Garde et le général prussien von Bülow : « En ce lieu, le 18 juin 1815 à 5 heures du soir, la Jeune Garde de l’empereur Napoléon, sous les ordres du général comte Duhesme, s’opposa glorieusement aux Prussiens du général Bülow ». Cette inscription se trouve sur une plaque sous laquelle figure la dédicace « À la jeune garde. AFEW. Fond. Napoléon ». La stèle a été récemment restaurée ;
     
  • La stèle en hommage au colonel Roussille © D. Timmermansà la limite avec Lasne, au carrefour de la rue d’Anogrune et de la rue Là Haut, se trouve une stèle évoquant le colonel Roussille, le général Simmer et von Bülow. Elle se présente sous la même forme que les précédentes : bloc de granit décoré d’une aigle impériale et d’une inscription. Cette stèle porte le texte suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 5e régiment d’infanterie de ligne du colonel Roussille, division Simmer, s’opposa héroïquement au corps prussien du général von Bülow » ;

            

 

 

  • La stèle en hommage à la division Durutte © Bruxelles, KIK-IRPAà proximité du monument aux Hanovriens se trouve une stèle rendant hommage au 8e régiment de ligne et au général Durutte. Elle se présente sous la même forme que les autres monuments érigés par les mêmes associations : une aigle impériale au sommet d’une inscription commémorative. « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 8e régiment d’infanterie de ligne de la division Durutte attaqua avec succès la 2e légion allemande du colonel von Ompteda ». Cette stèle commémore les mêmes affrontements que ceux du monument hanovrien, cette fois pour l’armée française. Elle évoque la personnalité de Pierre François Joseph Durutte, né à Douai en 1767, général de division en 1803, ayant pris part à de nombreuses guerres impériales et notamment à la bataille de Wagram. Titré comte d’Empire, il reste fidèle à Napoléon pendant les Cent-Jours et prend part à la campagne de 1815. Il décède et est inhumé à Ypres en 1827. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle évoque également le colonel Christian Friedrich Wilhelm von Ompteda (1765-1815), officier des troupes de Hanovre à la tête d’une brigade des armées de Wellington. Victime d’une balle, il décède le 18 juin 1815 à la ferme de la Haie Sainte ;
     
  • La stèle en hommage au général Milhaud © D. Timmermansnon loin de la ferme de la Belle Alliance se trouve une stèle ornée de l’aigle impériale dédiée au général Milhaud et à ses cavaliers. Jean-Baptiste Milhaud (1766-1833), général et comte d’Empire, poursuit parallèlement une carrière politique et militaire. Député de la Convention, il fait les campagnes d’Espagne et de Russie sous l’Empire avant de prendre part aux batailles de Ligny et de Waterloo en juin 1815. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle qui lui rend hommage porte l’inscription suivante : « De ce lieu partit le 18 juin 1815 le 5e régiment de cuirassiers du corps de cavalerie de Milhaud pour charger les carrés de l’infanterie britannique ». Elle a été inaugurée le 19 octobre 1991 par le général de Pouilly, vice-président des anciens cuirassiers du 5e régiment ;
     
  • La stèle en hommage au colonel Hulot © D. Timmermanségalement à proximité de la ferme de la Belle Alliance, au bord de la chaussée de Charleroi, se trouve une stèle en hommage au 6e régiment d’artillerie, similaire aux autres monuments commémoratifs érigés par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. Sous l’aigle impériale se trouve l’inscription suivante : « De la Belle Alliance à Papelotte, le 18 juin 1815, des unités du 6e régiment d’artillerie à pied du colonel Hulot, ont appuyé de leurs feux efficaces les attaques du 1er corps d’armée français ». Cette stèle a été inaugurée le 7 novembre 1992 et évoque la mémoire d’Étienne Hulot (1774-1850), baron d’Empire, grand officier de la Légion d’honneur, entré au service en 1793 et ayant pris part aux guerres de la Révolution et de l’Empire. Il prend notamment part à la bataille d’Eylau, à la guerre d’Espagne et à la campagne de Saxe. Pendant les Cent-Jours, il est attaché au 4e corps d’armée sous les ordres du général Gérard et participe aux batailles de Ligny et de Waterloo. Hulot termine sa carrière militaire au grade de général de division ; son nom est inscrit sur l’arc de triomphe.

            

1380 Plancenoit (Lasnes)

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014