Frédéric MARCHESANI, 2013

La tour Simone

L’histoire de Nivelles débute avec la fondation d’une abbaye au milieu du VIIe siècle. Au fur et à mesure de l’agrandissement du domaine et de la popularité d’un pèlerinage autour de la sépulture de sainte Gertrude, la ville prend de l’importance. Elle devient une des villes marchandes du duché de Brabant et atteint son apogée au XIIIe siècle lorsqu’une muraille de défense est érigée. Tout comme la plupart des villes du roman païs du duché de Brabant, Nivelles se trouve au sud des importantes terres brabançonnes et dès lors proches des comtés de Hainaut et de Namur. La période est aussi marquée par des luttes de pouvoir incessantes entre les abbesses de Nivelles, les ducs de Brabant et les bourgeois qui cherchent à s’émanciper de l’autorité seigneuriale. Au cours de l’Époque moderne, Nivelles est prise entre les feux des guerres de religion et des incessantes guerres européennes, bien qu’elle n’y joue aucun rôle stratégique.

De l’enceinte urbaine, percée de sept portes, défendue par trois tours et précédée d’un fossé large et profond, il ne subsiste actuellement que la tour Simone. Classée en 1950, elle est le seul témoin des fortifications élevées au XIIIe siècle. Haute de 8 m et de plan semi-circulaire, elle est édifiée en grès, pierre blanche et calcaire et percée de meurtrières. Après l’abandon progressif de Nivelles comme position stratégique, la tour devient en 1689 la salle de réunion de la gilde des arbalétriers avant d’être abandonnée à la fin du XIXe siècle ; elle a fait l’objet de deux campagnes de restauration, en 1958 et 2006. Elle abrite aujourd’hui un plan en relief de la ville en 1600 qui permet de se rendre compte de l’état des murailles à l’époque.

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La tour Simone
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Les vestiges des fortifications de Jodoigne

Le passé médiéval de Jodoigne est lié au comté de Brugeron, une des nombreuses composantes nées du morcellement du pagus de Hesbaye au Xe siècle. Possession du duc de Brabant Godefroid III en 1182, la seigneurie de Jodoigne bénéficia d’une charte d’affranchissement accordée par son successeur Henri Ier en 1194. Celui-ci confirma également l’échevinage en 1211 et ouvrit ainsi la voie à l’édification de remparts fortifiés entre 1211 et 1224. Le prince installa une ville neuve au pied du château et au nord de l’ancien centre domanial de Saint-Médard. Au même moment, Jodoigne devint le siège d’un des deux baillages institués par le duc dans l’actuel Brabant wallon. La ville connut une relative prospérité commerciale à partir du XIIIe siècle et devint une ville de marché importante. Les guerres de religion entamèrent le déclin suite aux incendies et destructions de 1568, 1578 et 1588, des épidémies dont la ville fut victime en 1597 et 1632 et comme cela fut le cas pour la plupart de nos régions, des campagnes dévastatrices de Louis XIV dans la seconde moitié du XVIIe siècle. L’enceinte fut redressée en 1646 et de nombreuses constructions sortirent de terre à cette époque. De cette campagne de reconstruction, Jodoigne a conservé une belle unité architecturale et présente toujours de nombreuses façades en pierre de Gobertange, matériau régional de prédilection. Plusieurs tours des fortifications qui en comptaient huit ou neuf ont été détruites à la demande de Joseph II à la fin du XVIIIe siècle. Les portes et remparts furent rasés en 1821 et l’avant-dernière tour disparut en 1901. Aujourd’hui, nous ne conservons que les vestiges d’une ultime tour se trouvant dans le jardin d’un immeuble de la rue Saint-Jean. L’édifice est accompagné d’un tronçon de rempart ; tous deux ont été classés en 1976. Des morceaux de murs de l’ancienne enceinte sont aussi conservés à l’arrière de la Vicomté et aux alentours du château de la Comté.

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La tour d'Hasquempont

Sous l’Ancien Régime, Virginal était une terre franche alors que Samme relevait de la mairie de Nivelles. Le prévôt de Sainte-Gertrude aurait possédé une seigneurie et des terres à Samme dont dépendaient les terres censales et des fiefs dont faisaient partie la ferme ou cense del Tour, aussi appelée cense del Tour d’Hasquempont.

Ancien château également appelé « la Tourette », la tour d’Hasquempont a été érigée afin de défendre la vallée de la Senette au XIIe siècle. Elle s’intègre dans le système de protection créé par le duc de Brabant pour s’opposer aux incursions hennuyères et se rattachait à une ferme citée depuis 1440. Située dans une boucle de la rivière, la tour commandait le passage d’un gué et se présentait à l’origine sous la forme d’un donjon-porche qui s’ouvrait vers une cour fermée. De l’ensemble ne subsistent actuellement que la tour et un appentis perpendiculaire des XVe et XVIe siècles. De plan rectangulaire, la tour est édifiée en moellons et coiffée d’une bâtière d’ardoises. On y retrouve quelques traces de meurtrières ainsi que d’une porte cintrée. La tour a été l’objet d’une restauration par François Dandel, prévôt de Nivelles au XVIIe siècle, comme l’atteste une inscription millésimée 1632 présente sur une des poutres du plafond au 3e niveau.

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La tour d'Hasquempont
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Le château de la Tour

Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Grand-Manil faisait partie du comté de Gembloux. La première mention de la terre de Grand-Manil remonte au début XIe siècle ; elle fut acquise par l’abbaye de Gembloux à la fin du siècle. L’abbé-comte de Gembloux y exerçait la haute justice.Au sud du village, un grand parc emmuraillé abrite le château de la Tour qui, à l’origine, faisait partie du système de défense du duché de Brabant face au comté de Namur. Le donjon, probablement érigé en moellons de grès au XIIe ou XIIIe siècle sur plan carré comporte trois niveaux, dont le dernier est surmonté d’une haute toiture d’ardoises. Le porche est orné des armoiries de Guillaume Salmier, capitaine d’une compagnie d’infanterie wallonne, également présentes au-dessus de la porte de la maison du bailli à Gembloux.

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Le château de la Tour
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Les vestiges des remparts

La tour du guet à Gembloux, autre imposant vestige de l’enceinte médiévale © IPW

La tour du guet à Gembloux, autre imposant vestige de l’enceinte médiévale

Ancienne dépendance de la principauté de Liège à l’origine, Gembloux devient une avouerie et se développe autour de son monastère fondé au Xe siècle. Fortement liée à son abbaye, la ville entre toutefois dans la zone d’influence brabançonne lorsque les comtes de Louvain, ancêtres des ducs de Brabant, en deviennent les avoués. Chef-lieu du comté de Gembloux, la cité est une des premières villes brabançonnes à être dotée de fortifications entre 1152 et 1185, à l’initiative du pouvoir abbatial. Entourée d’un fossé, percée de quatre portes et flanquée de douze tours groupées en majeure partie sur la face sud, l’enceinte de Gembloux apparait comme une place capable de résister à un siège. La ville est d’ailleurs au centre de quatre conflits liés à l’histoire du duché : elle est attaquée en 1185 lors de la guerre entre le duc de Brabant Henri Ier et le comte de Namur Henri Ier l’Aveugle, en 1356 lors de la guerre de succession de Brabant, en 1489 lors du conflit opposant le comté de Flandre à Maximilien d’Autriche et enfin en 1578 lors du conflit entre Don Juan d’Autriche et l’armée des États généraux. En 1329, le duc de Brabant déclare l’abbé maître de la justice dans la seigneurie, érigée en comté sous l’autorité du monastère au XVIe siècle. Les abbés siègent par ailleurs aux États du duché de Brabant.

De ces fortifications subsistent plusieurs témoins parmi lesquels une tour d’angle de l’enceinte médiévale située rue du moulin, en contrebas du parc de l’abbaye Il s’agit d’une construction en grès schisteux plusieurs fois réparée à l’aide de briques et composée d’un rez-de-chaussée voûté d’arêtes au-dessus d’une cave également voûtée. Plus loin, à l’angle du parc et de la maison du bailli, se trouve la tour de guet, tour circulaire en grès, fortement talutée à sa base.

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Les vestiges des remparts
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La tour du guet à Gembloux, autre imposant vestige de l’enceinte médiévale © IPW
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L'abbaye, ancienne sépulture des ducs de Brabant

Vue des ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville, autrefois sépulture des ducs de Brabant. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Vue des ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville, autrefois sépulture des ducs de Brabant

La première implantation d’une abbaye sur le site de Villers-la-Ville eut lieu en 1146 lorsque des moines de l’abbaye de Clairvaux vinrent s’installer à cet endroit suite à l’intervention de saint Bernard. Sous le règne de l’abbé Charles de Seyne, les bâtiments primitifs furent remplacés et augmentés entre 1197 et 1209. Une intense activité de construction et d’expansion se poursuivit tout au long du XIIIe siècle et durant la première moitié du XIVe siècle. L’église et le quartier abbatial furent encore modifiés entre 1254 et 1545. En 1568, des dommages furent causés par la révolte des Gueux menée depuis deux ans par Guillaume d’Orange, puis un siècle plus tard par les troupes de Louis XIV. Le XVIIIe siècle apporta un calme bénéfique et vit la remise en état de l’abbatiale par Laurent-Benoît Dewez, architecte attitré des abbayes (Gembloux, Floreffe, Orval, Heylissem…). Le site fut lourdement pillé pendant la Révolution brabançonne et lors du passage des armées françaises en 1794. Supprimée et mise en vente en 1797 après un grave incendie, l’abbaye servit alors de carrière. Propriété de l’État depuis 1892, les ruines sont aujourd’hui classées, restaurées, protégées et forment toujours, malgré leur destruction, un site abbatial de premier ordre.

Le blason présent sur les vestiges du monument funéraire de Conrad de Souabe à l’abbaye de Villers-la-Ville. Photo de 1943 © KIK-IRPA, Bruxelles

Le blason présent sur les vestiges du monument funéraire de Conrad de Souabe à l’abbaye de Villers-la-Ville

L’abbaye fut de tous temps liée au duché dans lequel elle se trouvait, les moines cherchant la protection et les faveurs des ducs de Brabant. Durant la seconde moitié du XIIe siècle, l’abbaye tenta d’assurer sa situation vis-à-vis des princes laïques, en particulier des ducs de Brabant. Dans un premier temps, l’abbé obtint une promesse de protection des ducs Godefroid III et Henri Ier, ainsi que du comte de Namur Henri Ier l’Aveugle. À partir de 1205, le nom du domaine fut même transformé en abbaye de Villers-en-Brabant. Les princes accordèrent aussi l’exemption d’impôts à l’abbaye et en devinrent les avoués. La plupart des propriétés de Villers se trouvaient par ailleurs en terres brabançonnes. Cet état de fait perdit progressivement de l’importance en même temps que s’opéra le premier déclin de l’abbaye dans les dernières décennies du XIIIe siècle.

Vestiges de la tombe présumée de Godefroid de Perwez, conseiller du duc de Brabant. Photo de 1943 © KIK-IRPA, Bruxelles

Vestiges de la tombe présumée de Godefroid de Perwez, conseiller du duc de Brabant

Au XIIIe siècle, l’abbaye fut choisie comme lieu de sépulture par plusieurs ducs de Brabant. Nous ne conservons rien des monuments funéraires d’Henri II de Brabant (1235-1248) et de Sophie de Thuringe ainsi que de celui de Jean III (1312-1355) et de Marie d’Évreux. Situées dans le sanctuaire de l’église abbatiale, les sépultures ont subi des dégradations lors des troubles religieux de 1588, lorsque des iconoclastes saccagèrent l’abbaye. Un rapport remis en 1620 aux archiducs Albert et Isabelle précise que les monuments furent gravement endommagés. Quelques dessins anciens tendent à démontrer qu’il est probable que les tombeaux aient été restaurés à la demande des archiducs. Les deux monuments ont toutefois été définitivement détruits par les armées républicaines en 1794. De nombreux autres monuments funéraires existaient à Villers-la-Ville. Parmi les rares exemplaires conservés dans la galerie lapidaire du cloître, celui de Conrad de Souabe retient l’attention. Il s’agit en effet de la dalle funéraire d’un haut personnage du duché de Brabant, conseiller du duc Henri II. Quelques fragments du monument funéraire de Godefroid de Perwez sont également conservés. Situés dans l’église, au côté sud du chœur, ils témoignent de la sépulture de ce seigneur de Perwez, lui aussi conseiller du duc Henri II.

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L'abbaye, ancienne sépulture des ducs de Brabant
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Vue des ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville, autrefois sépulture des ducs de Brabant. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
Le blason présent sur les vestiges du monument funéraire de Conrad de Souabe à l’abbaye de Villers-la-Ville. Photo de 1943 © KIK-IRPA, Bruxelles
Vestiges de la tombe présumée de Godefroid de Perwez, conseiller du duc de Brabant. Photo de 1943 © KIK-IRPA, Bruxelles
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D'autres traces liées au duché de Luxembourg

De nombreux autres bâtiments et monuments sont liés de près ou de loin à leur passé luxembourgeois parmi lesquels ceux cités ci-après.

1. Arlon, immeuble « les caves », résidence du gouverneur ou prévôt d’Arlon. Lourdement remaniée, la bâtisse conserve une entrée cochère en plein cintre fermée par une porte de bois à motifs gothiques et un passage couvert de même style voûtée d’ogive et millésimé 1566.

2. Arlon, fortifications françaises de 1681 autour de la Knipchen faisant du promontoire une enceinte bastionnée témoin de l’occupation de la ville par les troupes de Louis XIV.

3. Arlon/Autelbas, ruines du château des seigneurs d’Autel, seigneurie luxembourgeoise, haut-lieu de la résistance au régime de Bourgogne. Ancien château fort remontant au XIIIe siècle édifié sur l’emplacement d’une place forte et transformé en maison seigneuriale au XIVe siècle. Assiégé et ruiné en 1413, il est reconstruit par la suite mais est définitivement ravagé par un incendie en 1983. Manteau de cheminée aux armes des seigneurs d’Autel (encastré dans le mur extérieur).

4. Arlon/Guirsch, château de Guirsch, siège de la seigneurie hautaine de Guirsch. Imposante construction de la fin de l’Ancien Régime (1749-1763), dans un vaste parc arboré et constituant la troisième demeure de la seigneurie de Guirsch, ayant succédé au château détruit par les Bourguignons en 1413 et au château des Busleyden datant du XVIe siècle. Panneau aux armes des Marches-Vilain XIIII ; fronton couronné d’un tableau aux armes des Marches-de Reiffenberg.

5. Arlon/Guirsch, église Saint-Willibrord, érigée au XVIe siècle à partir de l’ancienne chapelle castrale. Armoiries des Busleyden, seigneurs de Guirsch.

6. Arlon/Sterpenich, château-ferme de Sterpenich, notamment propriété de Jean-Baptiste Henron, conseiller-receveur général des aides du duché de Luxembourg. Attesté comme château défensif au XIVe siècle, il date pour l’essentiel du XVIIe siècle dans sa configuration actuelle.

7. Aywaille (Amblève), ruines du château d’Amblève ou château des Quatre Fils Aymon ou Neuf-Chasteau-sur-Amblève, siège de la justice de Sprimont et de ses seigneurs (Aywaille faisait partie du quartier de Durbuy et Sprimont de la seigneurie Au-delà des Bois, tous deux possessions luxembourgeoises). Construite sur un éperon rocheux, la forteresse remonte au Xe siècle ; elle est agrandie restaurée à l’époque bourguignonne et démolie en 1578 à la demande d’Alexandre Farnèse, gouverneur des Pays-Bas espagnols.

8. Aywaille/Harzé, moulin banal du seigneur de Harzé mentionné pour la première fois au XVIe siècle ; remaniements au XIXe siècle.

9. Bastogne, ancienne prévôté, érigée au XVIIIe siècle.

10. Beauraing, château de Beauraing, siège d’une seigneurie luxembourgeoise connue comme pairie du comté de La Roche. La seigneurie est érigée en baronnie par Charles Quint en 1555. La fin de l’Ancien Régime entraine la destruction de la place forte. Du château subsistent néanmoins d’importants vestiges dont des tours portant des noms en rapport avec les anciens pays wallons : tour Charles Quint, tour du Hainaut, tour de Namur.
11. Beauraing/Javingue, château de Javingue, ancienne demeure du bailli de la prévôté d’Agimont reconstruite en style classique en 1770. La seigneurie de Javingue était en effet comprise dans le comté d’Agimont.

12. Bertogne/Longchamps (Rollé), château de Rolley ou Rollé, siège d’une seigneurie hautaine, arrière-fief luxembourgeois (fief du comté de La Roche). Relève au XVe siècle de Jehan de Bollant, conseiller des ducs de Bourgogne. Siège d’une cour de justice.

13. Bertogne/Flamierge (Roumont), château de Roumont, situé en bordure de la « chaussée Marie-Thérèse », reliant Bruxelles et Luxembourg. Construit en 1764 sur les bases d’une maison seigneuriale antérieure : Joseph II le visite et y prend le déjeuner le 4 juin 1781.

14. Bertrix/Cugnon, château Pierlot, demeure des princes de Loewenstein, seigneurs hautains de Chassepierre et siège de la haute-Cour et du baillage de Cugnon-Chassepierre. Pierre de remploi dans une dépendance XIXe siècle aux armes des princes de Loewenstein, datée de 1756.

15. Burg-Reuland, ruines du château de Burg-Reuland, siège d’une seigneurie depuis le Xe siècle (Terre de Saint-Vith), propriété des comtes de Luxembourg au XVe siècle et dont les seigneurs ont été à un moment chambellans du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. Pierre d’angle armorié Pallandt-Millendonck. Château incendié par les troupes françaises et définitivement saccagé au XIXe siècle.

16. Burg-Reuland, église Saint-Étienne, mausolée de Balthasar de Pallandt et d’Élisabeth de Millendonck, seigneurs de Reuland.

17. Chiny/Izel, église Saint-Pierre, monument funéraire de Laurent de Neuheuser, receveur des domaines du comté de Chiny (†1796).

18. Clavier/Ocquier (Vervoz), château de Vervoz, siège d’une seigneurie hautaine et d’une cour féodale du duché de Luxembourg, aux mains des Tornaco depuis le XVIIIe siècle. Pierre aux armes des Tornaco, 1764, façade nord.

19. Daverdisse, château de Daverdisse, ancien château des seigneurs de Daverdisse (chef-lieu de quartier et siège d’une seigneurie hautaine). Ne subsistent aujourd’hui de l’ensemble que deux tours d’angle probablement du XVIe siècle et intégrées à un nouveau château édifié à partir de 1732. En contrebas, quelques monuments funéraires de seigneurs de Daverdisse sont intégrés au mur de clôture du cimetière.

20. Durbuy, maison no 62 rue Éloy, habitation du prévôt de la terre de Durbuy.

21. Durbuy, château de Durbuy, ancienne propriété des comtes de Durbuy, issus de la maison comtale de Namur. Mentionné pour la première fois en 1078, par deux fois incendié par les Liégeois ; importants remaniements au cours des siècles.

22. Durbuy, ancienne halle, siège principal sous l’Ancien Régime des activités judiciaires et administratives de la terre de Durbuy. Bâtiment en pans-de-bois principalement daté du XVIe siècle également appelé « maison espagnole » ou « halle aux blés ».

23. Durbuy, vestiges de murailles de l’enceinte médiévale de la ville.

24. Durbuy, maison nos 113-115 rue du comte Théodule d’Ursel, habitation achetée en 1630 par Nicolas de Blier, prévôt de Durbuy.

25. Durbuy, église Saint-Nicolas. Pierre sépulcrale portant l’inscription « échevin de la franchise de Durbuy et haut voué de la prévôté et terre … » (fond de l’édifice).

26. Durbuy/Grandhan, église Saint-Georges. Dalle de « François de Cassal, seigneur de Rendeux, capitaine de cavalerie pour sa majesté catholique, prévôt et grand gruyer de Durbuy » ; pierres de deux Lambert de Han, prévôts de Durbuy (mur du fond à droite).

27. Durbuy/Grandhan (Petite-Eneille), château-ferme, siège d’une seigneurie dépendant de Durbuy.

28. Durbuy/Izier, ferme de Fermine, siège d’une seigneurie. Bâtiments construits entre le XVIIe et le XXe siècle sur base d’un logis plus ancien.

29. Durbuy/Izier, ferme de la tour, seigneurie citée dès 1124, donjon du XIVe siècle.

30. Durbuy/Wéris, maison médiévale no 12 rue de Heyd, sans doute liée au statut de Wéris au Moyen Âge, siège d’une des quatre cours de la terre de Durbuy. Également tour seigneuriale.

31. Érezée/Amonines (Blier), château-ferme de Blier, siège sous l’Ancien Régime d’une seigneurie dépendant de Durbuy (tour ouest, écus et armoiries de Jean-Ernest de Hamal, seigneur de Blier, 1673).

32. Érezée (Erpigny), château-ferme d’Erpigny, siège du fief aux Oiseaux dépendant de Durbuy (armoiries du seigneur François de Montini et de son épouse sur la cheminée, 1727).

33. Érezée/Soy, château-ferme de Soy. Portail, dalle avec blason de François-Antoine de Cassal, seigneur de Soy et prévôt de Durbuy (1717).

34. Étalle, église Saint-Léger-et-Saint-Blaise, mémorial funéraire de François de Senocq (1611), lieutenant prévôt de Chiny et monument funéraire de Servais François de Baillet, député ordinaire de l’État noble du duché de Luxembourg (†1750).

35. Étalle, château de la Margelle ou « grosse tour », édifié en 1283 par le comte Thibaud II de Bar afin de consolider sa suzeraineté sur le comté de Chiny en édifiant une ville neuve fortifiée. Incendié en 1596 par les troupes françaises et restauré à partir de 1602. Sous l’Ancien Régime, château des seigneurs d’Étalle.

36. Étalle/Sainte-Marie-sur-Semois, gisant de François de Malberg, seigneur de Sainte-Marie, Hollange et Vance, 1725 (enchâssé dans le mur du cimetière).

37. Florenville, ancienne gendarmerie rue du Monty, ancienne maison castrale du fief de Florenville, siège d’une seigneurie.

38. Gouvy/Bovigny, moulin de Cierreux, ancien moulin banal du comté de Salm déjà mentionné en 1600.

39. Gouvy/Cherain, ancien moulin banal, propriété des seigneurs de Houffalize. Attesté dès 1564 et resté en activité jusqu’en 1971. Bâtiments aujourd’hui des XVIIIe et XIXe siècles.

40. Gouvy/Limerlé (Steinbach), château des Beurthé, seigneurie achetée en 1626 par Martin de Steinbach à Philippe IV et reconstruite à partir de 1721. Girouettes millésimées 1766 ajourées des initiales de Michel-Joseph Beurthé, seigneur du lieu.

41. Gouvy/Montleban, moulin. Un des moulins banaux de la seigneurie d’Houffalize avec ceux de Cherain, Les Tailles et Houffalize. Gouvy était partagé sous l’Ancien Régime entre la seigneurie d’Houffalize et le comté de Salm. Cité depuis 1545 et remanié au XIXe siècle.

42. Habay/Habay-la-Vieille, monument adossé à l’église : dalle funéraire de Servais François Marchant, capitaine et prévôt d’Arlon.

43. Hastière/Agimont, ruines du château d’Agimont, ancienne possession liégeoise (comté d’Agimont) inféodée notamment aux comtes de Chiny avant d’entrer dans les possessions du duché de Luxembourg. Détruit par les Français en 1554, il est racheté en 1555 par Charles Quint qui le reconstruit en sa qualité de duc de Luxembourg. Passé près d’un siècle possession française, il est rendu aux Pays-Bas en 1773 et est alors constitué en seigneurie hautaine. Ancienne forteresse en ruines (juste une tour subsiste), nouvel édifice construit en 1880.

44. Havelange/Barvaux-Condroz, château de Ramezée, enclave luxembourgeoise en terre liégeoise, la seigneurie revient au XVIIIe siècle à Pierre Grégoire de Vivario, nommé baron du Saint-Empire par Joseph II en 1782. Ensemble homogène en U de style classique construit en plusieurs étapes à partir du XVIIIe siècle.

45. Herbeumont, ruines du château d’Herbeumont, siège d’une importante seigneurie haute-justicière crée peu avant 1200, issue de la terre d’Orgeo et résidence des baillis de la seigneurie de Cugnon-Chassepierre jusqu’à la fin du XVIe siècle. Détruit par les troupes françaises en 1657, le site est abandonné avant d’être fouillé pour la première fois en 1973.

46. Houffalize, vestiges des murailles et tours d’angles de la seconde forteresse des seigneurs de Houffalize. Au Moyen Âge, la localité est un site défensif coincé entre deux boucles de l’Ourthe, entourée de murailles et flanquée d’un château féodal. La ville a été profondément meurtrie en 1944 lors de la bataille des Ardennes.

47. Houffalize/Mabompré, ancien château de Mabompré, siège d’une seigneurie hautaine et remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles par les seigneurs de Mabompré.

48. Houffalize/Mont (Taverneux), ensemble clôturé anciennement dénommé « haute cour » en raison de son rôle de cour de justice sous l’Ancien Régime.

49. La Roche-en-Ardenne/Beausaint, ferme au no 17 dont la partie la plus ancienne constitue les restes de l’ancien château féodal, siège d’une seigneurie hautaine du comté de La Roche reconstruite au milieu du XVIIe siècle.

50. La Roche-en-Ardenne, maçonneries no 10 rue Chamont, vestiges des remparts construits en 1332 par Jean l’Aveugle, probablement d’une tour.

51. La Roche-en-Ardenne/Samrée, ferme de Hennet, siège d’un fief dépendant du comté de La Roche.

52. Léglise, maison communale, bâtie sur le site de l’ancien château dont une aile des écuries subsiste. Pierre armoriée du XVIIe siècle aux armes des Lanchette d’Obange, de la Cour et de Sologures, seigneurs d’un fief de la prévôté de Neufchâteau.

53. Marche-en-Famenne/Aye, ferme du château, siège d’une seigneurie hautaine depuis 1672.

54. Marche-en-Famenne/Hargimont, château de Jemeppe, siège d’une seigneurie hautaine.

55. Marche-en-Famenne/Humain, château de Humain, siège d’une des quatre pairies du comté de La Roche sous l’Ancien Régime. Fronton de 1756 avec armes martelées du seigneur Charles de Rossius.

56. Marche-en-Famenne, hôtel de ville, ancienne halle du XVIIe siècle dont l’étage servait de salle de réunion à la Cour de justice de la prévôté de Marche.

57. Marche-en-Famenne, musée de la Tourelle, ancienne tour des remparts de la ville.

58. Meix-devant-Virton/Villers-la-Loue, église Saint-Hubert, dalle funéraire d’Alexandre d’Alouine de Beauregard (†1717), « lieutenant-colonel d’infanterie au service de sa majesté catholique et major des ville et duché de Luxembourg et comté de Chiny ».

59. Nassogne/Grune, château et ferme de Grune, siège d’une seigneurie hautaine dépendant du comté de La Roche. Dalle à l’arrière de l’édifice portant l’inscription « Gilles de Mozet, seigneur de Grune, capitaine d’une compagnie des Esleux luxembourgeois pour le service des sérénissimes Archiducs de Brabant… ».

60. Neufchâteau/Hamipré, église Notre-Dame. Pierre tombale partiellement illisible « Godefroid Hadei escuyer (…) prévôt et voué héréditaire de la seigneurie du neucha… », vers 1676-1700 ; dalle de Lambert Mourman, « capitaine et prévôt des ville et terre du Neuchatau », 1731 ; dalle de Jean de Thierry « capitaine et prévôt des ville et terre de Neuchateau », 1756.

61. Neufchâteau/Grandvoir, château de Grandvoir, siège d’un fief de la prévôté de Neufchâteau. Massif château-ferme construit principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles.

62. Neufchâteau/Grandvoir, ancienne forge de Grandvoir, construite en 1668 par François de Valfleury, prévôt de Neufchâteau. Caractérisé par une tourelle cylindrique du XVIIIe siècle et deux bâtisses simples du XIXe siècle.

63. Neufchâteau/Grapfontaine, ferme de Montplainchamps, siège de l’ancien fief de ce nom.

64. Neufchâteau, tour griffon, un des derniers témoins du château fort de Neufchâteau, avec quelques vestiges de l’enceinte dont la Tour Carrée.

65. Neufchâteau, ancien moulin banal, à proximité du moulin Roland. Petit ensemble enduit du XVIIIe siècle.

66. Onhaye/Anthée, château de Fontaine, siège de la seigneurie de Fontaine partagée entre comté de Namur et comté d’Agimont (Liège), passée dans le territoire du duché de Luxembourg en 1555.

67. Rendeux/Marcourt, imposante maison construite vers 1632 en remplacement du château de Montaigu, siège de la prévôté du même nom (comté de Montaigu) et d’une haute cour de justice.

68. Rendeux/Marcourt, site de l’ermitage Saint-Thibaut, lieu occupé du XIe au XVe siècle par le château des comtes de Montaigu.

69. Rendeux (Rendeux-Bas), château et ferme de Rendeux-Bas, siège d’un fief dépendant du comté de La Roche. Propriété construite au XVIIe siècle et aménagée au siècle suivant par les seigneurs du lieu.

70. Rochefort/Lavaux-Sainte-Anne, église Saint-Rémi. Dans le collatéral nord, épitaphe de Jacques Renard « Baron de Roveroit, seigneur de Lavaux, en son temps général de l’artillerie de sa majesté catholique (…) » (1656).

70. Rochefort/Mont-Gauthier, ferme de Briquemont, seigneurie luxembourgeoise passée par achat aux comtes de Rochefort en 1556.

71. Rouvroy/Dampicourt, château de Montquintin, possession du comté de Chiny puis duché de Luxembourg. Vestiges du château féodal dont les origines se situent entre les XIe et le XIIIe siècle, plusieurs fois ruiné et reconstruit au fil des siècles. Siège sous l’Ancien Régime de la seigneurie de Montquintin.

72. Rouvroy/Dampicourt, église Saint-Quentin à Montquintin. Chapelle des seigneurs de Montquintin. Clé de voûte aux armes des Ville, seigneurs du lieu au XVe siècle ; pierre funéraire de la famille de Seys, autres seigneurs du lieu.

73. Saint-Hubert/Mirwart, château de Mirwart, ancienne seigneurie, siège de la terre de Mirwart, profondément remanié.

74. Sainte-Ode/Tillet, château-ferme de Laval, siège d’une seigneurie relevant de la prévôté de Bastogne. Ensemble de bâtiments comprenant l’habitation principale autour d’une cour-ferme et un donjon néomédiéval.

75. Saint-Vith, tour Büchel (Büchelturm), dernier témoin de l’ancienne fortification de la ville élevée en 1350 par Johann von Valkenburg. Tour cylindrique de deux niveaux comprenant encore une dalle de grès portant une inscription témoignant de son histoire.

76. Saint-Vith/Recht, bornes de l’enclave de Salm (Poteauer straße) de 1778. Ces hautes bornes de schiste de Recht délimitaient sous l’Ancien Régime l’enclave de Salm et sont encore visibles dans les bois du Huppertzberg, entre Recht et Poteau.

77. Tellin/Grupont, maison espagnole ou « du bourgmestre », siège de la Haute Cour de justice de Grupont à l’Époque moderne. Belle maison en pans-de-bois, briques et torchis datée de 1590.

78. Tellin, ancien relais de la poste impériale, construit en 1750 à l’emplacement des ruines du château des seigneurs de Tellin. L’endroit se trouvait sur l’axe très important reliant Paris à Marche et Liège.

79. Tintigny/Rossignol, église Notre-Dame de l’Assomption, monument funéraire de Gilles de Waha, capitaine et officier du comté de Rochefort.

80. Vaux-sur-Sûre/Sibret, église Saint-Brice. Dalle de Louis de Carcano « gentilhomme de la sa… de sa maiesté à Bastogne, seigneur de Sibret, Assenoy, Arloncourt », 1714.

81. Vielsalm (Salmchâteau), château de Salmchâteau, édifié en 1362 suite à un octroi de la comtesse de Salm, Mahaut de Thuin. Résidence des comtes de Salm et siège du comté du même nom jusqu’en 1500 ; ensuite, résidence d’un haut officier et d’un personnel de garde. Incendié à deux reprises au cours des guerres de succession d’Espagne puis d’Autriche.

82. Vielsalm, site de l’ancien château des comtes de Salm, en ruines.

83. Virton/Bleid, maison forte ou château de Bleid, construite vers 1573 par Henri de Sterpigny, prévôt d’Arlon, lieutenant-général d’artillerie des Pays-Bas et gouverneur de la région. Bâtisse de la seconde moitié du XVIe siècle présentant une tourelle défensive, un corps d’habitation et des bâtiments agricoles ; importants remaniements en 1818.

84. Virton/Chenois, église Saint-Pierre, dalle funéraire de Jean Foulon (†1610) « receveur et gruyer des villes et prévôté  de Virton » provenant de l’ancienne église détruite en 1941.

85. Virton/Latour, église Saint-Martin, dalle funéraire de J.-B. des Baillet (†1714), « conseiller de courte robe au conseil provincial de Luxembourg et député ordinaire de l’État noble des pays et duché de Luxembourg et comté de Chiny ».

86. Virton/Saint-Mard, château de Laittres ou vieux castel de Saint-Mard, forteresse de plaine défendant les positions avancées du comté de Luxembourg au XIIIe siècle. Reconstruit en 1589, réparé au XVIIe siècle et transformé en château de plaisance au XVIIIe siècle.

87. Virton/Saint-Mard, église Saint-Médart, pierres tombales provenant de l’ancienne église démolie en 1872. Dalle de Jean Didier Rossignon (†1819), « avocat au conseil souverain de Luxembourg » ; dalle de Jean Didier Rossignon (†1784), « juge assesseur des villes et prévôté de Virton ».

88. Vresse-sur-Semois/Orchimont, ancien château d’Orchimont, siège d’une seigneurie appartenant à la puissante famille d’Orchimont puis au duc de Luxembourg. Devient le siège d’une prévôté en 1609. Seuls quelques vestiges sont conservés parmi lesquels une petite tour ronde, remontée de ses ruines au XXe siècle et quelques pans de murs en schiste.

89. Wellin, vestiges de l’enceinte médiévale.

90. Wellin/Lomprez, vestiges de l’enceinte fortifiée de l’ancienne ville (XIIe siècle), fief du duché de Luxembourg. Ancienne ville fortifiée dont les remparts et les fossés sont en partie conservés et développés à partir d’un château aujourd’hui disparu. Une charte de 1264 précise que Lomprez est tenu en fief et en hommage par le comte Henri V de Luxembourg. De l’ancienne enceinte de plan polygonal sont conservés des pans de murs et appareillages en schiste, grès et calcaire, ainsi que les vestiges d’une tour d’angle et d’une demi tour.

91. Wellin/Sohier, château de Sohier, siège d’une seigneurie hautaine. Édifice fortement modifié notamment au XIXe siècle mais conservant des parties et bases des XVIe et XVIIe siècles.

92. Waimes/Robertville, château de Reinhardstein, reconstruit en 1354 par Renaud de Waimes sur autorisation du duc Wenceslas de Luxembourg. Waimes faisait partie de la principauté-abbatiale de Stavelot-Malmedy. Toutefois, la forteresse de Reinhardstein se trouvait à la pointe septentrionale du duché de Luxembourg, aux confins des principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy. Déjà citée en 1354, la forteresse médiévale a connu d’importantes dégradations à partir du XIXe siècle et reconstruite à partir de 1969.

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D'autres traces liées au duché de Luxembourg
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L'église Saint-Martin

Située sur le territoire de l’ancien comté de Namur, l’église Saint-Martin de Haltinne (Gesves) abrite toutefois une trace liée au duché de Luxembourg. Édifice classique construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle sur un haut soubassement de pierre calcaire, l’église compte notamment une belle chaire de vérité datée de 1621. Encastrée dans le mur extérieur sud et cachée par un monument récent se trouve la dalle de Jean de Goër de Herve, datée de 1776. Elle comporte un blason couronné taillé en bas-relief et une inscription : « (…) Messire Jean Louis, baron de Goër de Herve, capitaine de dragons au service de leurs hautes puissances, membre de l’État de la noblesse du duché de Luxembourg (…) ».

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L'église Saint-Martin
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Le pont Marie-Thérèse

Situé au nord du village, à cheval sur les communes de Paliseul et Libin, un pont franchit la Lesse sur l’ancienne route Bouillon-Liège qui, sous l’Ancien Régime, reliait la principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens. Cette remarquable construction en moellons de schiste classée le 12 mai 1989 comporte quatre arches surbaissées et un parapet coiffé de pierres de taille en demi-lunes. Il est élargi de chaque côté afin de permettre de canaliser les animaux avant de franchir la rivière. En amont, trois becs sont situés entre les arches afin d’orienter les eaux vers les quatre ouvertures. L’ouvrage doit son nom, selon la tradition, à l’impératrice Marie-Thérèse qui l’aurait fait construire à la suite d’un accident dont elle fut victime en franchissant la Lesse à cheval. Ce pont a longtemps facilité le passage de la route reliant Paris à Liège.

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La porte de Trèves

Bien qu’une occupation du site remonte à la Préhistoire, le nom de Bastogne apparait à l’époque mérovingienne, dans un texte de 634. L’endroit est alors divisé en deux parties, une première appartenant à l’abbaye Saint-Maximin de Trèves et la seconde où se développe une maison forte, résidence des maires du palais et plus tard, un atelier monétaire sous le règne de Charles le Chauve, devenu empereur d’Occident en 875. La localité entre par la suite dans les possessions des comtes de Luxembourg. Le 12 juin 1332, le comte Jean l’Aveugle accorde à la ville une charte d’affranchissement. Les domaines bastognards sont unifiés et les habitants sont autorisés à ériger des murailles afin de se protéger des incursions de pillards. Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la ville vit à l’intérieur de ses remparts. Doublée de fossés sur tout le pourtour, l’enceinte compte deux portes et une vingtaine de tours. À l’intérieur se trouvent l’église fortifiée dédiée à saint Pierre, une halle, deux couvents d’hommes et une maison de religieuses qui participent à la vie de la localité. La ville devient au Moyen Âge le chef-lieu d’une prévôté du duché de Luxembourg.

En 1688, les armées de Louis XIV procèdent au démantèlement des remparts de Bastogne. De ces fortifications, la ville garde toutefois un témoin d’importance. Classée dès 1938, la porte de Trèves est une des entrées de la ville depuis le XIVe siècle. Plus anciennement dénommée « porte basse » ou « porte du moulin », il s’agit d’une imposante construction défensive érigée en moellons de grès et chaînée d’angle. De plan carré mesurant 8 m de côté, ouvert d’un passage voûté, elle possédait à l’origine une herse comme le témoigne encore une glissière. La tour est surmontée d’une toiture ardoisée en forme de pyramide tronquée, elle-même sommée d’un toit surbaissé ; cette toiture typique du XVIIe siècle a sans aucun doute remplacé une toiture primitive. À sa base, la porte de Trèves a un périmètre de 34 m contre 32 au sommet ; le faîte du toit culmine à 17 m de hauteur. L’ouvrage existe dès 1332, son nom est cité régulièrement depuis le XVe siècle. Il s’agit de la seule porte de ville fortifiée encore debout dans la province du Luxembourg en plus d’être un vestige des plus rares de l’architecture militaire du comté de Luxembourg au Moyen Âge. Des meurtrières, des archères, des cantonnières, trois mâchicoulis et des bretèches indiquent encore clairement les fonctions militaires de la porte sous l’Ancien Régime. Avant le démantèlement de 1688, la porte et les reste du système défensif permirent aux habitants de Bastogne de résister aux invasions hollandaises de 1602 et de rester protégés intra muros. La tour fut ensuite reconvertie en prison en 1725 et joua ce rôle jusqu’à la fin du XIXe siècle. Après une importante restauration en 1982, la porte de Trèves a été transformée en musée.

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