À partir du Second Âge du Fer, le rite de l’incinération en tombe plate se répand partout sauf en Ardenne qui connaît alors l’inhumation sous des tertres. Cette zone n’avait guère attiré les populations préhistoriques avant l’arrivée des Celtes. Les tertres funéraires celtiques retrouvés et dénommés « tombelles » par les archéologues (on dénombre actuellement plus de 140 sites pour 600 tombelles) sont pratiquement les seuls vestiges dont on dispose. Ils révèlent l’existence de deux groupes.
Le premier, localisé au nord-est de l’actuelle province du Luxembourg, s’étend jusqu’au grand-duché et au sud de la province de Liège. Dans chaque tombelle fouillée, on n’a retrouvé qu’une sépulture, à inhumation pour la plupart, ainsi qu’un mobilier funéraire limité le plus souvent à un vase en céramique.
L’autre groupe a été découvert entre Bertrix et Bastogne. Cette-fois, les sépultures sont majoritairement collectives et enferment des corps inhumés dans une fosse. D’autres tombes de ce groupe ont été retrouvées autour de Neufchâteau à Léglise, Hamipré, Longlier, Juseret, Assenois, Saint-Pierre, Grapfontaine, et Witry. De dimensions plus importantes, elles renferment le défunt, un char, ainsi que de nombreux accessoires. Ces « tombes à char » révèlent l’existence d’une société hiérarchisée au sein de laquelle il semblait important pour les élites d’être inhumées avec leurs richesses, symboles de leur pouvoir.
Références :
CDr ; CDt ; Cor ; Guid
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)