Taminiaux Willy
Politique, Député wallon, Ministre wallon
Écaussines d’Enghien 17/12/1939, La Louvière 22/12/2018
Député wallon : 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995* ; 1999-2000* ; 2004-2005*
Ministre wallon : 1994-1995 ; 1995-1999
Diplômé de l’École normale de Morlanwelz (1958), comme son frère jumeau Freddy, Willy Taminiaux entame sa carrière d’instituteur primaire à l’école de Houdeng-Goegnies en 1958. En 1974, il devient professeur à l’école d’enseignement spécial secondaire « Fidèle Mengal » à La Louvière. Cinq ans plus tard, il en devient le directeur. Par ses activités professionnelles – il a été aussi inspecteur de l’enseignement spécial –, il prend une réelle conscience de la situation de détresse – sociale, économique et morale – que connaît la région du Centre. Ce constat motive son engagement politique au sein du parti socialiste.
Élu directement au Sénat dans l’arrondissement de Soignies pour sa première participation à une élection en 1985, il siège également au Parlement wallon et au Conseil de la Communauté française jusqu’en 1995. En 1988-1989, comme en 1992-1993, il contribue à l’adoption des dispositions législatives transformant la Belgique en un État fédéral, en accordant notamment davantage d’autonomie à la Région wallonne. Profitant que les Chambres sont constituantes, il contribue à faire inscrire dans la Constitution l’article 24 bis qui consacre les droits économiques, sociaux et culturels du citoyen.
Secrétaire de la Commission de l’Aménagement du Territoire, de la Vie rurale et de l’Eau du Conseil régional wallon (1985-1987), le parlementaire est particulièrement attentif aux dossiers liés à l’environnement d’une part, à l’aide aux handicapés d’autre part. En janvier 1994, suite à la « démission des trois Guy », Willy Taminiaux entre au gouvernement wallon comme ministre en charge de l’Action sociale, du Logement et de la Santé. En application des toutes récentes réformes institutionnelles, une partie importante de ces compétences sont désormais régionales et le ministre wallon va devoir les organiser. Il abandonne la commission de l' « Environnement », ainsi que la vice-présidence du Conseil de la Communauté française (janvier 1992-janvier 1994). Il devient le premier ministre wallon à développer une politique en faveur des personnes handicapées, préparant notamment le décret qui crée l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées (AWIPH).
Plébiscité dans l’arrondissement de Soignies en mai 1995, Willy Taminiaux figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon. Mais il ne siège que le temps de prêter serment et de participer à quelques débats, car il est confirmé dans ses fonctions ministérielles au sein du gouvernement wallon présidé par Robert Collignon. En juillet 1999, lors de la formation des majorités arc-en-ciel, W. Taminiaux accède à la présidence du Parlement de la Communauté française (13 juillet 1999-3 avril 2000) et en devient le treizième titulaire depuis 1971. Après quelques semaines cependant, il retrouve un portefeuille ministériel au sein du gouvernement de la Communauté française Wallonie-Bruxelles cette fois, en charge de la Jeunesse, de la Fonction publique et de l’Enseignement de promotion sociale (3 avril-31 décembre 2000). Mais son objectif est ailleurs.
Conseiller communal de La Louvière depuis 1989, fondateur de la Communauté urbaine du Centre (1998), président du Conseil d’administration du nouveau Port autonome du Centre et de l’Ouest (1999-2007), président à titre bénévole de l’Union des Villes et Communes de Wallonie, (mai 2001-décembre 2006), Willy Taminiaux devient le bourgmestre de la cité des Loups en janvier 2001, avec l’intention de se consacrer exclusivement à la gestion municipale. Malgré ses multiples projets et réformes, le PS perd sa majorité absolue en 2006 et comme il n’est pas suivi par ses colistiers quand il propose une coalition avec le cdH, W. Taminiaux claque la porte, renonçant même à son mandat de conseiller communal (décembre 2006). Ainsi se referme brutalement le parcours politique de W. Taminiaux puisqu’en décembre 2005, il avait abandonné à son suppléant le siège de député wallon qu’il avait reconquis en juin 2004. Ephémère président du Parlement wallon en tant que doyen d’âge (29 juin-19 juillet 2004), il avait encore exercé les fonctions de secrétaire du bureau du Parlement wallon entre juillet 2004 et novembre 2005.
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 531-534
Mandats politiques
Sénateur (1985-1995)
Membre du Conseil régional wallon (1985-1995)
Conseiller communal de La Louvière (1989-2006)
Ministre wallon (1994-1995)
Député wallon (1995) (1999-2000) (2001, 2004-2005)
Ministre wallon (1995-1999)
Ministre communautaire (2000)
Bourgmestre (2001-2006)
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