Alors que l'empire réorganise la Gaule en trois provinces (27 avant J-C), un vaste réseau routier est imaginé pour relier les principales cités à Lyon. Le tracé de ce réseau est confié à Vipsanius Agrippa (25 avant J-C). Deux grandes voies principales relient Lyon à Cologne, d’une part, à Boulogne, d’autre part et constituent en quelque sorte les deux axes structurant. Entre les deux, des voies transversales traversent le territoire wallon, reliant les capitales des cités. On identifie deux axes importants. La Chaussée Brunehaut quitte Boulogne vers l'est et rejoint Cologne en passant par Bavay : sur la première partie du trajet, Boulogne-Bavay, le chemin passe soit par Arras, soit par Tournai. Ensuite, vient la voie Bavay-Cologne, passant par Binche, Gembloux, Perwez, Tongres et Maastricht ; elle existe dès le premier siècle de notre ère. Parcourant les crêtes, elle anticipe de plusieurs siècles l'autoroute de Wallonie.
Plus récente, une chaussée claudienne joint Reims à Trèves en passant par Arlon, et permet de relier Reims à Cologne. Des bornes milliaires donnent une indication de distance. Au début du IIIe siècle, sous le règne de Caracalla (211-217), le réseau est consolidé et restauré. Deux documents de cette époque nous sont parvenus qui décrivent assez bien les itinéraires romains : il s’agit de l’Itinéraire d’Antonin et de la Table dite de Peutinger.
Références
At10 ; BruRW52a ; BruRW52b ; JqSd ; LQ-303 ; www_crea
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)