Jo Van Hove

Porte Chevalier et vestiges des remparts de Bouvignes

Dès le Xe siècle, la ville de Bouvignes fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la porte Chevalier. Elle se situe au centre d’une zone archéologique fouillée à partir de 1994 et conservant d’intéressants vestiges du front nord des remparts médiévaux. Cette porte était autrefois une des deux entrées nord de l’enceinte, rappelée par un court pan de muraille du XVe siècle montant vers la tour de Crèvecœur et conservé sur 8 mètres de longueur. Cette tour est surmontée du parapet de l’ancien chemin de ronde et conserve un morceau de la courtine datée de 1505.

Rue Richier
5500 Bouvignes

carte

Classés comme monument et comme site archéologique le 15 décembre 1999

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue des Potiers n° 12

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue des Potiers. Située dans une propriété clôturée de murs, la maison située au no 12 est implantée perpendiculairement à la ruelle en pente.Il s’agit d’une importante habitation chaulée, en brique et pierre bleue, datant de la première moitié du 18e siècle, plus précisément d’avant 1738. 

Elle a été érigée sur un rez-de-chaussée-cave plus ancien. La porte d’entrée date pour sa part du 19e siècle ; elle a été percée dans le mur de clôture et donne accès à un passage couvert et à un escalier menant à l’étage. À ce niveau se trouve une seconde porte d’entrée, plus ancienne et entourée d’un linteau sculpté. Une belle façade a été préservée côté jardin et affiche quelques ancres en Y. Quatre lucarnes surmontées d’un épi décorent la toiture côté jardin. À l’arrière, contre et au-dessus du mur de clôture, se trouve une annexe construite en pans-de-bois. Un autre très bel exemple de ce type d’ossature est visible aux nos 4 et 6 de cette rue.

Rue des Potiers 12
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 20 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon

 IPW

Maison traditionnelle, rue des Potiers n° 4-6

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la rue des Potiers. Sise perpendiculairement à la rue, la maison située aux nos 4 et 6 est un remarquable édifice du 16e siècle. 

Témoin des anciennes méthodes de construction, elle a conservé une façade en pans-de-bois et torchis, élevée sur un soubassement en pierre calcaire. Le terme « pan-de-bois » doit être différencié de « colombage » avec lequel il est souvent confondu. Le colombage, venant du latin colomba signifiant poteau, indique un type d’ossature bien connu en France composé d’une suite de poteaux. Le mot pan-de-bois, plus général, est avant tout technique. Il s’agit d’un ensemble de pièces de charpente assemblées dans un même plan. Le tout est rempli de briques, de torchis, de plâtre… 

À partir du 17e siècle, ce type de construction est progressivement abandonné dans nos régions. Les maisons allient alors la brique et la pierre de taille. Plusieurs exemples d’édifices en pans-de-bois ont toutefois été conservés en Wallonie, principalement dans les provinces de Liège, Luxembourg et Namur. D’autres exemples peuvent être admirés à Bouvignes, notamment dans les rues Richier et Fétis.

Rue des Potiers 4-6
5500 Bouvignes

carte

Classéecomme monument le 20 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, place du Baillage n° 24

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la place du Baillage. Véritable cœur de la localité, celle-ci compte de très beaux édifices, la plupart des 17e et 18e siècles, dont plusieurs sont classés au titre de monument. 

Après les destructions causées par les troupes françaises au 16e siècle, la ville entame un lent déclin. Au début du 17e siècle, le château comtal se détache de la ville et des ordres religieux s’y installent. En 1672, Bouvignes devient peu à peu une ville ouverte avec le démantèlement de la forteresse et des remparts. De nouvelles constructions apparaissent, notamment place du Baillage et dans les rues environnantes. 

La maison située au no 24 est une bâtisse de type traditionnel de deux niveaux érigée dans la seconde moitié du 18e siècle. Comme la plupart des autres édifices de la localité, celle-ci a été élevée en briques et pierre bleue, matériaux traditionnels de la région à l’époque. Elle présente une haute toiture percée de trois belles lucarnes.

Place du Baillage 24
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 20 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, place du Baillage n° 22

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la place du Baillage. Véritable cœur de la localité, celle-ci compte de très beaux édifices, la plupart des 17e et 18e siècles, dont plusieurs sont classés au titre de monument. 

Après les destructions causées par les troupes françaises au 16e siècle, la ville entame un lent déclin. Au début du 17e siècle, le château comtal se détache de la ville et des ordres religieux s’y installent. En 1672, Bouvignes devient peu à peu une ville ouverte avec le démantèlement de la forteresse et des remparts. De nouvelles constructions apparaissent, notamment place du Baillage et dans les rues environnantes. 

La maison située au n° 22 est une étroite bâtisse de type traditionnel construite dans la première moitié du 18e siècle. Comme la plupart des autres édifices de la localité, celle-ci a été élevée en briques et pierre bleue, matériaux traditionnels de la région à l’époque. Telle la maison située au no 18, elle a été modifiée au 20e siècle, époque où les fenêtres autrefois à croisée ont été remplacées par de plus grandes baies.

Place du Baillage 22
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 20 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison traditionnelle, place du Baillage n° 18

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la place du Baillage. Véritable cœur de la localité, celle-ci compte de très beaux édifices, la plupart des 17e et 18e siècles, dont plusieurs sont classés au titre de monument. 

Après les destructions causées par les troupes françaises au 16e siècle, la ville entame un lent déclin. Au début du 17e siècle, le château comtal se détache de la ville et des ordres religieux s’y installent. En 1672, Bouvignes devient peu à peu une ville ouverte avec le démantèlement de la forteresse et des remparts. De nouvelles constructions apparaissent, notamment place du Baillage et dans les rues environnantes. 

Datée de 1737 au linteau de la porte, la maison située au no 18 présente deux niveaux de trois travées. Comme la plupart des autres édifices de la localité, celle-ci a été élevée en briques et pierre calcaire, matériaux traditionnels de la région à l’époque. Possédant autrefois des fenêtres à croisée (comme sur la maison du Patrimoine médiéval mosan, sa voisine), elle a été modifiée au 19e siècle lorsque les baies ont été élargies.

Place du Baillage 18
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 5 octobre 1982

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Maison du Patrimoine médiéval mosan, Place du Baillage 16

Appelée « grande maison du Marché » ou « maison espagnole », cet édifice est sans aucun doute un des joyaux de la localité.

Construite entre 1569 et 1578, cette imposante bâtisse est de style traditionnel toutefois empreint d’un esprit Renaissance. Érigée en brique et pierre calcaire, elle est surmontée de trois pignons baroques ajoutés vers 1620. La demeure a probablement été bâtie à la demande du maître de forges Gobert Maître-Cocq, avant de passer entre les mains de diverses grandes familles de maîtres de forges jusqu’en 1711. En 1910, la maison est transformée en hôtel de ville et est restaurée une première fois en 1924. 

En 1977, année de la fusion des communes et de l’intégration de Bouvignes à la commune de Dinant, une seconde restauration est entreprise. On rétablit alors la flèche, visible sur un dessin de Remacle le Loup de 1738. L’édifice s’établit sur un plan en L avec une tourelle d’escalier dans l’angle. Les façades comptent un grand nombre de fenêtres à croisée à six jours et de très belles ancres. 

L’ensemble a une nouvelle fois été restauré au début du 21e siècle afin d’y installer un espace muséal. Inaugurée en 2008, la maison du Patrimoine médiéval mosan permet de découvrir la civilisation médiévale dans la région via des collections permanentes mais également l’organisation fréquente d’expositions temporaires.

Place du Baillage 16
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 28 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, place du Baillage n° 4

Le village de Bouvignes abrite de nombreuses maisons de caractère, dans un style très homogène. 

Invitant à la flânerie, les ruelles historiques de la localité sont bordées de maisons remarquables, comme cela est le cas pour la place du Baillage. Véritable cœur de la localité, celle-ci compte de très beaux édifices, la plupart des 17e et 18e siècles, dont plusieurs sont classés au titre de monument. 

Après les destructions causées par les troupes françaises au 16e siècle, la ville entame un lent déclin. Au début du 17e siècle, le château comtal se détache de la ville et des ordres religieux s’y installent. En 1672, Bouvignes devient peu à peu une ville ouverte avec le démantèlement de la forteresse et des remparts. De nouvelles constructions apparaissent, notamment place du Baillage et dans les rues environnantes. Au centre se trouve une ancienne pompe en pierre calcaire du 19e siècle, en forme de pilier. Elle est sommée d’un élément pyramidal lui-même surmonté d’un élément en fer forgé portant une petite sphère en pierre. 

La maison située au no 4, à l’angle de la ruelle du Marché, affiche une façade de type traditionnel de trois niveaux. Elle a été érigée dans la première moitié du 17e siècle et est aujourd’hui une des plus anciennes de Bouvignes. Construite en brique et pierre bleue, elle est rythmée par des bandeaux de chaînes horizontales et percée d’un oculus rond au troisième niveau.

Place du Baillage 4
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 8 mars 1983

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Saint-Lambert de Bouvignes

L’église Saint-Lambert est une imposante église gothique construite dans la première moitié du XIIIe siècle, probablement sur les bases d’un édifice érigé au siècle précédent. Les textes signalent que le sanctuaire a été consacré dès 1217. Il a ensuite été agrandi et remanié aux XVe et XVIe siècles, notamment suite aux dégâts occasionnés par les Bourguignons en 1466 et par les Français en 1554. 

Situé à flanc de colline, il est caractérisé par sa haute tour partiellement construite vers 1550. Elle est précédée de l’abside hexagonale du chœur et de deux petites chapelles, le tout conférant à l’édifice un plan assez inhabituel. La chapelle nord conserve de remarquables colonnes à chapiteaux du début du style gothique. 

De l’autre côté se trouve la nef érigée au XVe siècle mais en grande partie reconstruite entre 1924 et 1927, suite à des dégâts occasionnés au cours de la Première Guerre mondiale. Une petite crypte du XIIe siècle a également été préservée. À l’intérieur sont conservées de nombreuses d’œuvres d’art qui témoignent de plusieurs périodes de l’histoire de l’art. On y trouve ainsi un très beau Christ médiéval en bois et un retable de la Passion en bois polychromé de style Renaissance. Ce dernier a été réalisé dans un atelier anversois en 1554. La chaire de vérité évoque l’époque baroque et provient de l’abbatiale de Floreffe. Enfin, le style classique est présent dans les stalles de l’édifice ; elles sont l’œuvre du grand sculpteur liégeois Guillaume Évrard.

 

Église Saint-Lambert de Bouvignes © IPW

Place du Baillage

5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 28 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte de la Val à Bouvignes

Située contre l’église Saint-Lambert, juste au nord du chœur occidental, la porte de la Val témoigne des anciennes fortifications de Bouvignes. Dès le Xe siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château comtal. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratifs, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sévèrement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour de la Val. Elle constitue un remarquable vestige d’une des plus importantes portes d’entrée de la ville médiévale. Composée de deux tours circulaires encadrant un passage voûté, son nom provient du fait que le ruisseau de la Val passe juste en dessous du passage d’entrée. Érigées à la fin du XIVe siècle, ces tours ont un diamètre de 8,50 mètres.

Place de la Trompette
5500 Bouvignes

carte

Classée comme monument le 29 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon