Ceinturée par les murailles du cimetière, cette construction domine le village de son promontoire arboré. Elle se signale par la flèche octogonale de sa solide tour romane, doublée d’un porche classique daté de 1770. Cette tour donne accès à trois courtes nefs réunies sous une même bâtière, suivies d’un chœur de trois travées droites terminées par un chevet à pans. 

Le chœur a été reconstruit au XIVe siècle en moellons de grès et calcaire, de même que les nefs, cette fois au XVIe siècle. Les fenêtres du chevet, condamnées, sont d’ailleurs plus anciennes que celles des travées droites, sans doute modifiées au XVIe siècle. D’autres transformations sont encore visibles, comme la trace, au niveau des collatéraux, de pignons supprimés en 1721, ainsi que l’indiquent les ancres visibles au nord. Dernier aménagement, la sacristie, située au sud, date des environs de 1800.

Le rez-de-chaussée de la tour a été percé au XVIe siècle d’un portail en plein cintre profondément mouluré et orné de quelques éléments sculptés. Les grandes arcades de la nef, retombant sur des colonnes à base et chapiteau octogonaux datent de la même époque. L’intérieur est encore rehaussé d’un plafond stuqué de style Régence (milieu du XVIIIe siècle) dans le chœur, d’un maître-autel classique, d’autels latéraux d’esprit Louis XIV et de plusieurs dalles funéraires.

En contrebas de la ferme de Frizet, vers la vallée, un simple édicule composé d’une toiture supportée par quatre piliers et aménagé en 1905 abritait, jusqu’au début des années 1990, un Christ en croix en bois peint de la première moitié du XVIe siècle. Restauré en 1993 avec l’aide de la Fondation Roi Baudouin, ce dernier a pris place dans l’église de Vedrin. Un nouveau Christ, œuvre du sculpteur Guy Leclercq, a rejoint le calvaire en 2009.

Ce petit édifice de plan carré en moellons de calcaire a été construit par le curé de la paroisse. Sa façade néoclassique en pierre est datée de 1826 par le chronogramme de la frise : « VenerabILI saCraMento VoVIt / elqVe LIbens DICat M.J. Rase ». Sa porte cintrée à traverse décorée est encadrée de pilastres à chapiteau corinthien, sous un entablement mouluré qui supporte un petit pavillon cimenté.

Située dans la vallée du ry de Vedrin, cette ancienne église est à l’abandon depuis 1892 et privée de toiture depuis la Première Guerre mondiale.

De tradition gothique, le chœur polygonal et les quatre dernières travées de la nef centrale remontent à la deuxième moitié du XVIe siècle tandis que la cinquième travée et les bas-côtés, d’esprit classique, datent de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

L’avant-porche, construit en 1831, constitue une des dernières modifications du bâtiment. Un oculus circulaire domine l’intéressant portail mouluré du XVIe siècle, remployé à cet endroit. Le claveau central a été postdaté de 1773, époque probable de ces grandes transformations. Une sacristie sans doute contemporaine des bas-côtés ne subsiste plus que sous forme de traces.

De l’intérieur rythmé par des arcades retombant sur des colonnes à base octogonale dotées de chapiteau mosan à feuilles de plantain, on devine les vestiges du plafond plat du XVIIIe siècle, de l’enduit et de stucs à l’angle sud-ouest de la nef, ainsi que l’emplacement de quatre confessionnaux. Le pavement de la nef ainsi qu’un des bas-côtés abritent des pierres tombales des XVIe et XVIIIe siècles. Plusieurs interventions de maintenance et d’éradication de la végétation ont été menées dans les années 2000 afin de consolider partiellement le bâtiment.

Installé sur un site hautement stratégique puisqu’il voit Louis XIV y diriger le siège de Namur de 1692, le château de Flawinne domine de sa silhouette classique un jardin à la française aménagé en terrasses. Propriété de la famille Hinslin jusqu’à la chute de l’Ancien Régime, il devient, vers 1900, la propriété du chevalier David de Lossy, nom sous lequel il est connu.

Construit au début du XVIIIe siècle en pierre bleue et briques blanchies, le château présente un volume principal de deux niveaux encadré de pavillons. Cet ensemble très sobre a connu de nombreux accroissements au XIXe siècle : une aile prolongeant à droite l’édifice original, une autre perpendiculaire à celui-ci ou des constructions adossées à l’arrière. Outre ces ajouts, des dépendances occupent l’angle oriental de la cour qui sépare le château de la ferme. Le centre de celle-ci est occupé par un puits surmonté d’une structure en ferronnerie du XIXe siècle. 

Remontant au XVIIe siècle pour ses parties les plus anciennes, la ferme construite en moellons de calcaire enserre à son tour une cour pavée. On y discerne notamment un logis traditionnel du XVIIe siècle ainsi qu’une grange et des étables du XVIIIe siècle. Comme le château, la ferme a connu son lot de transformations durant les XIXe et XXe siècles.

Dominant la Meuse de sa haute silhouette de brique et pierre bleue, le château de Dave se détache au milieu d’un parc arboré. Érigé au début du XVIIe siècle, complété de dépendances au XVIIIe siècle et agrandi au XIXe siècle, ce domaine de plaisance remplace une forteresse de hauteur, siège d’une seigneurie attestée dès le XIVe siècle.

Une gravure ancienne montre le domaine vers 1738. Le manoir, déjà remanié, n’est alors composé que d’un volume quadrangulaire de deux niveaux bien différenciés surmontés d’une haute toiture d’ardoises. Face à la résidence, prend place une aile de dépendances construite dans la première moitié du XVIIIe siècle pour servir de remise à voitures et d’écuries. Ce haut volume de briques et pierre bleue présente une façade à pilastres toscans encadrant une série d’arcades aveugles. Parallèle à ce volume, on distingue l’habitation du régisseur, agrandie au XIXe siècle. Ce siècle transforme radicalement l’allure générale du logis principal en lui adjoignant deux tourelles d’angle, des lucarnes de plusieurs types ainsi qu’une aile au nord-ouest. 

Rythmé par une drève, le parc à l’anglaise comprend une petite fabrique du XVIIIe siècle abritant une fontaine. Construite sur deux niveaux et dotée d’escaliers latéraux, elle présente un intéressant décor Louis XV fait de rinceaux, de rocailles ou de vestiges de peintures en trompe-l’œil.

L’église Saint-Martin, romane à l’origine, a été en grande partie reconstruite au cours des siècles suivants. Du XIe siècle ne subsistent en effet que l’amorce de la nef centrale et le gros œuvre de la tour de plan carré. Celle-ci est surmontée d’un étage octogonal, faisant corps avec une haute flèche bâtie au plus tard au XVIe siècle. Le portail à linteau métallique du XIXe siècle donne sur une nef principale de la première moitié du XVIIe siècle, voutée en berceau sous une bâtière unique. Un chœur à trois pans s’appuyant sur d’autres vestiges romans lui a été greffé au début du  XVIIIe siècle. 

Les murs des nefs latérales ont eux aussi été remaniés, si bien que plus aucun percement n’est d’origine. Le bas-côté nord, accessible également de l’extérieur, a été reconstruit vers 1200 et adossé en partie à la tour. Son extrémité a sans doute été rebâtie lorsque l’ensemble du bas-côté a été rehaussé en brique. Le bas-côté sud, qui abrite des gisants en pierre bleue des XVe, XVIe et XVIIe siècles, est gothique et remonte à la première moitié du XVIe siècle. L’absidiole qui lui fait suite, également à trois pans, a sans doute été rebâtie dans la première moitié du XVIIe siècle. Le plafond masque une belle charpente lambrissée, décorée de peintures et jadis datée de 1608. 

Le mobilier se compose entre autres d’un maître-autel Louis XV en bois, d’un autel baroque ou de diverses dalles funéraires.

Cet ancien presbytère regroupe une habitation de style classique et une dépendance, reliées à rue par le mur de clôture d’un jardin. On y accède par une porte en anse de panier du milieu du XVI^e siècle dont les profondes moulures témoignent de remplois. 

Le logis bas de la première moitié du XVII^e siècle montre des chaînages où alternent la brique et la pierre. Le pignon sud conserve trois petites fenêtres primitives à linteau droit. Au nord, la façade dispose d’une porte du XIX^e siècle qui remploie la base des piédroits d’origine ainsi que de fenêtres à clés du XVIII^e siècle. Les façades est et ouest sont plus largement ouvertes par de grandes baies légèrement plus tardives. Seule subsiste à l’ouest la trace d’une fenêtre du XVII^e siècle. La haute bâtière, dont la frise redentée s’appuie sur des denticules, présente des lucarnes à croupe. Les cheminées sont, pour leur part, pourvues d’un couronnement dentelé.

La chapelle Notre-Dame de Bon Secours s’élève dans un cadre bucolique, adossée à la pente boisée qui fait face à la Meuse. Cette petite construction de plan carré en briques chaulées date de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Elle présente une boiserie ancienne et une toiture d’ardoises en pavillon, posée sur une frise dentelée s’appuyant sur des denticules.

Cette cense en quadrilatère est citée dès 1253 comme propriété de l’abbaye norbertine d’Heylissem. Dans son état actuel, la cour est accessible à l’est par un porche en moellons de calcaire et de briques, coiffé d’un toit à la Mansart. Le vantail gauche est daté par cloutage de 1780, donnant ainsi la date vraisemblable de ce porche, surmonté des armes de l’abbaye. 

Des porcheries, postérieures, encadrent ce porche de la seconde moitié du XVIIIe siècle. 

L’aile nord est occupée par un logis bas en moellons de calcaire, relativement modeste, de la fin du XVIIe siècle. Il conserve encore une porte à traverse et linteau droits sur piédroits à queue de pierre, des chanfreins et des congés. 

L’annexe située à sa droite date de la fin du XVIIIe siècle mais a subi des transformations aux XIXe et XXe siècles. 

L’aile sud est réservée à de longues étables en moellons de grès, sans doute contemporaines du porche. 

À l’ouest se trouve une grange en large, probablement du XIXe siècle. La cour est occupée par un haut puits couvert d’un appentis et entouré d’un abreuvoir.