Walry Léon
Politique, Député wallon
Opprebais 24/05/1946
Député wallon : 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995-1999 ; 1999-2004 ; 2004-2009 ; 2009-2014
Régent littéraire, enseignant à l’Institut technique de l’État à Namur (1974-1985), Léon Walry milite dès sa jeunesse dans les rangs du Parti socialiste belge. En octobre 1970, il est élu conseiller communal d’Opprebais, sa commune natale, et est d’emblée choisi comme échevin. Après la fusion des communes qui donne naissance à l’entité d’Incourt, Léon Walry est nommé Premier Échevin (1977), fonction qu’il exercera jusqu’au 21 janvier 1986, date à laquelle il prête le serment de bourgmestre. Confortant sa majorité absolue, le maire d’Incourt frôle l’unanimité en 2006, le cartel « Ensemble pour Incourt » s’emparant de 14 des 15 sièges du conseil communal. Président de la Commission locale de rénovation rurale depuis les années quatre-vingt, Léon Walry mènera à leur terme une quinzaine de projets importants dans sa commune-pilote en matière de Développement rural. En 2008, la commune d’Incourt est récompensée par la remise du 1er prix du concours wallon pour le développement rural. En octobre 2012, l’EPI n’a qu’un seul adversaire, une liste Écolo qui prend deux sièges, tandis que la liste du bourgmestre (un électeur « EPI » sur 2 a voté pour lui) conserve 13 sièges, avec plus de 82% des suffrages exprimés.
Dans un arrondissement de Nivelles où la concurrence électorale est importante, Léon Walry décroche son premier mandat de député en octobre 1985. Il entre à la Chambre des représentants et, à ce titre, siège également au Parlement wallon et au Conseil de la Communauté française (1985-1995). Membre de la majorité à partir de 1988, il contribue à l’évolution institutionnelle de l’État en adoptant les réformes de 1988-1989, et celles de 1992-1993. Lors du scrutin du 21 mai 1995, il opte pour le niveau régional : figurant parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon, il y siège régulièrement depuis ce moment.
De longue date, Léon Walry a été partisan de l’adaptation de « sa » province à la régionalisation du pays. Soutenant les initiatives de Jacky Marchal, il a lui-même déposé plusieurs propositions de loi allant clairement en ce sens, ou introduisant les bases de la scission (création de chambres provinciales agricoles séparées, réorganisation des cantons judiciaires, parité dans la répartition des emplois au sein de l’administration brabançonne, création d’une direction provinciale chargée des seules communes wallonnes, etc.). D’autre part, à partir des années quatre-vingt, il partage la direction de l’Intercommunale du Brabant wallon avec Charles Aubecq ; le libéral nivellois est le président de l’IBW, lui en est vice-président jusqu’en 2001. Pour Léon Walry, il ne fait aucun doute que le Brabant wallon est tourné vers la Wallonie et que, distinct de Bruxelles, il ne doit pas devenir un simple prolongement de la Région de Bruxelles-Capitale.
Secrétaire du bureau du Parlement wallon (20 juin 1995-23 novembre 2004), candidat à la succession de Guy Spitaels à la présidence du Parlement wallon en mars 1997, L. Walry ne cache pas qu’il souhaite une assemblée wallonne plus active et davantage porteuse de projets. Avec Willy Burgeon, Gustave Hofman, Pierre Wintgens et Ghislain Hiance, il dépose notamment une proposition de décret devant le Parlement wallon, début juillet 1997, visant à doter la Wallonie d’un hymne officiel. Après plusieurs réunions de travail au sein d’une Commission spéciale appelée à définir les « modes d’expression de l’identité wallonne » dont il est membre (1998), Le Chant des Wallons est retenu et fait l’objet d’un décret adopté le 15 juillet 1998 par le Parlement wallon.
Spécialiste en matière de déchets, d’assainissements des sols, d’environnement et d’aménagement du territoire, il intègre régulièrement la dimension régionale des enjeux dans ses interpellations. Membre effectif du Conseil parlementaire interrégional depuis le 13 septembre 2004, Léon Walry devient le président du groupe socialiste à la Communauté française en octobre 2004. Défenseur du Contrat pour l’École de Marie Arena, il mène bataille pour faire accepter le décret dit « inscription ». En novembre 2007, il rédige avec les autres chefs de groupe du Parlement francophone la motion enclenchant la procédure dite de conflit d’intérêts que le Parlement francophone adoptera à l’unanimité pour retarder la discussion du dossier B-H-V au niveau fédéral. Membre de la Commission Immo-Congo (2006-2007), le parlementaire peut mettre à son actif plusieurs propositions de loi et de décret visant à lutter contre la pauvreté, à protéger et à améliorer la santé, la nature et l’environnement. Depuis 1990, il revient régulièrement dans les assemblées avec sa proposition de loi visant à faire reconnaître l’homéopathie comme une spécialité de l’art de guérir.
Grand faiseur de voix pour le parti socialiste aux scrutins fédéraux sans jamais briguer un mandat fédéral, Léon Walry fait du scrutin de juin 2009 le dernier en dehors de la politique communale. Entre 2009 et 2014, vice-président du bureau du Parlement, il s’occupe surtout de coopération et de collaboration entre les entités fédérées. En mai 2014, il quitte le Parlement wallon où il a siégé pendant près de 30 ans, sans interruption.
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 562-563
Mandats politiques
Conseiller communal d’Opprebais (1971-1976)
Echevin (1971-1976)
Conseiller communal d’Incourt (1977-)
Echevin (1977-1986)
Député (1985-1995)
Membre du Conseil régional wallon (1985-1995)
Bourgmestre (1986-)
Député wallon (1995-2014)
© Institut Destrée, Paul Delforge