Marchal Jacky
Politique, Député wallon
Jodoigne 2/10/1941
Député wallon : 1988-1991 ; 1992-1994*
Conseiller communal élu en octobre 1970 à Jodoigne, Jacky Marchal devient d’emblée échevin, en charge des Sports, de la Jeunesse et de la Culture (1971-1976) ; durant ce mandat, il contribue à la mise sur pied d’un foyer socioculturel, avec des moyens limités (1972) ; vingt ans plus tard, il en sera nommé président (1992-2002). Par ailleurs, avec l’aide des élèves de l’Institut technique où il est professeur depuis plusieurs années, il ranime le groupe folklorique des Dorlodos, créé en 1935 par Léon Dupont, dit P’tit maisse, à l’occasion de la première semaine de fêtes du Théâtre national de Belgique (1974). Il lance encore le projet de réaliser un hall omnisports qui ne verra le jour que bien des années plus tard. L’équipe du bourgmestre socialiste René Basecq dispose alors d’une solide majorité absolue. Mais elle est remise en question par la fusion des communes. Une coalition entre le PSC (8 sièges) et les libéraux (2) repousse les socialistes dans l’opposition, où Jacky Marchal sera pendant de longues années le chef des « rouges ». Ses tentatives pour reprendre l’hôtel de ville se heurtent à l’évolution sociopolitique de Jodoigne où le PRL de Louis Michel va prendre l’ascendant sur tous ses rivaux.
Conseiller provincial du Brabant (1971-1987), Jacky Marchal devient député permanent (1981-1987). Il renonce totalement à son métier d’enseignant et, durant son mandat de député permanent, il ne siège plus au Conseil communal de Jodoigne. En charge des matières scolaires, culturelles, sociales et économiques, J. Marchal plaide en faveur de la scission du Brabant, surtout en raison du processus de régionalisation enclenché en 1980. En tant que seul représentant de la partie wallonne du Brabant au sein de la députation permanente, il éprouve d’ailleurs des difficultés pour faire valoir les intérêts des vingt-sept communes romanes et leur attribuer des budgets. En 1986, lors du congrès de Saintes du PS, il dépose une résolution réclamant le droit pour les Brabançons wallons d’être Wallons à part entière. Il vient défendre cette idée au Sénat où il est élu à partir de décembre 1987.
Insatisfait par les premières réformes institutionnelles qu’il adopte néanmoins en 1988 et 1989, J. Marchal dépose au Conseil régional wallon une motion visant à l’intégration totale des 300.000 habitants du Brabant wallon à la Région wallonne. Il défend la même idée lors du congrès d’Ans des socialistes wallons (février 1991). Au Sénat, il veille aussi à défendre l’idée d’une nouvelle organisation des structures du Brabant, ainsi que la régionalisation totale de l’agriculture. Les accords dits de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin (1992) rencontrent les souhaits du sénateur qui apporte sa voix à la troisième phase de la réforme de l’État. Au 1er janvier 1995, la Wallonie comptera cinq provinces effectives.
Administrateur-gérant de l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW) depuis de nombreuses années, administrateur de la Société régionale wallonne du transport (SRWT) et attentif au fonctionnement du nouveau TEC Brabant wallon depuis 1991, J. Marchal emmène les socialistes aux scrutins communal mais surtout provincial d’octobre 1994 ; c’est la première fois qu’ils se déroulent le même jour. De la nouvelle province du Brabant wallon, Jacky Marchal devient le nouveau député permanent, en charge des Finances, du Budget, du Tourisme et de la Communication au sein d’une députation PS-PRL. Il démissionne de son mandat de sénateur en décembre 1994, ainsi que de conseiller communal. Responsable du budget de la nouvelle institution, celui qui est l’un des six premiers députés permanents du Brabant wallon contribue à la mise en place des outils nécessaires à l’application des décisions politiques.
Envisageant de prendre sa retraite politique en 2000, Jacky Marchal est appelé en pacificateur de la section locale du PS et accepte de conduire la liste aux communales face à Louis Michel. Après trente-cinq années de vie politique active, il démissionne de son tout dernier mandat, celui de conseiller communal de Jodoigne, en janvier 2006.
Mandats politiques
Conseiller communal de Jodoigne (1971-1981, 1987-1994)
Echevin (1971-1976)
Conseiller provincial du Brabant (1971-1987)
Député permanent (1981-1987)
Sénateur (1988-1994)
Membre du Conseil régional wallon (1988-1994)
Conseiller provincial du Brabant wallon (1995)
Député permanent du Brabant wallon (1995-2000)
Conseiller communal de Jodoigne (2001-2006)
Sources
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 404-406
© Institut Destrée, Paul Delforge