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Abbatiale Notre-Dame d'Amay

Dédiée à Notre-Dame de la Paix-Dieu, l’ancienne abbatiale a souffert au fil des siècles. Pillée à la Révolution, elle est ensuite transformée en local agricole et n’a cessé de se détériorer depuis. Reconstruite une première fois à la fin du XIVe siècle, l’église actuelle a été érigée en 1718 sous l’abbatiat de Robertine de Lavaux (1649-1719). 

Son blason est placé au chevet de l’église et se retrouve également sur une clé de voûte du chœur. L’édifice est spacieux et prestigieux : les voûtes sont décorées de stucs, de même que l’abside. Le sanctuaire a pourtant été dépouillé de tout son mobilier dont une partie a toutefois été préservée et transportée dans d’autres lieux (les stalles sont par exemple entreposées à l’abbaye du Val-Dieu à Aubel). 

L’abbatiale donnait autrefois accès à un cloître carré mis au jour grâce aux fouilles archéologiques. L’église est le dernier bâtiment à attendre sa restauration et sa réaffectation, prévues dans les années à venir. 

L’architecte Alain Dirix dirige le projet de l’abbatiale qui accueillera, dans l’ancien chœur, à l’est, une salle de séminaires de 280 places, et dans le reste de l’église, un conservatoire des savoir-faire et du patrimoine associant une matériauthèque et une photothèque à un centre d’information et de documentation. Une première phase de restauration, portant sur la consolidation des voûtes et arcs doubleaux, a été réalisée en 2011.

Rue Paix-Dieu 1 B
4540 Amay

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Classée comme monument et comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

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Aile de l'abesse de l'abbaye de la Paix-Dieu

Il ne reste rien des bâtiments parallèles à l’église qui comprenaient entre autres un cloître et la salle du chapitre. Dans le prolongement de l’église subsiste toutefois l’aile de l’abbesse, édifiée comme le reste des nouveaux bâtiments en 1641-1642 sous l’abbatiat de Jeanne de Marotte. Une dalle décorée des armoiries de cette abbesse est d’ailleurs conservée sur la façade nord de cette aile. Entre deux fenêtres se trouve également une potale avec un monogramme et la même date. 

Il s’agit du premier bâtiment reconstruit au XVIIe siècle. Comme le reste des bâtiments conventuels, celui-ci est de style Renaissance mosane et allie l’utilisation de la pierre calcaire et du grès (linteaux de fenêtres, soubassements et chaînages d’angle), ainsi que de la brique recouverte d’un enduit. Après restauration par l’architecte Alain Dirix, le bâtiment a été réaffecté pour y abriter des chambres servant au logement des stagiaires, ainsi qu’une salle de restaurant, aujourd’hui gérée par le Centre public d’action sociale d’Amay. On y trouve également deux salons, utilisés comme lieux de détente. 

La restauration du bâtiment, comme du reste de l’ensemble, sert de support pédagogique pour les stagiaires et les élèves de l’enseignement secondaire formés aux métiers en relation avec le patrimoine bâti. Ils servent également d’écrin aux classes d’éveil aux métiers du Patrimoine. 

À l’arrière, les jardins en terrasse ont été superbement réaménagés et abritent la conciergerie, une réalisation contemporaine en acier corten, construite en 2011 par Alain Dirix à l’emplacement de l’ancienne maison du Pater (le prêtre de l’abbaye).

Rue Paix-Dieu 1 B
4540 Amay, Belgique

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Classée comme monument et comme site le 4 octobre 1974

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Quartier des hôtes de l'abbaye de la Paix-Dieu

En 1631, Jeanne de Marotte devient abbesse de la Paix-Dieu et souhaite transformer radicalement le visage de l’abbaye. Entrée en religion le 15 mai 1611, fille du seigneur de Boussu-en-Fagne (Couvin), elle reste en fonction jusqu’à sa mort en 1663. Sous son règne, de nombreux bâtiments sont érigés parmi lesquels le quartier des hôtes. 

Cet édifice, construit à la place de l’ancienne aile occidentale de l’abbaye, a été bâti entre 1642 et 1644. Avec l’aile de l’abbesse et le cloître (aujourd’hui disparu), elle formait une cour d’honneur au centre de laquelle se trouvait une fontaine, elle aussi détruite depuis lors. Au-dessus de la galerie moderne se trouve une ancienne niche en tuffeau datée de 1642 ; une seconde niche encadrée de colonnes se trouve au pignon sud et est surmontée d’une dalle aux armes de Jeanne de Marotte datée de 1644. 

Sur la gauche, un passage charretier du XVIIIe siècle permet de rejoindre la cour de la ferme. L’aile de l’édifice servait autrefois, comme son nom l’indique, à loger les hôtes de passage dans l’abbaye. Après sa restauration par les architectes Henri Garcia et Yves Jacques, elle a été reconvertie pour l’usage du Centre des métiers du patrimoine. Outre un espace muséal présentant des objets découverts notamment pendant les périodes de fouilles, elle abrite des bureaux, le centre d’information et de documentation, des salles de réunion et des ateliers utiles aux stagiaires venus se perfectionner aux métiers et techniques du patrimoine.

Rue Paix-Dieu 1b
4540 Amay

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Classé comme monument et comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

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Moulin de l'abbaye de la Paix-Dieu

La présence d’un moulin au lieu-dit Grognart depuis le Moyen Âge pesa dans la décision des moniales de venir s’installer à cet endroit en 1244. La communauté avait besoin de produire de la farine pour subsister et vivre en autarcie. 

Occupant une position stratégique à l’entrée du site, le moulin actuel a été construit en 1665 en moellons de grès et de calcaire et abritait également l’habitation du meunier. Il faisait partie, avec la ferme, la brasserie, le colombier et l’infirmerie, des dépendances de l’abbaye. Sur le côté se trouve l’ancienne roue à aube métallique, installée au XIXe siècle pour remplacer une roue en bois. À l’intérieur, le mécanisme de la machinerie, datant de la même époque, a été conservé. Après la période révolutionnaire et le saccage de l’abbaye, le moulin continue son activité. Transformé pour pouvoir fonctionner à l’électricité, il produit de la farine pendant les deux guerres mondiales. Abandonné vers 1950, il s’est progressivement détérioré jusqu’à la ruine. 

Lors de la restauration, terminée en 2013, la volonté a été de conserver l’aspect originel tout en amenant plus de lumière. Désigné par voie de concours, c’est au bureau d’architecture Atelier 774 (Delphine Peters, Andrea Tenuta et Bertrand Evrats) que l’on doit cette restauration. Au rez-de-chaussée, le bâtiment abrite aujourd’hui la Maison du Tourisme Hesbaye-Meuse et, à l’étage, les bureaux du secrétariat des Journées du Patrimoine en Wallonie. On accède à l’édifice par un porche secondaire, plus discret que le premier, édifié en 1682 sous l’abbatiat de Bernardine de Hody.

Rue Paix-Dieu 1b
4540 Amay

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Classement comme monument et comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

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Abbaye de la Paix-Dieu

La fondation de l’abbaye de la Paix-Dieu s’inscrit dans un mouvement mystique féminin qui marque le diocèse de Liège au début du 13e siècle. C’est vers 1238 que quelques moniales cisterciennes du Val-Benoît à Liège fondent un nouveau monastère dans le village hesbignon d’Oleye (Waremme). En 1244, l’abbaye est transférée dans un site de vallée, à la confluence de plusieurs ruisseaux. 

Les bâtiments actuels, de style Renaissance mosane, datent des XVIIe et XVIIIe siècles et ont succédé à des constructions victimes d’incendies, de pillages, de guerres ou de profondes modifications. L’unité architecturale que l’on perçoit à la Paix-Dieu est due à l’utilisation de matériaux et de techniques traditionnels (briques, calcaire mosan, ardoises). 

Les bâtiments conventuels ont subi d’importantes dégradations après leur vente comme bien national en 1797 et la dispersion des religieuses. Le cloître et la cour d’honneur sont démontés afin d’en récupérer les matériaux. L’église est transformée en grange, l’aile de l’abbesse en distillerie puis en étable et le quartier des hôtes est laissé à l’abandon. Le moulin et la brasserie continuent de fonctionner, mais cette dernière est démolie en 1878. Le moulin est désaffecté dans les années 1950. 

Il faut attendre les années 1992-1993 pour que des mesures conservatoires soient prises par la Région wallonne. Depuis 1997, les bâtiments sont progressivement restaurés et réaffectés afin d’y installer le "Centre de perfectionnement aux métiers du patrimoine" géré par l’Agence wallonne du Patrimoine.

Rue Paix-Dieu 1 B
4540 Amay

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Classée comme monument et comme site le 4 octobre 1974

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Ferme de Mont-Saint-Jean à Waterloo

Située à la limite entre Braine-l’Alleud et Waterloo, la ferme de Mont-Saint-Jean est un vaste quadrilatère en brique, pierre bleue et blanche, daté de 1778 sur le porche-colombier. Celui-ci est surmonté d’une croix de Malte, rappelant l’appartenance de l’édifice à l’ordre sous l’Ancien Régime. L’ensemble, clôturé, comprend un long corps de logis, une ancienne chapelle et des dépendances.

Le duc de Wellington se serait installé dans la ferme au matin du 18 juin 1815. Au cours de la journée, elle est transformée en hôpital par les Britanniques. Beaucoup de blessés y demeurent dans les jours qui suivent la bataille de Waterloo. Les morts sont enterrés dans les champs aux alentours.

Le 5 juin 1981, une plaque commémorative a été placée à droite du portail par le Royal Army Medical Corps et porte une inscription en anglais dont voici la traduction : « En mémoire de l’inspecteur adjoint Gunning, officier médical principal du 1er corps, aux chirurgiens et autres membres de l’hôpital de campagne qui fut établi dans cette ferme pour prendre soin des blessés de ce champ de bataille le 18 juin 1815 ».

Chaussée de Charleroi 591
1410 Waterloo

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Classée comme monument le 24 janvier 1995

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 Jo Van Hove

Musée Wellington à Waterloo

Demeure de style Louis XV, l’actuel musée Wellington a été érigé dans le troisième quart du XVIIIe siècle, sur deux niveaux de six travées, en brique et pierre bleue. Cette belle auberge typiquement brabançonne sert de relais de poste au moment de son édification.

Cette affectation spécifique et sa bonne situation géographique ont attiré l’attention du duc de Wellington. Le 17 juin 1815, il choisit l’endroit pour y installer son quartier général d’état-major. Il y séjourne personnellement les 17 et 18 juin et y rédige, au soir de la bataille, le communiqué de la victoire.

L’auberge abrite aujourd’hui un musée dédié à la personnalité du duc de Wellington et, au sens large, à la bataille de Waterloo. Le bâtiment, en danger, fut sauvé en 1955 à l’initiative de l’historien Jacques-Henri Pirenne et reconverti en espace muséal. La commune de Waterloo acquit le bien en 1958, le terrain situé à l’arrière en 1961 et les dépendances en 1972. On y trouve notamment les chambres de Wellington et du colonel Gordon, son aide de camp, décédé le 18 juin 1815. Différentes pierres tombales ont été transférées à cet endroit et plusieurs plaques commémoratives y trouvent leur place.

Dans le jardin se trouve la stèle funéraire du major Arthur Rowley Heyland. Né en 1781 à Belfast, il participe aux guerres continentales de 1811 à 1814, notamment en Espagne et en France. Membre du 14e régiment de ligne britannique, il participe également à la campagne de 1815. Tué d’une balle dans la nuque le 18 juin 1815, il est enterré en face de l’hôtel des Colonnes à Mont-Saint-Jean. Il repose sous un monument cubique en pierre bleue, entouré d’une grille en fer forgé.

Des travaux d’élargissement de la route, en 1889, provoquent le déplacement du monument funéraire, sans respect pour le corps du défunt, qui bizarrement n’est pas transférée au monument d’Evere comme cela fut le cas pour d’autres soldats. La pierre tombale est, par la suite, transférée au musée Wellington. On y trouve l’inscription suivante : « Sacred to the memory of Major Arthur Rowley Heyland of his Britannic Majesty’s fortieth Regiment of foot, who was buried on this spot. He fell gloriously in the Battle of Waterloo on the 18th June 1815. At the moment of victory and in command of the regiment age 34 years » (dédié à la mémoire du major Arthur Rowley Heyland, du 40e régiment à pied de sa majesté britannique, qui a été enterré à cet endroit. Il tomba glorieusement à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815. Au moment de la victoire et aux commandes de son régiment, il était âgé de 34 ans). Le monument tient lieu de cénotaphe.

À côté se trouve la pierre tombale du colonel Henry Walton Ellis. Né en 1783 à Worcester, il sert en Espagne et au Portugal entre 1810 et 1814 avec le 23e régiment des Foot Guards. Chevalier de l’Ordre du Bain, il est nommé colonel en juin 1814, un an avant de prendre part à la bataille de Waterloo. Touché à la poitrine à Mont-Saint-Jean, il décède le 20 juin 1815 des suites de ses blessures. Il est d’abord enterré à Braine-l’Alleud, puis transféré au cimetière de Wavre. Le déplacement de ce cimetière à deux reprises, en 1909 et 1920, et sa désaffectation entre 1955 et 1975 provoquent la perte du corps du colonel. Sa pierre tombale est alors transférée au musée Wellington. Elle comporte une double inscription en français sur une face et en anglais sur l’autre : «To the memory of colonel Sir H. W. Ellis K.C.B. Knight Commander of the Order of the Bath 25th reg[iment] of Welsh fusiliers, killed in action at Waterloo 18 June 1815 / À la mémoire du chevalier H. W. Ellis, K.C.B., colonel du 25e régiment des fusiliers royaux de Galles, tué au combat à Waterloo le 18 juin 1815 ».

Contre un mur se trouve un fragment de la pierre tombale du lieutenant-colonel Richard Fitzgerald. Né en 1774, il sert en Espagne en 1814 et est tué d’un coup de feu à la tête pendant la bataille de Waterloo. Il est enterré dans le cimetière de Wavre, mais sa sépulture disparaît lors du transfert du champ des morts en 1909. Seule une pierre subsiste et a été déposée au musée Wellington. Elle porte l’inscription suivante : « D.O.M. Sacred to the memory of Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald of the 2nd regiment of Life Guards of his Britannic Majesty’s who fell gloriously at the Battle of Belle Alliance, near this town on the 18 June 1815 in the 41st year oh his life, deeply and deservedly regret by his family and friends. To a manly loftinefs [sic] of soul he united all the virtues that could render him an ornament to his profession and to private and social life ». (À la mémoire du plus vertueux des hommes, généralement estimé et regretté de sa famille et de ses amis, le Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald de la Garde du Corps de Sa Majesté Britannique, tué glorieusement à la bataille de la Belle Alliance le 18 juin 1815. R.I.P.).

Dans le jardin a été reconstruit un monument autrefois situé dans le jardin de la maison Pâris. Il est censé renfermer la jambe de Lord Uxbridge, amputé suite à la blessure infligée pendant la bataille de Waterloo. Après l’opération, le tenancier de l’auberge enterra la jambe dans son jardin et la recouvrit d’un monticule de fleurs. Le membre fut par la suite exhumé et placé dans une boîte de verre dans le but d’être exposé aux visiteurs du champ de bataille. La visite de son fils, en 1876, provoqua l’indignation de la famille. En 1880, la jambe de Lord Uxbridge fut enterrée dans le cimetière de Waterloo ; elle fut perdue après la désaffectation de la nécropole. L’endroit qui avait alors « abrité » la jambe à Waterloo fut transformé en mausolée. Détruit en 1991, il fut reconstruit au musée Wellington. Une dalle de pierre bleue a ainsi été encastrée dans un mur de briques rouges. Elle porte une inscription bilingue dont voici l’épitaphe : « Ci est enterrée la jambe de l’illustre, brave et vaillant comte d’Uxbridge, lieutenant général de S.M. britannique, commandant en chef de la cavalerie anglaise, belge et hollandaise, blessé le 18 juin 1815, à la mémorable bataille de Waterloo, qui par son héroïsme, a concouru au triomphe de la cause du genre humain, glorieusement décidée par l’éclatante victoire du dit jour ».

D’autres plaques rappellent le passage à cet endroit du roi d’Angleterre Georges IV en 1821 et du roi de Prusse Frédéric III en 1825. Lord Uxbridge, mort en 1854, est pour sa part enterré en Angleterre, sans une de ses jambes.
 

Chaussée de Bruxelles 147
1410 Waterloo

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Classé comme monument et comme site le 12 octobre 1981

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Ancien manège de Verviers

La très belle façade située devant vous n’est que la partie visible d’un vaste édifice situé à l’arrière et qui, jusqu’en 1931, date d’un incendie qui le détruisit en partie, servit de cirque, manège, music-hall, cinéma et théâtre ! Conçu à l’origine pour une société privée d’équitation, le Grand Manège reçoit, dès son inauguration en 1892, des cirques de passage à Verviers. La société qui en était propriétaire s’y réunissait régulièrement pour y pratiquer l’équitation et le dressage des chevaux. 

Le bâtiment, de style mauresque, est l’œuvre du prolifique architecte Charles Thirion (1838-1920). L’architecture arabe inspirait souvent les hippodromes, manèges et autres cirques construits à cette époque. La façade à rue est longue de 50 mètres et est constituée d’un parement de briques jaunes et rouges dont les reliefs forment des losanges, dents de scies et motifs de broderies. La façade avec les entrées, les halls, le café et les appartements constituent la première partie du bâtiment. La seconde, de forme hexagonale, se situe à l’arrière et était composée de la piste, de la scène et des balcons destinés au public. 

Menacé de démolition au début des années 2000, l’édifice est protégé par une mesure de classement sur proposition de l’Institut du Patrimoine wallon avant d’être brillamment restauré. Il a ensuite été réaffecté en immeuble à appartements et commerces.

Rue du Manège 12-16
4800 Verviers

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Classement comme monument le 28 mars 2003

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G. Focant SPW

Église Sainte-Julienne de Verviers

Œuvre de l’architecte Charles Thirion qui fut très prolifique dans la région verviétoise, l’église Sainte-Julienne a été inaugurée en août 1901. Le projet de création d’une paroisse autonome et de construction d’une nouvelle église était né dix ans plus tôt pour répondre à la demande des nombreux habitants de ces nouveaux quartiers. 

La construction du bâtiment le long et en léger contrebas de l’avenue Léopold II, en surplomb de la place Général Jacques, sur un monticule offrant 20 mètres de dénivellation, l’orientation de la façade principale vers la ville, la rosace et les deux tours confèrent à celui-ci un cachet indéniable mais également un rôle visuel important. 

La dernière phase d’aménagement de l’édifice – installation des vitraux, d’un orgue et la réalisation de peintures monumentales de l’artiste Léon Pringels – fut terminée en 1933-1934. 

Le programme ornemental peint se compose d’extraits de cycles évangéliques traditionnels et occupe l’abside du chœur et tous les tympans de la nef avec une vingtaine de toiles marouflées dont le style rompt avec les vitraux néogothiques. Œuvre d’un tout jeune artiste (trente ans à l’époque), ce décor peint est une création moderne tout à fait exceptionnelle à Verviers.

 

Église Sainte-Julienne de Verviers © G. Focant

Avenue Léopold II
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 avril 2013

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IPW

Maison du prince

Verviers fut en 1651 la dernière à obtenir le titre de Bonne Ville de la principauté de Liège. Elle était située sur le territoire du marquisat de Franchimont, possession liégeoise, et obtient dès lors des avantages fiscaux et le droit d’ériger une muraille défensive. La maison du prince, très belle construction de la fin du 16e ou du début du 17e siècle, servait de résidence au chef de l’État lorsqu’il se rendait à Verviers.

Elle présente un rez-de-chaussée en moellons de grès surmonté d’un étage de pans-de-bois en encorbellement. À gauche de l’édifice, l’annexe de la maison du prince constitue la résidence formelle du prince-évêque. En avancée sur le logis principal, il s’agit d’une construction basse dont l’unique niveau a conservé un revêtement de zinc et des encadrements en bois destinés à moderniser l’ensemble au début du 20e siècle. Selon toute vraisemblance, des pans-de-bois devraient encore se trouver en-dessous de cette intervention contemporaine.

En qualité de marquis de Franchimont, le prince-évêque de Liège possédait donc ce type d’établissement dans la ville d’importance du marquisat. Vraisemblablement, chaque prince-évêque a pu séjourner à Liège, tout du mois à partir d’Ernest de Bavière (1581-1612). L’entretien de la demeure était confié au tenant du moulin banal de Verviers, situé en face, mais détruit par un incendie en 1925 et remplacé par un marché couvert. Longtemps propriété communale, la maison du prince a fait l’objet d’une restauration par un particulier.

Rue de la Tuilerie 2
4800 Verviers, Belgique

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Classée comme monument le 14 mars 2008

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