Collignon Christophe

Waremme 21/07/1969

Député wallon : 2004-2009 ; 2009-2014 ; 2014-2019 ; 2019-2020
Ministre wallon : 2020-

Licencié en Droit de l’Université de Liège, avocat, Christophe Collignon prend la tête du cabinet d’avocats familial. Président des Étudiants socialistes à l’Université de Liège, ainsi que de la section des Jeunes socialistes d’Amay, il est élu au Conseil provincial de Liège (2000-2004). Mais c’est la dimension régionale wallonne qui intéresse celui qui sera membre du Mouvement du Manifeste wallon (2008).

En juin 2004, il succède à son père, Robert Collignon comme député wallon, représentant de la circonscription de Huy-Waremme. Rapporteur de la Commission spéciale dite Francorchamps (2005), il s’intéresse surtout aux questions institutionnelles. Avec cinq autres députés PS, il dépose au Parlement wallon une proposition de décret spécial instaurant une Constitution wallonne, texte qui n’est pas pris en considération (avril 2006). Désigné comme l’un des dix sénateurs de communauté francophones, il siège au Sénat (2007-2010). Membre actif du Groupe Wallonie-Bruxelles (2007-2008), il y préside le groupe de travail « économie ». Au Parlement wallon, il est membre du « groupe de réflexion sur la réforme institutionnelle », créé en 2008 et président de la Commission des Affaires intérieures et du Tourisme (2009-). En 2011, il est encore membre de la Commission interparlementaire Wallonie-Bruxelles (janvier-mai). En octobre, il tente de lancer un Groupe de convergence wallonne, avec trois autres députés des partis traditionnels.

Sur le plan communal, candidat à la succession paternelle à la tête de la commune d’Amay en 2006, Christophe Collignon se retrouve dans l’opposition suite au succès de la liste Écolo de Jean-Michel Javaux qui met fin à 85 ans de majorité absolue socialiste. Président de la Conférence des élus de Meuse-Condroz-Hesbaye (2011-), il déplace ses activités sur Huy, où il devient conseiller du CPAS (juillet 2010) avant d’accéder à la présidence (août) et, en tant que membre du collège communal, de recevoir la compétence de l’Enseignement. Patiemment, à la tête de l’USC de Huy, il entreprend aussi de pacifier les relations internes au PS.

Tant aux communales hutoises de 2012 qu’aux régionales de 2014 dans l’arrondissement de Huy-Waremme, Christophe Collignon contribue au maintien du PS à ses résultats antérieurs. Au sein du nouveau collège communal où il est Premier échevin, il est titulaire d’un très gros portefeuille (il hérite de l’Enseignement, de la Petite Enfance, des Sports, des Evénements, du Logement, du Patrimoine, du Personnel, de l’Emploi, de l’Économie sociale et de la Cohésion sociale). 

En 2014, en raison de son excellent taux de pénétration au scrutin régional, Christophe Collignon fait partie des huit parlementaires wallons du PS autorisés, en vertu du décret wallon « décumul », à exercer conjointement son mandat à Namur et ses fonctions échevinales à Huy. À la suite de la démission de Jean-Charles Luperto et de son remplacement par Philippe Courard, Christophe Collignon hérite de la présidence du groupe PS au Parlement wallon (20 novembre 2014).

En janvier 2016, Christophe Collignon devient bourgmestre de Huy. Obtenant le meilleur score de sa circonscription en 2019, il peut poursuivre son mandat local tout en siégeant à nouveau à Namur. Il présidera même le Parlement de Wallonie du 11 juin au 13 septembre 2019.

En octobre 2020, suite au départ de Pierre-Yves Dermagne vers le Gouvernement Fédéral, il devient Ministre wallon du Logement et des Pouvoirs locaux. 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 111-112

Mandats politiques

Conseiller provincial de Liège (2000-2004)
Député wallon (2004-2019)
Conseiller communal d’Amay (2006-2007)
Sénateur de communauté francophone (2007-2010)
Président du CPAS de Huy (2010-2012)
Échevin (2012-2016)
Bourgmestre (2016-2020)
Ministre wallon (2020-)
 

Institut Destrée, Paul Delforge