Code postal
6700

Jo Van Hove

Calvaire de la rue de la Sablière

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire est situé sur une bande d’herbe plantée d’arbres située au croisement de la rue de la Sablière et de la Chaussée romaine. Il représente un Christ en croix sculpté en haut-relief placé sur un haut socle quadrangulaire. L’ensemble est daté de 1748.

Rue de la Sablière 13
6700 Fouches

carte

Classé comme monument le 9 décembre 1991

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaires de la rue de Hachy

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Deux témoins subsistent dans la rue de Hachy, dont un, classé, se trouve en face du n° 95. De facture baroque, daté de 1765 et orné d’angelots, il représente une crucifixion. Le second, non classé mais repris à l’inventaire du patrimoine, se trouve devant le n° 9 de la même rue. Daté de 1748, il représente sainte Catherine d’Alexandrie et la roue de son martyre. La scène est surmontée de trois têtes d’angelots.

Rue de Hachy 95
6700 Fouches

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Classé comme monument le 9 décembre 1991

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire Saint-Valentin à Barnich

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. 

Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire est placé dans une haute niche couverte d’une croix et encadrée de buis. Nommé « calvaire Saint-Valentin », de style baroque, recouvert d’un badigeon de chaux, il date des alentours de 1800. Il représente le Christ en croix entouré de sa mère et de saint Jean et est richement décoré (inscriptions, têtes d’anges, moulurations). Le fût est lui aussi sculpté : il est orné des figures de saint Valentin, de sainte Anne et de la Vierge, et est surmonté d’un chapiteau décoré de guirlandes et de draperies. Il est sans nul doute un des plus beaux et des plus imposants exemples conservés dans la région.

Rue du Hämmelsmarsch 32
6706 Barnich

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Classé comme monument le 30 novembre 1989

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château des comtes d'Autel

Hameau à l’époque romaine, Autelbas se trouve le long de la chaussée romaine reliant Reims à Trèves. Au début du Moyen Âge, le village est un centre de céramique important lié à l’activité d’une villa carolingienne. En 1309, une partie des terres est affranchie et le lieu devient la résidence de la famille d’Autel, seigneur du lieu. Fidèle au duc de Luxembourg, le seigneur Huart II d’Autel résiste face aux Bourguignons et provoque la destruction du château en 1413. 

Probablement construit dans la seconde moitié du 13e siècle à proximité d’un ruisseau, le château a depuis subi les affres des guerres médiévales et de nombreuses transformations. Il ne représente actuellement qu’un tiers des proportions qu’il devait avoir au temps de sa splendeur. 

Encore habité dans les années 1960, il a été plusieurs fois vendu depuis et malheureusement incendié en 1983. Une association de bénévoles procède depuis lors à sa rénovation. 

Des fouilles, menées part le Service public de Wallonie en 1991-1992, ont permis de dater l’édifice construit en calcaire local mais également d’en déterminer le plan (quadrilatère ponctué aux angles de trois tours circulaires et d’une tour-porche latérale). 

La ferme du château, datant du 18e siècle, se situe à l’avant et date des 18e et 19e siècles. On y accède par un très beau portail en pierre de taille finement sculpté. On notera la splendide charpente de la grange, merveille d’architecture rurale.

Neiewee
6706 Autelbas

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Classé comme monument le 4 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour Jupiter

Considérée comme une des plus anciennes agglomérations de Belgique, Arlon est riche d’un passé gallo-romain de première importance. En septembre 2009, lors de travaux de terrassement, les archéologues ont découvert une portion de l’enceinte qui protégeait Arlon à l’époque romaine. Cette grosse tour pleine et circulaire présente un diamètre de 8 m et est conservée sur une hauteur de 5,20 m, fondation comprise. La muraille a été dégagée sur une longueur de près de 6 m. En novembre 2010, lors de l’examen de la base de la tour, une représentation du dieu romain Jupiter Caelus a été mise au jour. Il est représenté sous les traits d’un homme nu debout, tenant dans la main droite un objet composé du tonnerre, de l’éclair et de la foudre. Le manteau flottant au-dessus de sa veste représente la voûte céleste. Les autorités communales et le CPAS ont décidé de conserver les vestiges in situ dans un sous-sol aménagé sous l’extension d’une maison de repos. Ils sont visibles en permanence mais la visite de la crypte archéologique ne peut être entreprise qu’accompagnée d’un guide. La tour Jupiter, en tout point semblable à la tour Neptune découverte en 1948 sur la Grand-Place, vient compléter les portions de rempart dégagées à ce jour.
 

Tour Jupiter © G. Focant

Rue du Marquisat
6700 Arlon

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Classée comme monument le 26 février 2013

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Parc archéologique d'Arlon

Considérée comme une des plus anciennes agglomérations de Belgique, Arlon est riche d’un passé gallo-romain de première importance. Le parc archéologique est situé sur le site d’un ancien cimetière. Désaffecté en 1853, celui-ci conserve plusieurs sépultures en calcaire lorrain des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. 

À l’arrière, protégés par une bâtisse, les vestiges des thermes attestent une occupation romaine du site. Présentant le même schéma de pièces d’eaux chaudes et froides, ils n’ont pourtant pas les dimensions des grandes installations thermales de Rome ou de Trèves et étaient vraisemblablement plus privés que publics. 

Découverts lors de fouilles réalisées en 1907, ils comportent deux piscines, une conduite d’eau, un canal d’écoulement et un hypocauste de 14 mètres sur 14. La construction de ces bains date du IVe siècle. 

En 1936, une nouvelle campagne de fouilles met au jour les ruines d’une basilique, une des plus anciennes églises chrétiennes connues en Belgique. Mesurant 20 mètres sur 12, elle date probablement de la même époque que les thermes. Elle a certainement servi de base à la construction du premier édifice de culte dédié à saint Martin.

Rue des Thermes romains
6700 Arlon

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Classé comme monument et comme site le 8 juin 2010

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison, avenue de la Gare n° 29

En Belgique comme dans d’autres pays européens, le mouvement architectural « Art nouveau » se développe à la fin du 19e siècle. Celui-ci privilégie le fer et le verre dans les habitations et use en grande quantité de la brique ; l’architecture devient alors une alliée de l’industrie et des technologies nouvelles. 

L’architecte conçoit ainsi un langage architectural mais crée également le décor intérieur et le mobilier, envisagés en parfaite harmonie avec l’architecture du lieu. À Arlon comme dans la province du Luxembourg, les manifestations de l’Art nouveau sont bien plus timides que dans le reste du pays où elles se concentrent dans les grandes villes. 

Cet immeuble commercial, considéré comme le témoin le plus important de ce mouvement architectural à Arlon, a été édifié vers 1900. Il présente une façade particulièrement bien soignée ; elle est parée de briques vernissées blanches et égayée de bandeaux en pierre bleue et briques turquoises, sa corniche incurvée en bois terminant admirablement la décoration de la maison. En légère avancée, la travée gauche est particulièrement valorisée ; elle accueille une porte cochère aux panneaux de bois sculptés qui est installée dans un encadrement de pierre taillée. Son linteau est sculpté de motifs Art nouveau et est surmonté d’un bow-window en pierre prolongé de deux petites terrasses et d’un balcon au garde-corps en pierre et fer forgé. Les deux autres travées sont caractérisées par leurs fenêtres encadrées de beaux linteaux sculptés.

Avenue de la Gare 29
6700 Arlon

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Classée comme monument le 24 janvier 2001

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Palais provincial d'Arlon

Construit à partir de 1845, l’hôtel du gouvernement provincial est inauguré en 1849. Il s’agit d’une des réalisations les plus esthétiques du Montois Albert-Jean-Baptiste Jamot, formé à Paris, installé à Arlon en 1840 et occupant le poste d’architecte provincial. 

De style néoclassique, il présente une façade élevée en grès luxembourgeois sur trois niveaux dont la partie centrale est agrémentée d’un long balcon à balustrade. Quelques éléments décoratifs rendent ce bâtiment à la fois sobre et élégant. 

Sous l’imposant balcon, au rez-de-chaussée, se trouve un monument aux morts des deux guerres mondiales. On y retrouve un vitrail et de belles ferronneries décorées des armoiries de la province du Luxembourg et de la Belgique. Un jardin courant jusqu’à l’église Saint-Martin constitue, bien que privé, un des rares espaces verts de la ville. Des annexes furent érigées à deux reprises, en 1891 et 1930. L’aile dite des « Archives » abrite actuellement la salle du conseil provincial et plusieurs bustes dont celui de Léopold Ier, plusieurs fois hôte du palais provincial. 

Le palais est le bâtiment le plus imposant de la place Léopold, élaborée dès 1844 et abritant également l’ancien palais de justice, de style néogothique, érigé en 1864 sur les plans de Jamot. La place est également bordée d’un parc et de divers immeubles de style éclectique construits dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle constitue la plus grande entreprise urbanistique lancée à Arlon à cette époque.

Place Léopold 1
6700 Arlon

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Classé comme monument et comme site le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Immeuble "Les Caves"

L’ancienne maison Résibois, autrement appelé « Les Caves », a été édifiée à l’emplacement de l’ancien couvent de la Confrérie de Sainte-Catherine. La façade avant a été modifiée mais conserve des vestiges du XVIe siècle très intéressants : les baies du premier étage ainsi que l’entrée cochère en plein cintre du rez-de-chaussée. Cette dernière est fermée par de puissants vantaux en bois aux motifs gothiques ouvrant sur un passage couvert, de même style. Le passage est surmonté d’une voûte sur croisée d’ogives supportée par des culots dont deux exemplaires portent encore le millésime « 1566 ».

Dans la cour, trois larges baies à linteau bombé sont visibles ainsi qu’une mezzanine et une tourelle situées perpendiculairement au logis. Notons que le bâtiment a conservé dans certaines parties de ses caves des traces exceptionnelles de polychromie.

Grand Rue 57 
6700 Arlon

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Classé comme monument le 31 mai 1996

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Synagogue d'Arlon

Une communauté juive française issue de Lorraine commande entre 1863 et 1865 la construction d’une synagogue d’influence romano-byzantine sur base des plans de l’architecte A. Jamot. La synagogue d’Arlon est ainsi le plus ancien édifice de culte israélite du pays. 

L’édifice à trois nefs en calcaire et briques est couvert d’une toiture à bâtière. Des caves semi-enterrées composées de moellons de calcaire rattrapent la dénivellation du terrain. La façade est polychrome et ornée de pilastres, frises et rosettes. L’entrée axiale se fait par un portail cintré monumentalisé par un arc colossal et surmonté d’une rosace. L’utilisation du lieu est symbolisée par la présence de deux baies jumelées représentant les Tables de la Loi, ainsi que par leur représentation sur le faîte du toit. Les murs latéraux sont composés de cinq travées et rythmés de pilastres. Deux niveaux de baies cintrées sont visibles. 

La nef est couverte d’une voûte en berceau caractérisée par la présence de nervures. Deux balcons destinés aux femmes lors des cérémonies, longent les murs latéraux et sont supportés par des piliers. L’abside semi-circulaire comporte le tabernacle néoclassique abritant l’arche sainte et la Torah.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la synagogue est utilisée comme entrepôt à fourrage. Remarquons le dallage du sol et les lustres polygonaux en métal qui confirment l’influence orientalisante de l’édifice ainsi que le cimetière juif. Inauguré en 1856, il est considéré comme la plus ancienne nécropole juive de Belgique.

Synagogue d'Arlon - G. Focant © SPW

Rue de la Synagogue
6700 Arlon

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Classée comme monument le 28 novembre 2005

Institut du Patrimoine wallon