Code postal
5000

© IPW

Immeuble, rue du Pont n° 7-9

Cette belle maison classique, dont le premier niveau a été transformé en commerce, date du début du XVIIIe siècle.

Les étages sont soulignés de cordons moulurés en forte saillie, dont les pilastres présentent des chapiteaux doriques aux deuxième et troisième niveaux et ioniques au quatrième, entre lesquels s’inscrivent exactement les châssis des fenêtres. 

Les allèges de briques sont recoupées par les socles de ces pilastres. 

La bâtière est quant à elle percée de deux lucarnes à fronton.

Rue du pont 7-9
5000 Namur 

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Classé comme monument le 29 mars 1976

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Abribus de La Plante

Sans doute moins grandiose que d’autres pièces maîtresses du patrimoine architectural namurois, cet abribus, construit en 1932, témoigne d’un certain souci esthétique de l’époque pour la conception des équipements. 

Appuyé sur un soubassement en pierre, il conserve sa structure de ferronnerie et de verre dont ne sont pas exclues quelques recherches décoratives.

Avenue de la Plante 54 (en face)
5000 Namur 

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Classé comme monument le 14 octobre 1992

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Palais de Justice de Namur

L’actuel bâtiment abritant les services du palais de Justice de Namur est l’héritier de la seconde résidence des comtes de Namur, appelée « hôtel du roi » ou « palais du gouvernement » lorsqu’elle devint le palais des gouverneurs du comté de Namur.

La demeure fut édifiée en 1631 par l’architecte Roussel, maître des ouvrages de maçonnerie du comté et a été adaptée à ses nouvelles fonctions de palais de Justice au XIXe siècle. L’édifice fut alors restauré et agrandi par l’architecte provincial Boveroulle dans un style néorenaissance.

Le bâtiment

L’ensemble, élevé en briques et pierre bleue, est formé de quatre ailes encadrant une cour rectangulaire ; seule la façade côté rue est encore d’origine. La façade principale est caractérisée par un avant-corps en forme de tour-porche, au centre de laquelle se trouve un monumental portail en plein cintre mouluré, présentant des écoinçons à cartouches Louis XIII et encadré de colonnes toscanes.

À l’étage, on peut admirer la haute porte inscrite dans une travée ionique à pilastres, dont le chambranle à bossages un-sur-deux est accosté de deux ailerons à volutes rentrantes. Coiffant le tout, un double fronton formé d’un cintré et d’un autre triangulaire, enserre un élément décoratif. L’imposte et le balcon sont du XIXe siècle.

Un passage voûté d’ogives débouche dans la cour pavée, bordée d’une galerie de colonnes galbées d’ordre toscan. Seule la colonnade d’entrée est d’origine, mais elle a été restaurée académiquement. Les fenêtres sont couronnées de gracieux ailerons à volutes, couchés contre un amortissement central sommé d’une sphère. Dans le prolongement de l’arcade inscrite entre pilastres ioniques et du balcon, la lucarne est sommée d’un fronton courbe et accostée d’ailerons.

En 364 ans, 31 gouverneurs ont été placés à la tête du comté de Namur, depuis Antoine de Croÿ, nommé en 1429 par le duc de Bourgogne Philippe le Bon, jusqu’à François-Joseph-Rasse, prince de Gavre, nommé par l’empereur Léopold II en 1791.

La fonction de gouverneur

Au XVe siècle, sous les comtes de Namur de la maison de Bourgogne, le « gouverneur et capitaine général du comté » était responsable, au nom du comte de Namur, de la défense du territoire et devait exercer le commandement sur les levées de troupes éventuelles et sur celles stationnées ou de passage sur ses terres. Le gouverneur était secondé par le souverain bailli, principal officier des anciens comtes depuis le XIIIe siècle. Premier justicier du comté, il exerçait la lieutenance en l’absence du souverain. Après la création de la fonction de gouverneur, le bailli seconda dans ses tâches le nouveau maître de Namur. À partir du XVIIe siècle, les prérogatives des gouverneurs diminuèrent progressivement. Philippe IV limita leur compétence en tant que capitaines généraux et resta seul maître pour convoquer les armées.

L’hôtel du roi

L’hôtel du roi jouait un rôle central dans les cérémonies d’inauguration des souverains en tant que comtes de Namur. La veille de l’événement, les États du comté de Namur se réunissaient au palais, dans l’appartement ordinaire de l’assemblée générale. Ils décidaient de la nomination de députés chargés de complimenter le prince. Le jour de l’inauguration, le cortège se formait au palais, le gouverneur en tête, et se rendait à la cathédrale Saint-Aubain, avant de reprendre le même chemin en sens inverse. Des réjouissances étaient ensuite ouvertes durant plusieurs jours. Logé au palais, le nouveau comte de Namur rencontrait les compagnies bourgeoises de la ville dans la cour de l’édifice. Il assistait également à une comédie et se rendait le soir sur la citadelle pour assister à un feu d’artifice, comme cela fut le cas en 1712 pour l’inauguration de Maximilien-Emmanuel de Bavière. Capitale de son État éphémère entre 1711 et 1714, cette inauguration à Namur fut la seule qui soit célébrée par le comte en personne.
 

Place du Palais de Justice 4
5000 Namur

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Classé comme monument le 4 décembre 1984

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Maisons, avenue de la Pairelle et chapelle Notre-Dame de Lorette

Plus imposante, l’habitation située au n° 44 se présente perpendiculairement à la rue, laissant sa façade s’ouvrir sur un jardin clôturé. Érigée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle adopte un style classique relativement sobre sous la forme d’une construction de briques ponctuée de pierre bleue et surmontée d’une toiture à la Mansart.

Construite au début du XVIIIe siècle en retrait par rapport au n° 44, l’habitation située au n° 45 est construite tout en moellons de calcaire. On peut y suivre quelques transformations au niveau des baies mais également dans les parties hautes de la façade et du pignon, rehaussés en briques formant une frise ou des épis. L’habitation comportait une dépendance située au coin de la rue Dohet, contemporaine pour ses parties basses en calcaire.

À l’angle de la parcelle, dans le prolongement du muret précédant le n° 45, la chapelle Notre-Dame de Lorette témoigne, dans son aspect actuel, d’une reconstruction due à l’élargissement de la voirie en 1899. Elle conserve toutefois son autel de 1654, daté par une inscription qui en identifie également les donateurs.

Avenue de la Pairelle 44-45
5000 Namur

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Classées comme monument (n° 44-45) et comme ensemble architectural (n° 44-45, chapelle Notre-Dame de Lorette et dépendance au coin de la rue Dohet)

Institut du Patrimoine wallon

© IPW

Immeuble, rue de l'Ouvrage n° 1

Cette maison traditionnelle est datée de 1775 par les ancres.

Les modifications subies au fil du temps se concentrent au niveau des baies et de la devanture commerciale en bois du XIXe siècle qui cache partiellement les ouvertures originales.

La spécificité de la bâtisse se situe au centre de la façade où se détache une grande niche en pierre, coiffée d’un fronton sommé d’une étoile.

À l’intérieur de celle-ci, protégée par une tente ornée au nom de Marie, se trouve une armoire vitrée en bois renfermant une Vierge à la Del Cour.

Le magasin qui occupait jadis l’immeuble s’appelait donc tout naturellement « À la Vierge Marie ».

Rue de l’Ouvrage 1
5000 Namur 

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Classé comme monument le 20 décembre 1979

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Pompe de la place du Marché aux légumes à Namur

Située au centre de la place, la pompe constitue un élégant monument en calcaire, élevé en 1778. Sur un haut socle finement mouluré se dresse un mince pilier carré à chapiteau toscan. Il est orné de panneaux ainsi que de palmettes et renforcé à la base par de grosses volutes. Au-dessus, une large tablette supporte une corbeille de fruits et de légumes.

Place du Marché aux légumes
5000 Namur

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Classée comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Jean-Baptiste de Namur

Cette chapelle est citée pour la première fois en 1270 bien qu’elle ne soit devenue paroisse qu’en 1440. Son appellation « en-Marchiet » rappelle sa liaison primitive avec la rue de l’Ange, nommée alors Grand-Marché. 

Cet édifice gothique au plan irrégulier remonte, pour ses parties principales, à la première moitié du XVIe siècle, comme en témoignent le clocher baroque et ses bulbes. Le chœur à trois pans doublé de chapelles latérales est éclairé par des fenêtres à lancette. Ses parties basses datent du XIVe siècle et le reste de 1547, comme l’indique le millésime de la clé de voûte. Le transept, dont le croisillon nord a été restauré vers 1890, se distingue par les vastes fenêtres qui le percent. Le bas-côté nord est accessible par un portail sur lequel se détachent entre autres des culots à tête humaine. Le bas-côté sud, partiellement réédifié vers 1647 pour suivre la voirie, présente un portail gothique mouluré en anse de panier. Vers la place, les ancres 1616 et 1890 rappellent que la tour a été surélevée d’un étage au début du XVIIe siècle et dotée d’une nouvelle façade au XIXe siècle. 

À l’intérieur, les arcades de la courte nef reposent sur des colonnes à base octogonale qui supportent des voûtes gothiques. Entre 1759 et 1775, l’édifice a été doté d’un riche décor de stucs Louis XV destiné à camoufler sa structure. Parmi le mobilier, on distingue notamment une série d’autels baroques en marbre.

Place Marché aux Légumes
5000 Namur

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Académie des Beaux-Arts de Namur

Situé dans le prolongement de l’ancien Mont-de-Piété et également occupé par l’académie des Beaux-Arts, cet édifice est le résultat de transformations qui s’échelonnent du XVIe au XXe siècle. 

Les parties les plus intéressantes sont visibles dans la cour intérieure accessible par un portail de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les baies du rez-de-chaussée y conservent leurs moulures en accolade sur piédroits à base prismatique mais ont perdu leur croisée. Certaines fenêtres ont également été condamnées au fil du temps, ce qui est le cas également d’une porte à ouverture en anse de panier, moulurée et surmontée d’une baie d’imposte. Les ouvertures de l’étage, amputées de leur croisée, se révèlent plus simples. Une tourelle d’escalier à pans coupés s’appuie curieusement contre un départ de mur bâti en retour. Elle montre trois niveaux séparés par des cordons-larmiers, ouverts par des baies plus tardives, à l’exception de celles, partiellement murées, du dernier étage. Une corniche en pierre supporte la toiture d’éternit.

 

Rue du Lombard 22
5000 Namur 

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Classée comme monument le 6 février 1979 (maison et tourelle d’escalier ainsi que le portail d’entrée)

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Ancien Mont-de-Piété de Namur

L’actuelle école des Beaux-Arts occupe l’ancien Mont-de-Piété, fondé par le superintendant des Monts, W. Cobergher. Formé d’un quadrilatère de style Louis XIII, le bâtiment s’est installé dans les jardins de maisons bourgeoises à rue, tandis que celles-ci devenaient des dépendances. À droite du porche, on peut observer une suite de maisons traditionnelles datant du XVe, XVIIe et XVIIIe siècles homogénéisées au XVIIIe siècle. 

Le n° 20, abritant le porche, est une maison du XVIe siècle, bien que les baies à traverse de l’étage datent des siècles suivants. À épingler, les culots à tête humaine (celui de gauche a disparu) de son entrée cochère. Une construction perpendiculaire se prolonge dans la cour et une maison gothique du XVIe siècle se détache en saillie sur l’entrée. La cour est fermée au nord-est par une aile traditionnelle, probablement du début du XVIIe siècle. On peut en contempler la belle porte dotée de congés à la base des montants. En face se trouve un grand bâtiment d’esprit Louis XIII, à la belle corniche de pierre moulurée. À gauche, une porte a été percée dans le pignon de la grande aile visible à l’arrière du n° 10. La cour est clôturée au sud-est par une élégante galerie d’allure Renaissance, de la première moitié du XVIIe siècle, rythmée par quatre arcades en plein cintre sur colonnes toscanes à clé ornée de pointes de diamant. 

Après la création d’une annexe contemporaine, les opérations de restauration, scindées en phases, ont débuté en 2012.

Rue du Lombard 12-20
5000 Namur

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

F. Dor - SPW

Immeuble Bibot

L’immeuble dit Bibot, de style néo-Renaissance, fait partie des nombreux hôtels particuliers érigés à Namur à la fin du XIXe siècle. Donnant sur la place ainsi que sur les rues adjacentes, sa silhouette quadrangulaire de briques et pierre est égayée par une façade où se détachent des travées centrales ornée de pilastres, chapiteaux, balcons à garde-corps à balustres et nombreux éléments décoratifs. 

Laissé à l’abandon, le bâtiment se trouve dans un état désastreux lorsque débute sa restauration par le bureau d’architecture Haulot en janvier 1997 à l’initiative de la Région. La façade, classée, est maintenue, mais la structure interne est intégralement réaménagée. La façade, nettoyée, se pare désormais sobrement d’éléments de verre et de métal. À l’intérieur, les matériaux naturels sont privilégiés, tandis que le hall d’entrée circulaire est doté d’un puits de lumière. Le bâtiment abrite aujourd'hui les services namurois de l'Aménagement du Territoire, du Logement et la section locale des Monuments et sites de la direction de l’Aménagement du Territoire, du Logement, du Patrimoine et de l’Énergie. Effective en 1999, cette nouvelle affectation s’inscrivait dans la politique générale de la Région visant à héberger ses services dans des bâtiments de qualité dont elle est propriétaire tout en rénovant les fleurons du patrimoine architectural namurois et wallon.

Place Léopold 3
5000 Namur

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Classé comme monument le 23 septembre 1991

Institut du Patrimoine wallon