Ayant hérité des Pays-Bas et de la Franche-Comté à la mort de son père Philippe le Beau (1506), Charles II devient roi de Castille, de la Haute-Navarre et des possessions « espagnoles » en Amérique, à la mort de son grand-père Ferdinand II d’Aragon (1516). Avec sa mère, il hérite aussi des biens d’Aragon, Naples, Sicile, Sardaigne, Baléares et Malte. En 1519, la mort de Maximilien, son autre grand-père, lui attribue les possessions des Habsbourg en Autriche. De surcroît, il lui succède comme roi des Romains et empereur du Saint-Empire de la Nation germanique. Jusqu’à son abdication en 1555, il accroît ses colonies en Amérique et ses possessions en Europe centrale.
Dans la compétition (ou confrontation) qui l’oppose au roi de France, essentiellement François Ier (1494-1547), Charles Quint conquiert Tournai en 1521 et remporte un succès déterminant à Pavie (1525). Après un an d’emprisonnement à Madrid, François Ier accède aux volontés de Charles Quint. Et même si de vives contestations (armées) marquent encore les années suivantes, il est au moins deux dispositions des traités qui ne varieront pas : le roi de France renonce à l’Artois, à la Flandre et à sa suzeraineté sur ces deux provinces (paix des Dames, Cambrai, 1529 et traité de Crépy-en-Laonnois, 1544). Désormais, le tracé le plus occidental de la frontière impériale abandonne l’Escaut pour prendre naissance sur les bords de la mer du nord, passer entre l’Artois et les possessions anglaises de Calais, longer l’Artois et repiquer sur Cambrai. Dans le prolongement, les trois Évêchés (Verdun, Toul, Metz) sont annexés et placés sous tutelle française en 1552. Les traités de Westphalie les annexeront à la France en 1648.
Références
FH04_146 ; FH04-310 ; GM02-267 ; GrossA02a ; LR79 ; www_cm1555
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)