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Immeuble, rue d'Enghien n° 19
Ce vaste hôtel de maître en briques et pierre bleue date du dernier tiers du XVIIIe siècle.
Son style se révèle très proche de celui de l’ancien hôtel du marquis de Gages, son voisin (n° 18), bien que plus sobre.
Décrivant un plan semi-hexagonal irrégulier, il présente trois façades de deux niveaux séparés par un fort cordon, bâties sur un haut soubassement appareillé. Les baies sont dotées de linteaux bombés frappés d’une clé d’importance variable selon leur emplacement.
Un portail Louis XVI au cintre frappé d’une clé sculptée se distingue par la qualité décorative de sa menuiserie. Une fenêtre à encadrement du même type, frappé d’une clé en coquille, le surmonte. Un entablement en briques troué de boulins fait la jonction avec la toiture.
Outre l’enveloppe extérieure, la mesure de protection englobe également un certains nombre d’éléments intérieurs : salons des XVIIIe et XIXe siècles, Louis XVI et Régence Louis XV, cheminées, panneaux sculptés, plafond décoré ou escalier monumental.
Rue d’Enghien 19
7000 Mons
Classé comme monument le 10 mars 1998 (y compris divers éléments du rez-de-chaussée tels que salons, cheminées, plafond, escalier, etc.)
Institut du Patrimoine wallon
Caserne Léopold
Témoin de l’importance de Mons comme ville de garnison, la caserne Léopold est construite en style néogothique vers 1889-1890. Elle accueillera plus de 1 000 hommes et 500 à 600 chevaux du 2e Régiment de Chasseurs à cheval, complété d’autres régiments à partir de 1933, dans des bâtiments en partie détruits en 1940.
De cet ensemble ne subsistent en effet que peu d’éléments. Parmi ceux-ci figurent deux anciens corps de garde, entièrement restaurés. Ceux-ci donnent accès, côté rue du Marché au Bétail rebaptisée rue des Droits de l’Homme, aux nouvelles Cours de Justice, un complexe de constructions audacieuses et de bâtiments existants concentrant en leurs murs les implantations judiciaires de la ville. La seconde entrée du complexe fait d’ailleurs face à la tour Valenciennoise, haut lieu du patrimoine qui a largement inspiré le projet. Autre élément préservé, le manège de la caserne Léopold est devenu le théâtre Le Manège. Débuté en 2003, ce projet urbain s’est clôturé en 2007.
Rue des Droits de l’Homme, 1 et Rue des Passages, 14-18
7000 Mons
Classée comme monument et ensemble architectural le 13 juillet 2001
Institut du Patrimoine wallon
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Portail de la rue des Dominicains à Mons
Ce portail des XVIe et XVIIIe siècles présente un arc brisé en briques surmonté d’une archivolte de même nature, reposant sur des piédroits de pierre, harpés à gauche et appareillés à droite. Une petite niche cintrée surmonte la clé nettement individualisée qu’épouse l’archivolte. Le portail occupe le centre d’une paroi de briques enduites, greffée sur une habitation plus tardive.
Rue des Dominicains 32
7000 Mons
Classé comme monument le 24 avril 1984
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant
Ancienne machine à eau de Mons
Bâtie en 1870 et 1871 suite au premier détournement de la Trouille, cette machine avait pour fonction d’alimenter en eau potable la population. L’eau arrivait, par gravité, de sources de Spiennes jusqu’aux pompes hydrauliques. Celles-ci la refoulaient ensuite vers un déversoir établi sous le jardin du beffroi, plus de 40 m plus haut. Les pompes fonctionnaient grâce à une roue à aubes métallique de 4,80 m de diamètre entraînée par la Trouille. À proximité, une machine à vapeur palliait le manque de courant de la rivière.
Bien que sans cesse modernisée, la machinerie est démantelée au début des années 1960 lors du second détournement de la Trouille et le site désaffecté en 1974.
De ce passé ne subsiste que le bâtiment principal, vaste ensemble parfaitement symétrique, composé d’une halle centrale de verre et de fonte qui abritait jadis la machinerie hydraulique (16 m de large, 19 m de long et 14 m de haut). De part et d’autre, deux hangars de taille plus modeste (6,5 m de large et 10 ou 14 m de long), aux parois de briques percées de larges verrières, abritaient les chaudières et le magasin au charbon ou les ateliers.
Restaurée au début des années 1990, la machine à eau devient propriété de la Ville de Mons en 1996 et accueille expositions et manifestations culturelles. L’édifice abrite depuis 2015 le Mons Memorial Museum, Centre d’interprétation d’histoire militaire de Mons.
Boulevard Dolez 51
7000 Mons
Classée comme monument le 15 juillet 1977, ajout d’une zone de protection le 13 février 2001
Institut du Patrimoine wallon
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Maison, rue Cronque n° 3
Cette maison est caractérisée par un beau portail du XVIe siècle de style gothique, intégré dans une habitation plus tardive. L’arc brisé est surmonté d’archivoltes supportées par des piédroits puissants et trapus. Deux ouvertures du XVIIIe siècle s’inscrivent dans ce portail.
Elles sont marquées par l’alternance des matériaux (briques et pierre) correspondant à ce qu’on appelle le type tournaisien. L’une est une porte à vantail avec baie d’imposte à petits-bois et l’autre est une baie similaire sur soubassement en pierre. Le pignon a été refait dans l’esprit du XVIIe siècle. Une étroite fenêtre y est percée. Elle est surmontée d’un arc en anse de panier marqué d’un listel. Le tout est surmonté d’une toiture en bâtière de tuiles plates.
Cette habitation jouxte une construction qui se distingue par le linteau sculpté coiffant la porte ou la présence d’une petite niche en façade.
Rue Cronque 3
7000 Mons
Classée comme monument le 1er mars 1984
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Porte gothique de la rue Courte à Mons
Cette habitation est composée de trois travées de deux niveaux. De type tournaisien (alternance des matériaux), elle daterait de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La maison est classée en raison de sa remarquable porte de style gothique. Il s’agit d’un remploi provenant de l’abbaye du Val des Écoliers et datant du XVIe siècle. Elle est caractérisée par un imposant linteau déprimé, orné d’un arc en accolade à fleurons et crochets. Les piédroits sont harpés et moulurés, tout comme le linteau, et retombent sur des bases prismatiques.
Rue Courte 2
7000 Mons
Classée comme monument le 30 mars 1962
Institut du Patrimoine wallon
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Maison, rue de la Couronne n° 20-22
Cet immeuble est composé de quatre travées de trois niveaux. Le rez-de-chaussée, partiellement transformé, est constitué de briques et de pierre (type tournaisien), tandis que les étages sont enduits. Les baies ont partiellement conservé leurs petits-bois d’origine. L’édifice est surmonté d’une toiture en bâtière à croupe de tuiles plates ouverte d’une lucarne.
Rue de la Couronne 20-22
7000 Mons
Classée comme monument le 28 juillet 1989
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Maison, rue de la Couronne n° 16
Cette habitation a une façade de type tournaisien (alternance des matériaux) datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Elle est composée de trois travées s’élevant sur deux niveaux. L’horizontalité du bâtiment est marquée par trois bandeaux. L’un situé sous les allèges des baies du premier étage, l’autre liant les seuils et le dernier surmontant les linteaux de ces mêmes baies. Le haut soubassement de pierre appareillée a été repris partiellement en briques. La corniche repose sur des corbeaux et supporte la toiture en bâtière ouverte d’une lucarne.
Rue de la Couronne 16
7000 Mons
Classée comme monument le 28 juillet 1989
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Maison, rue de la Couronne n° 10-12
Cet ensemble est composé de quatre travées s’élevant sur deux niveaux. Il est semblable aux numéros 4-6 et 5 de la même rue.
En effet, ces maisons sont contemporaines et ont une structure semblable. L’édifice est de type tournaisien (alternance des matériaux) et est caractérisée par son horizontalité. Un bandeau en encorbellement souligne les différents niveaux.
De plus, deux cordons, reliant les linteaux des baies, insistent sur le caractère horizontal. Les consoles des baies du premier étage sont ornées de panneaux quadrangulaires de pierre en ressaut.
Rue de la Couronne 10-12
7000 Mons
Classée comme monument le 28 juillet 1989
Institut du Patrimoine wallon
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Maison, rue de la Couronne n° 5
Cette petite habitation de type tournaisien (alternance des matériaux) date du début du XVIIIe siècle et est assez similaire aux numéros 4-6 et 10-12, tant au niveau de la structure que de la datation.
La maison est composée de deux édifices. Le premier bâtiment, à droite, a été partiellement transformé, notamment au rez-de-chaussée, jadis occupé par un garage, avant de retrouver sa disposition d’origine. Il est formé de deux niveaux de deux travées. Le bâtiment de gauche est, quant à lui, composé de deux niveaux de trois travées, séparées par une moulure en encorbellement. Les allèges des baies du premier étage sont ornées de panneaux quadrangulaires de pierre en ressaut. Les corniches sont supportées par des corbeaux.
Rue de la Couronne 5
7000 Mons
Classée comme monument le 28 juillet 1989
Institut du Patrimoine wallon