Code postal
7000

IPW

Chapelle Notre-Dame de Moulineau

La chapelle actuelle, bâtie à l’emplacement d’un ancien ermitage commandité par Charles de Croÿ dans la première moitié du XVIIe siècle, adopte la forme d’un petit édifice en briques chaulées et pierre bleue sous une haute toiture d’ardoises à mince clocheton. La courte nef terminée par un chevet à trois pans est éclairée par plusieurs baies dont celle qui surmonte l’entrée. 

Détail intéressant qui s’ajoute aux chaînages d’angle irréguliers, les culots qui supportent les nervures des voûtes représentent des prophètes. Le mobilier se compose d’éléments décoratifs des XVIe et XVIIe siècles. 

La chapelle jouxte à présent une habitation du XIXe siècle dont les vestiges les plus anciens datent du XVIIIe siècle. Celle-ci a remplacé l’ancien ermitage qui communiquait jadis avec le modeste sanctuaire par une annexe en retour.

Rue d’Herchies 51
7011 Mons (Ghlin) 

carte

Classée comme monument et site le 17 mars 1977

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Orgue de l'église Saint-Remi à Cuesmes

Achevé en 1857, l’orgue de la firme Merklin-Schütze et Cie relève d’un don de l’ancienne commune de Cuesmes. Ce don initial a été doublé, après le premier conflit mondial, d’une révision globale, financée par les Charbonnages du Levant. Fait intéressant à signaler, il est resté dans son état originel, si on excepte quelques modifications mineures réalisées à la fin du XIXe siècle par un facteur indéterminé. Relativement compact, le buffet, simplement décoré de volutes de tailles variées, possède une façade où se détachent trois tourelles encadrées de plates-faces.

Démonté avant la démolition du lieu de culte et entreposé dans l’église Saint-Martin de Jemappes en 1989, il a réintégré un écrin d’allure résolument contemporaine, inauguré en 1996 à l’emplacement de l’ancien édifice néoclassique du milieu du XIXe siècle.

 

Église Saint-Remi à Cuesmes - F. Dor © SPW

Place de Cuesmes
7033 Cuesmes (Mons)

carte

Classé comme monument le 28 juillet 1989

Institut du Patrimoine wallon

© SPW-Patrimoine-Guy Focant

Maison Van Gogh à Cuesmes

Cette modeste maison ouvrière du XIXe siècle, somme toute banale avec ses façades de briques et sa toiture de tuiles, fut le lieu de résidence de Vincent Van Gogh d’août 1879 à octobre 1880. Menacée en raison de son mauvais état, l’habitation, dite aussi maison du Marais, est sauvée dans les années 1970 avant d’être réhabilitée de 2005 à 2007 pour abriter le musée Van Gogh.

On peut notamment y admirer « Les Bêcheurs » (1880), dessin au fusain réalisé à Cuesmes par l’artiste qui se révéla réellement en tant que tel durant son séjour dans le Borinage.

Rue du Pavillon 3
7033 Mons (Cuesmes)

carte

Classée comme monument le 24 décembre 1958

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Anciens abattoirs de Mons

Érigé entre 1850 et 1854 par l'architecte Charles Sury et en activité de 1855 à 1984, ce vaste ensemble disposé autour d’une cour pentagonale gardée par deux pavillons quadrangulaire se trouvait à l’origine en bordure de la Trouille, dans un quartier alors dévolu à la pêche. Les différents corps de bâtiments d’un seul niveau, rythmés à intervalles réguliers par des avant-corps ou un porche, qui ne sont pas sans rappeler d’autres types d’édifices, font un très large usage de la brique, sur laquelle se détachent des éléments de pierre bleue tels que colonnes, encadrements de fenêtres cintrées ou circulaires, arcatures ...
 

Anciens abattoirs de Mons - G. Focant © SPW

 

Restaurés à partir de 1988 et accessibles au public depuis 2006, les anciens abattoirs ont pour vocation d’accueillir des manifestations et expositions temporaires consacrées à la création plastique contemporaine, ce que permettent ces très grands volumes. L’édifice principal, une grande halle, s’étend en effet sur un seul niveau de 70 mètres de long pour 10 mètres de large. L’étable et le frigo, abritent l’asbl World Craft Council Belgique francophone dédiée aux arts appliqués et l’asbl Transcultures qui cible les arts numériques.

 

Rue de la Trouille, 17 et place de la Grande Pêcherie
7000 Mons

carte

Classés comme monument le 2 décembre 1985

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Hôtel de maître, rue de Telliers, 20

Cet hôtel de maître, entre cour et jardin, est daté de 1763 par un chronogramme. Il s’agit d’une grande demeure classique et homogène dont le plan en U se développe parallèlement à la voirie.

Le corps d’entrée présente deux niveaux de cinq travées enduites au XIXe siècle. Les percements sont caractérisés par des linteaux bombés au rez-de-chaussée et d’autres droits à l’étage. Le centre est occupé par un haut portail cintré Louis XVI, coiffé en toiture d’une lourde corbeille de fleurs sur un haut socle encadré de volutes. Au revers du bâtiment, la remise à voiture est rythmée par trois arcades séparées par des pilastres portant un cintre sous lequel s’inscrit une petite baie. Doublé d’une aile assez semblable, le logis en double corps de deux niveaux séparés par des bandeaux à ressauts occupe le fond de la cour. Un encadrement en pierre moulurée à linteau bombé caractérise l’ensemble des baies. La façade arrière est de même type mais plus importante : les trois niveaux de sept travées sont marqués par un avant-corps central semi-hexagonal. L’ensemble est coiffé d’une bâtière assez aigüe d’ardoises. 

Le jardin enclos se présente, depuis la fin des années 2000, sous la forme de massifs structurés qui abritent une collection de rosiers. Une treille le sépare d’un potager aménagé dans des bacs surélevés. Il fait partie des Jardins ouverts de Belgique.

Rue des Telliers 20 
7000 Mons

carte

Classé comme monument et site (jardin) le 10 juin 1982

Institut du Patrimoine wallon

© IPW

Immeuble, rue des Sœurs noires n° 8

Cette demeure classique à double corps du dernier tiers du XVIIIe siècle occupe le fond d’un jardin. 

Un soubassement appareillé porte deux niveaux de cinq travées au rythme ample. La travée centrale, précédée d’un perron, abrite une porte surmontée d’un linteau à guirlandes rampantes et mascaron. Celle-ci est en outre bordée d’étroits pilastres à refends, sous un entablement dont le larmier repose sur des consoles ornées de chutes. 

Une porte-fenêtre de même type mais dotée d’une clé feuillagée et de pilastres évidés dont l’abaque s’intègre à l’entablement la surmonte directement. Les hautes fenêtres présentent un encadrement mouluré en léger relief et un linteau bombé. Un entablement assez simple, percé de boulins et sommé d’une corniche fort saillante précède une toiture mansardée éclairée de trois lucarnes à fronton courbe.

Quelques remaniements sont visibles : fenêtres raccourcies et porte de garage percée dans le soubassement. 

Une annexe plus basse mais de même caractère, probablement tardive, se greffe sur la partie droite de cette façade. 

La façade arrière utilise le même répertoire décoratif mais se distingue par le traitement en avant-corps des travées centrales.

Rue des Sœurs noires, 8 
7000 Mons

carte

Classé comme monument le 1er juin 2004

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Caserne major Sabbe

Connu également sous le nom de caserne Guillaume, ce complexe construit entre 1824 et 1827 par l’architecte et ingénieur Rémi de Puydt, constitue le témoignage d’architecture militaire du régime hollandais le plus significatif de Belgique. Il sera rebaptisé « caserne major Sabbe » après la Première Guerre mondiale et connaît, dans l’Entre-Deux-Guerres, une phase de travaux qui en remodèle l’intérieur. Ce qui était toujours une caserne est peu à peu abandonné après 1945 et les locaux utilisés au gré de différentes affectations.

Cet imposant ensemble se compose d’ailes agencées autour d’un espace central formant un rectangle de quatre niveaux dont la superficie dépasse l’hectare avec ses 50 m de façade et 100 m de profondeur. Un portique monumental permet de rejoindre la cour intérieure par trois imposantes baies cintrées qui répondent aux arcades qui animent le rez-de-chaussée des façades donnant sur celle-ci. De minces fenêtres cintrées accentuent, sur trois étages, cette verticalité, contrebalancée par les bandeaux de pierre qui séparent les niveaux de briques recouvertes d’un badigeon jaune pâle. 

Le complexe, restauré par la Fédération Wallonie-Bruxelles entre 1993 et 1995 en limitant drastiquement les interventions contemporaines sur les parties classées (cloison en verre dans les arcades, fenêtres de toit, badigeon, restauration des châssis d’origine peints en bordeaux), abrite depuis le Carré des Arts, à vocation culturelle. Il accueille dorénavant des événements et festivals ainsi, entre autres, que l’École supérieure des Arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou la chaîne de télévision Télé Mons-Borinage.

Rue des Sœurs Noires 4a
7000 Mons Belgique

carte

Classée comme monument le 27 juillet 1983

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien couvent des Carmes déchaussés

Érigé à partir de 1677 mais achevé en 1718, le couvent des Carmes ne présente plus aujourd’hui qu’une partie des bâtiments qui existaient sous l’Ancien Régime. 

La façade classique compte deux parties distinctes. Celle de droite est caractérisée par la verticalité des trumeaux rehaussés de pilastres toscans aux rez-de-chaussée et ioniques à l’étage. Quant au portail, bordé d’un double rang de claveaux simulés, il est frappé d’une lourde clé en console et couronné d’un larmier mouluré. 

À gauche, le rez-de-chaussée est de style classique montois, avec des baies à linteau incurvé. Les fenêtres de l’étage sont semblables à celles de droite, à l’exception des pilastres qui font ici défaut. Une toiture unique à la Mansart éclairée de lucarnes surmonte l’ensemble. Les façades arrière sont de type tournaisien et habillent un plan en U. Les deux niveaux sont soulignés de bandeaux à hauteur des seuils et sous une corniche refaite. 

Supprimé en 1796, le couvent est vendu comme bien national et transformé en palais de justice et en prison sous le régime français. Cette affectation est toutefois de courte durée. À partir de 1803, le couvent abrite également une prison à la demande du préfet. 

L’église disparaît presque totalement avant 1860 ; seuls de très rares vestiges subsistent aux flancs de deux maisons de la rue de Mons. Il en est de même des autres bâtiments conventuels : quelques éléments disparates du cloître dans le mur de clôture de la parcelle, grosse bâtisse de deux niveaux en brique et pierre bleue au fond du domaine. 

La prison est désaffectée en 1903 et démolie en 1909. L’ensemble, aujourd’hui propriété privée, a été récemment entièrement restauré.

Rue des Sœurs Noires 4
7000 Mons 

carte

Classé comme monument le 19 juillet 1984

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien couvent des Sœurs noires de Mons

Établie à l’origine au béguinage de Cantimpret, cette congrégation hospitalière et enseignante s’implanta en 1498 rue des Juifs, devenue en partie rue des Sœurs Noires. De nombreuses fois détruit, il ne reste de l’ensemble originel que deux chapelles, consacrées toutes deux au XVIIe siècle.

La chapelle de Sainte Marie-Madeleine, édifiée en briques et pierre en 1586, se compose d’une nef unique terminée par un chevet à trois pans. Les trois baies côté rue ont été murées et cette même façade ravalée au XVIIIe siècle. Elle est épaulée, tout comme le chœur, de contreforts en briques. Jouxtant celle-ci, la chapelle du couvent, consacrée en 1516, présente une disposition similaire, égayée de fenêtres à remplages gothiques. La bâtière domine celle de la chapelle Sainte Marie-Madeleine de son campanile bulbeux daté de 1715.

Les bâtiments conventuels, plus tardifs et répartis autour d’un cloître, se composent entre autres d’une aile classique bâtie en 1749 dans le prolongement de la chapelle Sainte Marie-Madeleine. Construite en briques et pierre sur deux niveaux nettement séparés, cette façade montre un élan vertical marqué. Un portail cintré de style Louis XIV tardif à clé en console occupe la première travée de cette aile. Il est encadré de pilastres à chapiteau composite supportant un entablement coiffé d’une fenêtre cintrée bordée d’ailerons et de pots à feu et surmontée d’un fronton triangulaire. Un pan coupé fait la liaison avec la longue aile de type tournaisien du milieu du XVIIIe siècle située rue du Grand-Trou-Oudart.

Rue des Sœurs Noires 2
7000 Mons

carte

Classé comme monument  le 13 novembre 1987

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Habitation, rue des Sœurs grises, 11

Cette intéressante façade juxtapose, à gauche, une maison du XVIe siècle et autre du XVIIIe siècle, à droite. La façade gothique en pierre bleue montre deux niveaux de deux travées surmontées d’arcatures d’encorbellement. Le soubassement appareillé est percé d’une entrée cavée qui jouxte une porte surmontée d’une baie d’imposte à encadrement mouluré retombant sur des congés. Les fenêtres de l’étage sont dotées de croisées de pierre tandis que celle du rez-de-chaussée conserve ses montants moulurés sur bases prismatiques. La façade de deux niveaux en briques et pierre bleue qui lui fait suite est de type tournaisien. Elle témoigne de modifications au niveau des percements ou du soubassement appareillé, repris. Élément intéressant, les linteaux sont en pierre au rez-de-chaussée et en bois à l’étage. Une même corniche composée de corbeaux en doucine fait la jonction avec la bâtière unique.

Rue des Soeurs grises 11
7000 Mons

carte

Classée comme monument le 23 mars 1976

Institut du Patrimoine wallon