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Ancien hôtel de Propper
L’ancien hôtel de Propper doit son nom à Jean-Guillaume de Propper, seigneur de Hun, qui avait commandé cette bâtisse pour son fils Jean-Baptiste.
Il s’agit d’une belle construction classique en briques enduites et pierre bleue, édifiée en 1763 par l’entrepreneur Philippe Phazelle. Le cahier des charges prévoyait : "que tout le bâtiment en général sera recrépi à jointure pleine et rougi". La façade est percée de fenêtres bombées à clés et est ornée de pilastres ioniques aux extrémités ainsi qu’autour du plan arrondi de l’angle. À l’étage, la baie de celui-ci a été transformée en porte et donne sur un balcon en fer forgé.
L’entrée de la rue Saintraint est également une baie transformée en porte, supplantant la porte cochère baroque de la rue du Collège reconstruite au XXe siècle.
Cette bâtisse adopte vers la cour intérieure un plan en U aux angles arrondis. Au centre, le rez-de-chaussée est caché derrière une galerie de cinq travées. Dans le pignon de l’aile gauche, se trouve un portail à encadrement à bossages un-sur-deux. De l’autre côté de la cour, il y a des remises à voitures et des dépendances qui datent du début du XXe siècle. On peut remarquer les moulures de la corniche.
La passerelle au-dessus de la rue du Collège a été construite en 1971-1972 par le Service des Bâtiments de l’État afin de relier les locaux de l’administration provinciale.
Rue du Collège 49 et rue Joseph Saintraint 1
5000 Namur
Classé comme monument le 24 septembre 1968
Institut du Patrimoine wallon
© IPW
Immeuble, rue du Collège n° 41
Cette maison en briques et pierre bleue de la deuxième moitié du XVIIe siècle, remaniée au XVIIIe siècle, présente un décor baroque. La façade est en effet animée par une légère avancée des travées extrêmes aux deux premiers niveaux, particulièrement marquée au rez-de-chaussée, rythmé par quatre pilastres à refends.
Au premier étage, des allèges ornées de volutes sont surmontées de fenêtres latérales aujourd’hui aveugles dont les encadrements présentent des moulures complexes. La travée centrale, qui accueille les baies du rez-de-chaussée et du premier étage, est traitée avec plus de sobriété.
La disparité de la façade tend à diminuer au deuxième étage, simplement ouvert de petites fenêtres. Comme c’est souvent le cas, les baies ont fait l’objet de remaniements au fil du temps.
Rue du Collège 41
5000 Namur
Classé comme monument le 26 mai 1975
Institut du Patrimoine wallon
G. Focant © SPW
Immeuble, rue du Collège n° 31-35
Également dénommé ancien hôtel Posson, cet important hôtel de maître, daté de 1742 par les ancres du pignon presque aveugle, allie styles traditionnel et classique.
Sa longue façade donnant sur la rue du Collège présente une belle homogénéité, structurée par des cordons de pierre saillants, verticaux et horizontaux, qui délimitent des panneaux de brique.
Deux portes ainsi qu’une porte cochère rythment celle-ci, sous des corniches saillantes. À l’angle de la rue Fumal, l’édifice adopte la forme d’un pan coupé pour se terminer plus loin par une harpe.
La toiture à la Mansart comporte enfin deux niveaux de quatorze lucarnes à croupe.
L’immeuble a connu une restauration, achevée en 1999.
Rue du Collège 31-35
5000 Namur
Classé comme monument le 5 septembre 1978 (n° 31-33) et le 16 août 1978 (n° 35)
Institut du Patrimoine wallon
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Presbytère de la paroisse Saint-Loup à Namur
Cette ancienne maison des merciers présente un caractère mixte. La façade avant, dotée de hautes fenêtres, adopte le style baroque. Ainsi les bases des pilastres délimitent, au niveau du soubassement, des panneaux de pierre formant des cartouches. Respectant l’ordre classique, sont superposés des pilastres doriques, ioniques et corinthiens dans les trumeaux. À chaque niveau correspondent des motifs de pierre différents, entre d’épaisses consoles en volutes moulurées. Le couronnement de la construction était prévu sous la forme d’une statue dorée de saint Michel, patron du métier.
Contrastant avec la façade à rue, la façade arrière, qui porte le millésime de 1719, est de style traditionnel.
Rue du Collège 17
5000 Namur
Classé comme monument le 15 janvier 1936
Institut du Patrimoine wallon
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Ancien collège des jésuites de Namur
Actuellement Athénée royal François Bovesse, il s’agissait à l’origine du collège des jésuites.
Le long bâtiment en L et l’aile basse délimitent une cour intérieure rectangulaire, divisée en deux par une galerie. Cet ensemble traditionnel remonte au XVIIe siècle, tandis que les bâtiments le long de la rue Basse-Marcelle, délimitant une troisième cour presque fermée, datent des siècles suivants.
L’aile à rue, profondément remaniée, conserve cependant un portail d’entrée originel. Il est daté de 1614 sur la clé, marquée postérieurement du lion hollandais, mais en-dessous, un millésime de 1777 rappelle les transformations.
Dans la cour principale, se trouve l’aile la plus ancienne, datée de 1611 par un cartouche sous le dernier niveau. La tourelle pentagonale est datée de 1661 par un chronogramme : « MarIae / VIrgInI / DeIparae / CLIentes. Son pan central est orné d’une belle niche baroque, richement décorée et abritant une Vierge à l’Enfant gothique.
Au fond de la cour, s’élève une tour massive surmontée d’un clocheton octogonal. S’y accroche une élégante galerie d’esprit Renaissance sans doute contemporaine de la tourelle. Une galerie de même venue rythme la façade de la cour côtoyant l’église. La porte à l’extrême gauche est d’origine, en revanche les fenêtres ont été transformées. La construction traditionnelle à la droite de cette aile est datée "17 IHS 39" par un cartouche central.
Rue du Collège 2-8
5000 Namur
Classé comme monument le 15 janvier 1936
Institut du Patrimoine wallon
© IPW
Immeuble, rue de Bruxelles n° 57
Cette très belle maison en briques et pierre bleue, l’ancien hôtel Pasquet d’Acosse, occupe l’angle des rues de Bruxelles et Lelièvre, en direction de la place Saint-Aubain. Sa parenté avec l’immeuble des numéros 4 et 6 de la rue de Bruxelles permet de la dater des environs de 1760.
La façade principale, dont l’ordonnance générale est rigoureuse, est un exemple de style Louis XV. Elle est agrémentée d’intéressants pilastres moulurés à chapiteau ionique, qui encadrent les deux niveaux et l’angle où se situe le balcon. La porte de même que les hautes baies disposent d’un encadrement mouluré à linteau courbe frappé d’une clé en palmette.
La façade rue Lelièvre, plus traditionnelle dans sa construction, est relativement peu ouverte. Entre deux murs aveugles, il y avait initialement trois travées de fenêtres à croisée. La large porte en plein cintre présente une clé saillante et une baie d’imposte à résille en fer forgé.
Les toitures mansardées à double versant sont percées de deux étages de lucarnes. En façade principale, elles ont été refaites et pourvues de fronton au XIXe siècle.
Rue de Bruxelles 57
5000 Namur
Classé comme monument le 3 février 1953
Institut du Patrimoine wallon
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Ancien hôtel de Wasseige ou de Veyder
L’ancien hôtel de Veyder ou hôtel de Wasseige est un très grand hôtel de maître en briques et pierre bleue, empreint d’esprit classique. Il date du troisième quart du XVIIIe siècle mais sa longue façade a été entièrement recouverte d’un enduit au XIXe siècle, afin d’unifier les deux premiers niveaux au troisième, lors de l’ajout de celui-ci.
Plus difficile à percevoir en façade principale, l’aspect primitif de la façade arrière est en revanche conservé aux deux niveaux inférieurs. À droite, une dépendance percée de trois ouvertures constitue ce qu’il reste d’une série de remises à voitures.
Une porte cochère permet d’accéder à l’intérieur du bâtiment où le rez-de-chaussée se distingue par la présence de stucs, plus particulièrement le grand salon décoré de la main d’Antoine Moretti. L’escalier est de style Louis XIV.
Rue de Bruxelles 55 et 55B
5000 Namur
Classé comme monument le 20 décembre 1979
Institut du Patrimoine wallon
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Habitation, rue des Brasseurs, 183
L’angle de la rue des Brasseurs et du quai des Joghiers est occupé par cet hôtel de maître traditionnel en briques peintes et pierre bleue, construit par un échevin de Namur du nom de Jean Thomas. Le mur de clôture de gauche est percé d’une porte cochère en plein cintre, dont la clé comporte la date de 1643.
Le seul élément caractéristique du XVIIe siècle est une petite niche moulurée abritant une Vierge à l’Enfant, visible dans le chaînage d’angle, côté rue des Brasseurs. La façade principale est bordée de chaînages harpés et rythmées par des cordons qui marquaient jadis l’emplacement des seuils des baies. Une corniche en pierre moulurée supporte une toiture en bâtière éclairée de lucarnes.
La deuxième moitié du XVIIe siècle voit l’agrandissement du bâtiment : deux ailes perpendiculaires asymétriques sont construites vers l’arrière. L’aile ouest est percée en 1957 d’une porte baroque vers le quai des Joghiers. Contre le mur d’angle du jardinet, s’élève un petit pavillon néoclassique en briques peintes et pierre bleue.
Rue des Brasseurs 183
(Angle avec le Quai des Joghiers 1)
5000 Namur
Classé comme monument le 4 octobre 1974
Institut du Patrimoine wallon
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Maison, rue des Brasseurs n° 176
À l’instar du n° 172 et également bâtie par le Sieur de Keyser, cette maison traditionnelle remonte à la première moitié du XVIIIe siècle. Comme sa voisine, la façade présente trois niveaux animés de bandeaux saillants de pierre qui viennent buter contre les piédroits des ouvertures. Comme souvent, la porte primitive a été remplacée par une porte à traverse droite.
Rue des Brasseurs 176
5000 Namur
Classée comme monument le 20 octobre 1978
Institut du Patrimoine wallon
© SPW-Patrimoine-Guy Focant
Maison, rue des Brasseurs n° 175
Ce bâtiment, millésimé ANNO 1663 par les ancres, a été construit par le président du Conseil provincial de l’époque, Nicolas Cuvelier. Il est par la suite habité par la famille Rops au XIXe siècle.
Cet imposant hôtel de maître en briques enduites et pierre bleue présente quelques détails baroques. On peut notamment admirer les cordons moulurés, ainsi que les modillons en quart-de-rond sur lesquels se profile la corniche. Deux et trois travées espacées se déploient respectivement autour du corps central, mis en évidence par un décor : la porte bombée et moulurée à crossettes sous une corniche courbe à clé saillante, au-dessus de laquelle se trouve une porte-fenêtre protégée par un balcon de style Régence du milieu du XVIIIe siècle. La lucarne monte-charge est du même esprit que la porte et est ornée de deux volutes plates.
La façade arrière reprend en les simplifiant les éléments du décor de la façade avant : cordons moulurés, porte bombée et moulurée, etc. Il y eut des remaniements aux XVIIIe et XIXe siècles. La cour comprend une annexe en brique du XIXe siècle, dont la façade sud présente une petite niche baroque avec un arc en plein cintre sur volutes.
Rue des Brasseurs 175
5000 Namur
Classée comme monument le 4 octobre 1974
Institut du Patrimoine wallon