En 54 av. J-C, sous la conduite d’Ambiorix, les Éburons se révoltent et massacrent les troupes romaines tombées dans une embuscade (Atuatuca). Cette sévère défaite romaine incite trois autres tribus à la révolte. Établi près d’un endroit qui deviendra beaucoup plus tard Charleroi, le camp romain est menacé.
Durant l’hiver 54-53, César prépare la réplique depuis Amiens. Il mâte les Nerviens, les Ménapiens avant que 9 légions ne dévastent systématiquement le pays des Eburons. La revanche romaine est terriblement violente et sanguinaire. Le vide ainsi laissé par la disparition des Eburons est rempli par les Tongres, tribu germanique voisine.
La férocité du conquérant a impressionné. Elle incite les « Belgae » à se tenir coi. Hormis quelques Atrébates, ils ne participent pas à la grande révolte de Vercingétorix (52 av. J-C), ni à Alésia, ni à Gergovie. En 51 av. J-C, un dernier soubresaut voit Ambiorix conduire Atrébates, Morins et Ménapiens : cette tentative se solde par un nouvel échec. Un dernier raid de César au nord de la Meuse soumet durablement la Gaule à Rome.
Références : BruRW33 ; Duby29a ; www_Ga53 ; www_Ga56 ; www_sm1 ; www_sm3
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)