Appelés à administrer la Belgique, les Allemands en viennent rapidement à réorganiser profondément l’État. Bras droit de l’empereur, un gouverneur général dirige le pays : von Bissing d’abord, von Falkenhausen ensuite. Rencontrant dans un premier temps des revendications exprimées par le Mouvement flamand, l’occupant va plus loin et décide d’une séparation administrative de la Belgique. « Il est formé en Belgique deux régions administratives dont l’une comprend les provinces d’Anvers, de Limbourg, de Flandre orientale et de Flandre occidentale, ainsi que les arrondissements de Bruxelles et de Lou¬vain ; l’autre (comprend) les provinces de Hainaut, de Liège, de Luxembourg et de Namur. L’administration de la première de ces deux régions sera dirigée de Bruxelles ; celle de la deuxième, de Namur » (décret du 21 mars 1917). Pour la première fois de manière aussi claire, sont définies officiellement les limites d’un territoire administratif appelé la Flandre et d’un autre appelé la Wallonie. Bruxelles est considérée comme ville flamande. La partie romane du Brabant est répartie entre les provinces de Hainaut et de Namur. Au printemps 1918, l’occupant envisagera sérieusement de constituer une « Union de la Flandre et de la Wallonie sous une couronne unique ».
Référence
WPgM_Carte_8
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)