Frédéric MARCHESANI, 2013

Les vestiges du château des comtes de Dalhem

 

Dalhem était la capitale du comté du même nom, possédait un château et des fortifications et était, au moins depuis le XIVe siècle, une franchise ayant le titre de ville. Le comté de Dalhem eut à l’origine des souverains particuliers et passa sous la domination des ducs de Brabant en 1243. Dès l’année suivante, le duc Henri II porta également le titre de comte de Dalhem et intégra le territoire dans les pays d’Outremeuse. La Cour féodale du comté avait son siège au château et fut de tous temps présidée par le comte en personne, entouré de ses vassaux. Le comté était composé de huit bans (Aubel, Dalhem, Cheratte, Fouron, Trembleur, Olne, Cadier et Oost), des deux seigneuries laïques de Neufchâteau et Mouland, de cinq terres ecclésiastiques (Richelle, Mortier, Berneau, Bombaye et Housse) et de deux enclaves, Feneur appartenant à la principauté de Liège et Fouron-Saint-Pierre, terre d’Empire. Le château était occupé par le drossard, lieutenant du duc de Brabant pour lequel il gardait la forteresse et gouvernait le comté. Les fortifications furent détruites par les troupes françaises lors des guerres menées par Louis XIV au moment où Dalhem, entre 1661 et 1785, avait été transférée dans les possessions des Provinces-Unies avant de retourner à la couronne autrichienne quelques années seulement avant la Révolution.

Les vestiges du château médiéval des comtes de Dalhem sont encore visibles aujourd’hui. Ils se composent d’un important massif quadrangulaire en moellons de grès, quelques bâtiments d’habitation et une cour intérieure. Non loin de là subsiste un vestige de la porte haute de la ville. Le château, l’église et la ville formaient une agglomération située sur un rocher et qui était entourée de murailles et de bastions.

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Vestiges du château des comtes de Dalhem
Image : 
Les ruines de la porte d’En-Haut à Dalhem. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
Auteur de la fiche : 

L’église Saint-Martin

Citée depuis 760, l’église Saint-Martin passe au XIe siècle à l’abbaye de Stavelot. En 1286, elle est entièrement détruite et reconstruite par après ; encore aujourd’hui, elle domine le centre de l’agglomération. Elle est caractérisée par une imposante tour d’entrée surmontée d’une flèche octogonale du XVIIIe siècle. Parmi les quelques pierres tombales présentes dans l’édifice, la dalle de Bertin de Malmedy mentionne l’ancien duché. Située à l’extérieur, sur la façade nord, elle date de 1712 et a été taillée dans du calcaire de Meuse. On peut y lire « Sépulture de l’honorable Bertin de Malmedie, en son vivant juge en la chambre des Thols au duché de Limbourg, échevin de la haute cour de Louveigné (…) ».

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Eglise Saint-Martin
Auteur de la fiche : 

Des bornes de l’ancien duché

La baraque Michel et le territoire de Waimes sont riches en bornes-frontières 19. Parmi celles-ci, une borne de 1755 marque la limite entre les duchés de Limbourg et de Luxembourg. Elle se trouve quelque peu en aval de la source de la Helle entre les Wéz et les Waidages et est accompagnée de deux autres bornes datées de 1815 et 1830, au lieu-dit « trois bornes » marquant encore aujourd’hui la frontière entre Belgique, Pays-Bas et Allemagne. Plus loin se trouvent les bornes de l’Eupendergraben, situées le long du fossé entre le Spoorbach et la Getz. Ce fossé fut creusé en 1744 pour marquer la frontière entre le duché de Limbourg et le duché de Juliers, ancien duché du Saint-Empire romain germanique, membre du cercle de Westphalie.

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Bornes de l’ancien duché
Auteur de la fiche : 

Les enceintes communales

Après avoir été défendue par une enceinte gallo-romaine et une enceinte épiscopale, Tournai est dotée d’une première enceinte communale dans la seconde moitié du XIe siècle. Cette muraille est octroyée par le roi de France Philippe-Auguste dans une charte royale conférant à Tournai le statut de commune. Plus étendue et plus imposante, nous en conservons des traces hors du sol contrairement à ses prédécesseurs.

La tour Saint-Jean, vestige des fortifications tournaisiennes construites à la fin du XIIIe siècle. © Ville de Tournai

 

La tour des Rédemptoristes, située dans le jardin du couvent de cet ordre et construite en moellons de calcaire tournaisien, affiche toujours un plan rectangulaire d’environ 1,50 m sur la courtine et rejoint la tour du Cygne, autre ouvrage défensif constitué de deux niveaux d’époques différentes. Récemment, en juillet 2013, des archéologues du Service public de Wallonie ont retrouvé, non loin de celle-ci, une autre tour de la première enceinte communale de Tournai construite entre 1188 et 1202 sur la rive gauche de l’Escaut.

 

Le Fort Rouge, tour d’angle greffée à cette première enceinte communale, est quant à elle un vestige des plus imposants des constructions défensives érigées à la suite de l’affranchissement de la ville par le roi de France en 1187. La bâtisse a été modifiée par les Français comme le témoigne une pierre de remploi sculptée d’un écu aux armes de France porté par deux anges présente au-dessus d’une baie du XVIIe siècle. Contemporaine et de même appareil, la tour Saint-Georges, de plan circulaire, est rattachée à un pan de muraille qui s’étend encore sur une bonne longueur.

 

Le pont des Trous à Tournai. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

 

 

Suite à l’extension démographique du XIIIe siècle liée à la nouvelle prospérité économique de la ville, une seconde enceinte communale est mise en chantier dans le dernier quart du siècle et achevée dans les premières années du XIVe siècle. Démolie au XIXe siècle, son tracé est encore bien clair aujourd’hui et plusieurs témoins nous sont parvenus parmi lesquels le pont des Trous, rare exemple conservé de porte d’eau.

L’édifice constituait l’accès à Tournai en aval du fleuve et a été construit en trois étapes de 1281 à 1329 environ. Remanié à plusieurs reprises, il a du subir une lourde restauration en 1947 suite aux dégâts causés lors de la Seconde Guerre mondiale. Les deux grosses tours situées aux extrémités étaient autrefois greffées sur la courtine et percées d’un passage. Parmi les tours et portes qui jalonnaient cette seconde enceinte, les tours de Marvis et Saint-Jean, ainsi que la porte de Marvis sont aujourd’hui conservées.

 

 

 

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Enceintes communales
Image : 
Le pont des Trous à Tournai. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
La tour Saint-Jean, vestige des fortifications tournaisiennes construites à la fin du XIIIe siècle. © Ville de Tournai
Auteur de la fiche : 

L’église Saint-Antoine

Ancien lieu de culte des frères mineurs, l’église Saint-Antoine a été érigée au XIIIe siècle et parée d’une façade monumentale baroque en 1645 ; les bas-côtés ont quant à eux été reconstruits en 1670. Une pierre tombale encastrée au mur du collatéral sud de l’église mentionne l’ancien duché de Limbourg ainsi que Philippe IV d’Espagne. Ce mémorial a été érigé en 1623 par Jean de Ruischenberg en mémoire de son fils décédé cette année-là à l’âge de 18 ans. La composition aligne plusieurs blasons parmi lesquels, au centre, celui du jeune homme. Une inscription dédicatoire se trouve sur le cartouche inférieur et énonce les titres du commanditaire : « Jean de Ruischenberg, d’Oeverbach, maréchal héréditaire du duché de Limbourg, maréchal héréditaire de Rochette, avoué de Fléron, officier militaire de sa majesté catholique et de l’électeur de Saxe ».

 

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Eglise Saint-Antoine
Auteur de la fiche : 

Le château de la Tour et l'église Saint-Hubert

La seigneurie d’Esneux était une des sept seigneuries au-delà des bois du duché de Limbourg, la plus importante d’entre elles. Son territoire était bien supérieur à celui de la commune actuelle et comportait plusieurs enclaves. Esneux appartenait avant 1140 à la famille de Duras puis passa entre divers mains avant d’être engagée à la famille d’Argenteau au XIVe siècle. Cette famille resta propriétaire de la seigneurie jusqu’en 1787 et éleva la terre en comté. Esneux possédait sa cour de justice, qui relevait de la Haute Cour de Limbourg, et une cour féodale pour ses arrière-fiefs.

La pierre tombale de Guillaume d’Argenteau dans le porche de l’église Saint-Hubert d’Esneux. Photo de 1942 © KIK-IRPA, Bruxelles

La pierre tombale de Guillaume d’Argenteau dans le porche de l’église Saint-Hubert d’Esneux

Les sires d’Argenteau, comtes d’Esneux, possédaient une maison forte sur leurs terres. Le château de la Tour, siège du comté, barrait le passage entre l’Ourthe et la colline et défendait ainsi les positions du duché au sud de ses territoires. Aujourd’hui privé de sa cour intérieure, l’ensemble ne conserve plus que l’aile d’habitation construite entre les XVIe et XVIIIe siècles en moellons de grès et en calcaire. Le bâtiment est caractérisé par une toiture à la Mansart percée de lucarnes et par une tourelle d’angle en échauguette de construction récente (1931) avec remploi d’éléments divers parmi lesquels une dalle funéraire d’un enfant d’Argenteau du XVe ou du XVIe siècle. Au nord se trouve la partie la plus ancienne du château millésimée 1582 ; la façade est est ornée de deux dalles armoriées de Guillaume II d’Argenteau et Jeanne d’Autel. De la tour qui donna son nom au château et qui fut détruite par une crue de l’Ourthe au XVIe siècle, nous ne conservons rien.

L’église Saint-Hubert d’Esneux compte quant à elle plusieurs monuments funéraires parmi lesquels la dalle funéraire de Guillaume d’Argenteau et de ses deux épouses, datant de la première moitié du XVIe siècle. Située au mur dans le porche, elle a été taillée dans le calcaire de Meuse. On y trouve également la dalle de Gilles Martin Stassart, maïeur du ban de Sprimont (†1687).

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Château de la Tour et l'église Saint-Hubert
Image : 
La pierre tombale de Guillaume d’Argenteau dans le porche de l’église Saint-Hubert d’Esneux. Photo de 1942 © KIK-IRPA, Bruxelles
Auteur de la fiche : 

Le château de Bolland

Le hameau de Bolland abrite un ensemble architectural exceptionnel, composé d’un château et de sa basse-cour, d’une ferme fortifiée, d’un moulin et d’une église. Jusqu’au XIVe siècle, l’endroit constituait une terre inféodée relevant du marquisat d’Anvers, partie intégrante du duché de Brabant. Durant les trois siècles suivants, les seigneurs de Bolland ne cessèrent de revendiquer leurs biens comme terre franche et furent protégés par les ducs de Limbourg. À partir de 1314, ils relevèrent leur fief devant la cour féodale du duc de Brabant au titre de marquis d’Anvers. Au XVIIe siècle, les seigneurs de Bolland décidèrent de se placer sous la protection des rois d’Espagne en leur qualité de ducs de Brabant et de Limbourg suite aux nombreuses guerres européennes. Le territoire devint dès lors une terre franche rattachée au duché de Limbourg. La seigneurie possédait une haute cour de justice.

La seigneurie fut citée pour la première fois en 1147 lorsque le premier sire de Bolland, Winand de Houffalize, s’installa à cet endroit. Le château actuel ne date pourtant essentiellement que du XVIIe siècle. On ne connaît toutefois que peu de choses sur sa construction, si ce n’est qu’une représentation peinte datée de 1642 et figurant sur une toile conservée dans l’église de Bolland nous renseigne sur l’aspect du domaine à l’époque. On y voit une forteresse entourée de douves et flanquée de trois tours. Dans la seconde moitié du siècle, l’édifice connaît plusieurs modifications. Louis XIV ordonne la destruction de la grosse tour de l’aile orientale pour punir le seigneur de Bolland de s’être lié au roi d’Espagne Charles II et les douves sont comblées en 1677. Les troupes françaises occupant le duché de Limbourg passeront à nouveau par Bolland le 20 septembre 1689 : le château est pillé et partiellement incendié. Aujourd’hui, il présente un dispositif en U autour d’une cour dessinant un fer à cheval et ouverte sur le parc. Il est encore ponctué de deux tours du XIIIe ou du XIVe siècle, comprises dans les bâtiments érigés au XVIIe siècle. Le château est aujourd’hui une propriété privée et n’est pas accessible à la visite.

Fondée par les seigneurs de Bolland, l’église Saint-Apollinaire a été consacrée le 3 mai 1730. De style classique, elle a été construite entre 1714 et 1717 à l’initiative du curé de la paroisse. On peut y voir deux autels latéraux dédicacés par des seigneurs de Bolland en 1624 et 1643 et provenant de l’ancien édifice ainsi que plusieurs dalles funéraires parmi lesquelles celle de Jean d’Eynatten, seigneur de Bolland décédé en 1510.

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Le château de Bolland
Auteur de la fiche : 

Le collège royal Marie-Thérèse

Le domaine rural de Herve fut un des noyaux constitutifs du comté puis du duché de Limbourg. Vers 1270, la bourgade fut élevée au rang de ville par le duc de Limbourg Waleran IV : ses habitants furent réputés bourgeois et une cour de justice de la franchise de Herve fut instituée. La ville possède un château fort à côté de l’église dont la tour-donjon servait de refuge. La franchise fut élevée en seigneurie hautaine en 1655 et passa dès l’année suivante des les possessions de Robert d’Aspremont-Lynden dont les descendants restèrent seigneurs jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. La position centrale de Herve attira toutes les attentions du pouvoir central qui aurait voulu en faire la nouvelle capitale du duché de Limbourg ; sous le régime autrichien, elle devint ainsi le siège de divers organismes du duché sans en devenir le chef-lieu pour autant.

Portrait de l’impératrice Marie-Thérèse conservé au collège royal de Herve. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Portrait de l’impératrice Marie-Thérèse conservé au collège royal de Herve

Le collège royal Marie-Thérèse est encore aujourd’hui un des rares témoins de la politique religieuse et d’enseignement de l’impératrice, par ailleurs duchesse de Brabant et de Limbourg. Fondatrice de nombreux établissement d’enseignement à l’origine de nos athénées, Marie-Thérèse laisse son nom à bon nombre de collèges. La suppression de la Compagnie de Jésus décidée le 21 juillet 1773 par le pape Clément XIV provoqua dans les Pays-Bas autrichiens la suppression de dix-sept collèges tenus par les Jésuites. Cette décision papale incita Marie-Thérèse à créer des collèges royaux sur le modèle des collèges thérésiens autrichiens afin de les remplacer. Le collège royal Marie-Thérèse de Herve, actuellement le seul à toujours porter le nom de sa fondatrice, fut fondé le 9 mars 1777 par un décret qui ordonna de créer un certain nombre d’établissements dans les Pays-Bas autrichiens, dont un devait se trouver dans le duché de Limbourg. Mieux située au cœur de la province, la ville de Herve fut choisie au détriment de la capitale du duché. Les bâtiments du nouveau collège englobent les constructions du refuge des Récollets de Bolland et furent inaugurés dès le 1er janvier 1778 par Charles-Alexandre de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas. Le collège fut supprimé dès 1794 par les troupes françaises qui réquisitionnèrent les bâtiments. En 1803, un établissement privé appelé « école spéciale » intégra les bâtiments qui renouèrent avec l’enseignement. L’appellation de l’institution évolua encore et fit à nouveau référence à sa fondatrice après l’indépendance de la Belgique : collège de Marie-Thérèse ou collège thérésien (1838), collège Marie-Thérèse (1872) et enfin collège royal Marie-Thérèse en 1927.

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
Le collège royal Marie-Thérèse
Image : 
Portrait de l’impératrice Marie-Thérèse conservé au collège royal de Herve. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
Auteur de la fiche : 

L'hôtel de la Couronne

Henri-Chapelle est pour la première fois mentionné dans une charte de 1172. En 1263, le duc de Limbourg Waleran IV élève la localité au rang de franchise avant de devenir seigneurie hautaine en 1384 et d’être engagée à Jean de Gronsveld, drossard du duché de Limbourg. Elle appartient également à partir de 1644 à Nicolas de Croonenborg, lieutenant-colonel au service de l’Espagne.

Situé au centre de la localité, l’hôtel de la Couronne est une ancienne auberge dont les bâtiments datent du début du XVIIIe siècle comme l’indique le millésime 1706 présent sur un panneau orné d’une couronne et des lettres GG. Un autre panneau armorié, présent sur le linteau de la porte de la façade côté cour, est lui aussi frappé de la couronne et du millésime 1704. Construits en moellons de calcaire, les bâtiments forment un L et sont éclairés par des fenêtres au linteau bombé à clé datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La cour est accessible par un portail daté de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. Le bâtiment est pourtant plus ancien, une auberge à l’enseigne In den croon est citée en 1637 comme appartenant à Gérard Goor, maïeur de la cour foncière du Ruyff. Le choix en 1704 de l’hôtel comme lieu de réunion des États fut l’occasion d’une restauration complète de l’ensemble. En effet, l’hôtel était le lieu le plus fréquent de réunion des États du duché de Limbourg. Jusqu’en 1777, chaque composante du duché possédait ses États particuliers (duché de Limbourg, comté de Dalhem, comté de Fauquemont et seigneurie de Rolduc). Par une ordonnance de Joseph II du 29 janvier 1778, tous furent réunis en un seul corps. Les États se réunissaient dans la pièce qui, encore aujourd’hui, porte le nom de « salle des États ». Jusqu’en 1696, la cour féodale du duché se réunissait aussi souvent à Henri-Chapelle, endroit plus central des terres limbourgeoises et dès lors plus facilement accessible par tous. Un tribunal souverain fut également établi à l’hôtel de la Couronne après l’inauguration en 1703 de Charles III d’Espagne en tant que duc de Limbourg.

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
L'hôtel de la Couronne
Auteur de la fiche : 

L'église Saint-Georges

Adossée à la muraille est et semblant plonger dans la vallée, l’église Saint-Georges est remarquable à plus d’un titre. Construite en style gothique au XVe siècle à partir de l’ancienne chapelle castrale du XIIe siècle, elle a subi depuis plusieurs modifications, notamment suite aux destructions françaises de 1675 et à un incendie survenu en 1834. Mémoire de la ville haute, l’église compte, outre plusieurs pierres tombales de dignitaires, plusieurs traces de l’ancien duché de Limbourg :

Les armoiries du duché de Limbourg sur l’église Saint-Georges de Limbourg. Photo de 1942 © KIK-IRPA, Bruxelles

Les armoiries du duché de Limbourg sur l’église Saint-Georges de Limbourg

- à l’entrée de la tour, sur le linteau de la porte d’accès, se trouvent la croix de Bourgogne et le lion de Limbourg ;
- une armoire offerte par l’empereur Joseph II se trouve dans la sacristie. Elle a été offerte à la ville après un incendie ayant détruit le mobilier la nuit de l’arrivée de l’empereur à Limbourg. Elle comporte les armoiries de Joseph II et l’inscription dédicatoire « IOSEPHUS SECUNDUS IMPERATOR REGALI BENEFICENTIA RESTAURAVIT » ;
- pierre tombale d’Albert de Coulons, maïeur de la Cour de Neuberg et procureur de la Haute Cour du duché de Limbourg, 1699 ;
- pierre tombale de Mathias de la Saulx, maïeur et lieutenant drossard du duché de Limbourg ;
- pierre tombale de Bartholomé Ulrich, capitaine d’une compagnie libre pour sa majesté catholique, 1668 (évoque le roi d’Espagne Charles II, duc de Limbourg) ;
- pierre tombale de Nicolas Torner, lieutenant de la compagnie des invalides au service de sa majesté impériale et catholique, 1723 (évoque l’empereur germanique Charles VI, duc de Limbourg) ;
- pierre tombale de Henry de Caldenborg, greffier puis maïeur de la Haute Cour de justice du duché de Limbourg, 1605 ;
- pierre tombale de Pierre-Henri Dautzenberg, lieutenant capitaine au service de Sa Majesté Impériale ;
- pierre tombale de Guillaume de Bibaus, échevin de la Haute Cour de Limbourg et seigneur de Harsin, 1723 ;
- pierre tombale de Pierre Hubin de Gulchen, avocat au conseil de Brabant, 1652 ;
- pierre tombale de Jean-Guillaume Poswick, commissaire à la chambre féodale du duché de Limbourg, 1762 ;
- pierre tombale de Pierre Blancheteste, écuyer et échevin de la Haute Cour du duché de Limbourg, 1621.

Map

Carte : 
Titre alternatif : 
L'église Saint-Georges
Image : 
Les armoiries du duché de Limbourg sur l’église Saint-Georges de Limbourg. Photo de 1942 © KIK-IRPA, Bruxelles
Auteur de la fiche : 

Pages

S'abonner à RSS - Frédéric MARCHESANI, 2013