À l’instar des structures gauloises qui ont survécu à la conquête romaine, les civitates romaines et gallo-romaines se sont muées, après les invasions germaniques, en diocèses administratifs puis ecclésiastiques qui forment les cadres du pays. En leur sein, les pagi francs ont donné naissance aux comtés carolingiens puis féodaux. Sur plusieurs siècles, on constate peu de changements dans l’organisation de la société. Les Francs ont gardé en effet un système d’administration efficace, qui s’est adapté aux réalités locales. Sous les Carolingiens, les pagi sont devenus des comitati ou comtés (même si on utilise encore le mot pagus, qui donnera « pays »), subdivisions administratives à la tête desquelles était choisi un homme issu de l’aristocratie : le comte. Particulièrement dans le nord-est de la Gaule, un important fractionnement s’opérera par la suite avant de retrouver, parfois, une certaine unité au début de l’époque féodale.
Concernant la précision des frontières, elle reste relative. Seules quelques implantations permettent d’estimer de manière vague l’étendue probable des territoires ; on ne passera de la « frontière-zone » à la « frontière-ligne » qu’au XIIIe siècle.
Références
Ar69 ; GuerB ; Haspinga ; MoDic ; Nonn ; RolCha ; VDKR ; www_cm0999_ard ; www_cm0999_cz ; www_cm0999_MA
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)