De la tradition franque, les péppinides conservent le principe du partage du pouvoir entre les fils du maire du palais décédé. À la mort de Charles Martel (741), Carloman obtient d’être maire du palais de l’Austrasie, l’Alémanie et la Thuringe, Pépin le Bref de la Neustrie, la Bourgogne et la Provence. Choisissant la vie monastique, Carloman abandonne l’ensemble du pouvoir à son frère (747). En 751, Pépin le Bref écarte officiellement Childéric III du trône, le dépose, est reconnu par le pape Zacharie, se fait élire roi des Francs et fonde la dynastie des Carolingiens (754). Sacré par le pape, Pépin ne détient plus sa légitimité des seuls seigneurs francs mais aussi de Dieu ; dans le même temps, il devient le protecteur de l’Église de Rome. À sa mort, en 768, il laisse un pays consolidé dans son fonctionnement, réformé (instauration de la dîme et du denier d’argent) et renforcé à ses frontières.
Références
H45 ; www_cm0714
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)