Les Francs n’ont pas bouleversé l’organisation juridico-administrative mise en place par les Romains depuis Tibère. Si certaines capitales ont été transférées et si les noms ont évolué, ils ont conservé la structure des civitates. Ces unités politiques et administratives disposent d’une large autonomie, tout en dépendant des rois mérovingiens. Le territoire des civitates (appelé la pertica) reste divisé en pagi, souvent hérités du passé. Ici aussi le nom de la ville principale finit par désigner le pagus.
Comme les Francs, l’Église de Rome contribue au maintien des structures ancestrales en inscrivant ses diocèses dans les limites de la civitas. Le nom de cette dernière finit dès lors par désigner le diocèse et la ville où se trouve le siège épiscopal.
Concernant la précision des frontières, elle reste relative. Seules quelques implantations permettent d’estimer de manière vague l’étendue probable des territoires ; on ne passera de la « frontière-zone » à la « frontière-ligne » qu’au XIIIe siècle.
Références
Ar69 ; GuerB ; Haspinga ; MoDic ; Nonn ; RolCha ; VDKR ; www_cm0999_ard ; www_cm0999_cz ; www_cm0999_MA
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)