Charleroi

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Marc Feulien : l'arc

L’intégration de Marc Feulien à la maison du bailli est une œuvre très simple, dépouillée, abstraite mais riche de portée symbolique. Disposant d’un mur grand mur blanc et aveugle, traversé et coupé visuellement par une passerelle reliant les premiers niveaux des édifices anciens et modernes, Marc Feulien a travaillé sur le rituel du passage, préoccupation dans son travail depuis les années nonante. Non loin, à l’Eden, Centre Culturel régional, le plasticien avait exploité cette thématique pour une intégration commandée lors de travaux de rénovation de la salle de spectacle. Il s’agissait là de la traversée de systèmes cubiques. Ici, Marc Feulien insère, dans l’épaisseur du mur, un encadrement carré rouge. L’idée de passage a lieu dans l’image formée sur le mur, comme si le spectateur pénétrait dans le paysage abstrait mais aussi plus concrètement d’un lieu vers un autre. Le quart supérieur gauche du quadrangle est détaché du mur, perpendiculairement, afin d’obtenir une section en « L » renversé, surplombant la passerelle. Visuellement, lorsque l’on entre dans l’espace d’accueil, l’œil reconstitue le carré initial, il discerne aussi l’orientation vers l’ancien édifice que suggère la partie en décrochage.

Ici, le travail sur le bois laqué étonnera les amateurs de l’œuvre de Marc Feulien. Céramiste de formation, celui-ci a constamment exploité les effets de matière et de texture. Dans ses céramiques, ses pierres taillées et ses fontes, il s’est largement inspiré des tonalités et des matériaux qu’il trouvait dans les paysages industriels de sa région natale. Ici, le choix du rouge laqué s’est opéré par contraste. Le rouge primaire, choisi également pour le mobilier métallique, marque la scission entre le passé et le présent, il parvient à la même perfection en terme de traitement industriel que les autres matériaux utilisés dans l‘architecture (acier inoxydable, pierre polie…). Cependant, dans l’esprit de Marc Feulien, l’analogie entre la terre et le carré reste évidente. Le carré est le symbole du lieu idéal, sa propre synthèse spatiale du paysage.

Le site : l’ancienne maison du Bailli à Charleroi - "espace Wallonie"

Comme la plupart des cités industrielles de Wallonie, Charleroi compte parmi ces villes dont les centres historiques ont connu de profonds bouleversements au XIXe siècle. De la forteresse du XVIIe siècle, démantelée en 1868, il ne subsiste que peu de vestiges, sinon un tracé significatif des rues de la Ville Haute. Parmi ces témoins du passé, il subsiste la maison du bailli, érigée en 1780 et située aujourd’hui au n°3 de la rue Turenne.

Sa façade, tournée vers l’un des côtés de l’hôtel de ville art déco (1936), est typique du style Louis XVI. L’intérieur comme l’extérieur ont fait l’objet de travaux de restauration importants en 2000.

À l’arrière de l’édifice, après avoir procédé à la démolition de plusieurs immeubles, une communication a été établie sur une place publique et un passage pédestre vers la plus importante artère commerciale de la Ville. Une extension contemporaine à la maison du Bailli a été construite d’après les plans de l’architecte Jean-Michel Autenne.Un intéressant contraste entre les façades a été ainsi créé. On retrouve d’un côté, l’édifice avec deux niveaux, son entrée axiale sous une allège millésimée 1780, un parement de briques enduites sur un soubassement en pierre calcaire ; de l’autre, une façade résolument contemporaine de verre et d’acier inoxydable. Entre ces deux univers, l’espace intérieur de la nouvelle construction profite d’une cour intérieure pour gérer le passage de l’ancien édifice vers le nouveau. C’est donc autour de ce vide central qu’est organisé, tout en transparence, le nouveau hall de lEspace Wallonie de Charleroi et de l’Agence wallonne à l’exportation (Awex). C’est là, au cœur de l’espace public que se situe, sur un mur de briques enduites de 5 x 9 m, l’intervention de Marc Feulien.

Adresse : rue de France, 3 6000 Charleroi

Conditions d'accès : l'espace Wallonie vous accueille du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h 00.

Contact : 071 20 60 80

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Naos Atelier

Le hall d’accueil de cette antenne des services régionaux à Charleroi a été entièrement aménagé par le bureau de design liégeois Naos Atelier. L’un de ses fondateurs, Pierre Jeghers a cherché une dimension poétique plus très forte à cet espace de 50 m² destiné à accueillir les visiteurs. Parce que l’intégration artistique prenait place dans un imposant édifice dont l’architecture ne rappelait pas particulièrement la personnalité de la ville, le hall voulait d’emblée la relater plus intimement.

Naos Atelier s’est d’une part chargé de réaliser le mobilier, comme il l’aurait fait pour tout autre espace d’accueil, mais en donnant d’autre part une dimension narrative très marquée par la présentation de cliché photographiques.

L’idée maîtresse de cette intégration est de contrarier la fonction de cet espace, initialement conçu comme un lieu de passage, par le présentation d’un album photo, un livre ouvert sur le passé, rempli d’images de gens qui ont façonné l’histoire de la cité. Naos Atelier a réalisé ce choix d’images qui interpellent au sein des collections du Musée de la Photographie de Charleroi. Monde ouvrier dans sa dimension naturaliste et poétique, exil des travailleurs italiens en Wallonie, paysages industriels nocturnes… tels sont quelques-uns des sujets des photographies de Roger Anthoine, Herman Chermanne ou Jean-Louis Sieff, visibles dans le hall. Loin des images clichées du Pays noir, à l’encontre d’une vision misérabiliste, c’est le caractère humain et généreux de la ville qui est constamment exploré. En provoquant une trace émotionnelle qui incite à marquer un temps d’arrêt, l’espace devient autonome, hors du temps, déconnecté des réalités contemporaines. Les photographies sont placées sur trois bornes faisant songer à des colonnes Morris ou sur les murs vierges. Les images sont imprimées sur des films transparents couleurs sépia façon diapositives ou sur des supports papiers traditionnels. Des phrases de l’historien Carl Havelange prolonge le contenu visuel.

Quant au mobilier, entièrement en bois (merbau), chaleureux et sobre, il trouve la meilleure adéquation entre l’esthétique inhérente aux matériaux traditionnels et les technologies nouvelles qui les mettent en œuvre. Cet équilibre est l’un des leitmotive du travail de Naos Design.

Le site : l’îlot de l’Écluse à Charleroi - Services extérieurs du SPW xxx de la direction générale des Routes et Bâtiments, de la direction générale de l'Agriculture, des ressources naturelles et de l'Environnement et de la direction générale de l'Aménagement du Territoire, du Logement, du Patrimoine et de l'Energie Actualiser

Le complexe administratif de l’îlot de l’Écluse regroupe divers services régionaux. Ce quartier au bord de la Sambre, situé entre les rues de l’Écluse, de Marcinelle et le quai de Brabant, a connu de profondes transformations au cours des années 1990. On est bien loin de l’époque où un pont et une écluse donnaient des accents pittoresques au lieu. Dès les années 1930 déjà, le cours initial de la Sambre fut modifié pour céder sa place à l’un des principaux boulevards de la Ville basse – le boulevard Joseph Tirou. Aujourd’hui, c’est le pont de la Résistance qui sépare ce quartier du centre de la commune de Marcinelle. Paysage urbain éclectique, prédominé par l’industrie lourde, une gare tentaculaire, un périphérique en viaduc, un quai de Sambre avec ses bâtisses patriciennes art déco et ses immeubles à appartement modernistes, une statuaire de Constantin Meunier (1903), etc., les abords de l’îlot de l’écluse constituent l’un des lieux les plus contrastés de Wallonie.

Réalisation des Sociétés interprofessionnelles d’architectes Dooms en collaboration avec le bureau Nokerman, le complexe immobilier de l’îlot de l’Écluse s’étend sur 14 000 m². Sa sobriété est celle qui caractérise différents édifices érigés par le Service public de Wallonie, à Jambes notamment.

Adresse : rue de l'Écluse, 22  6000 Charleroi

Conditions d'accès : hall d'entrée accessible aux heures de bureau

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Dominique Bonsang : un jardin de transition

Concevoir un jardin destiné à accueillir des sculptures des artistes "différenciés" du Créahm et situé entre des bâtiments à l'architecture contemporaine classique était une tâche difficile ! Autant essayer de concilier, l'informel et le formel, l'irrationnel et le rationnel. Ce pari, l'architecte paysagiste, Dominique Bonsang, l'a pourtant relevé, lors de la conception du jardin de plantations de l'Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées (AWIPH), où prennent place les êtres imaginaires du fabuleux "zoo" inventé par les artistes du Créahm.

Un réseau d'allées rectilignes découpe l'espace de manière à faciliter les déplacements. Mais l'itinéraire amène invariablement les passants à circuler autour d'une fontaine centrale en forme de pyramide. Celle-ci concrétise symboliquement le glissement imperceptible de l'organisation rationnelle du jardin vers le monde irrationnel des sculptures. Les oeuvres sont entourées d'écrins de verdure qui forment des enclos, à la géographie informelle, qui assurent une transition entre l'esprit des sculptures et celui de l'architecture du bâtiment. La traversée du parc se mue alors en une promenade surprenante à travers un monde fantastique.

Le site : le site Saint Charles à Charleroi - Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées (AWIPH)

Depuis 1994, la Région wallonne est compétente pour certaines matières relatives à la politique en faveur des personnes handicapées. C'est pourquoi, par un décret de son conseil régional, daté du 6 avril 1995, elle a créé l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées (AWIPH). Dans la foulée, le Gouvernement wallon a également décidé d'ériger le siège de cette nouvelle institution sur le site Saint-Charles, à Charleroi.

Le ministre régional wallon de l'Action sociale, Willy Taminiaux, a alors suggéré d'insérer des oeuvres d'artistes handicapés mentaux, sur ce nouveau site. Il a confié au centre liégeois d'accompagnement aux handicapés mentaux adultes, Créahm (Création - Handicap mental), le soin de coordonner ce projet qui doit, toujours selon la volonté d'ouverture du ministre, impliquer d'autres institutions de ce type, établies en Wallonie.

La Commission des arts de la Région wallonne a alors été chargée d'assurer la bonne implantation de ce parc de sculptures et d'organiser un concours, afin de choisir un projet d'architecture paysagère pour conformer le jardin à ces nouveaux occupants ! C'est à l'architecte paysagiste Dominique Bonsang (bureau Verazur) qu'a été confiée cette délicate mission.

Adresse : rue de la Rivelaine, 21 6061 Charleroi

Conditions d'accès : zone de jardin accessible sans restriction

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La chapelle Notre-Dame de Grâce

Les armoiries des comtes de Sainte-Aldegonde entourées du collier de la Toison d’Or au-dessus de l’entrée de la chapelle Notre-Dame de Grâce à Gosselies © IPW

Les armoiries des comtes de Sainte-Aldegonde entourées du collier de la Toison d’Or au-dessus de l’entrée de la chapelle Notre-Dame de Grâce à Gosselies

Si les localités de l’actuelle commune de Charleroi étaient, sous l’Ancien Régime, réparties entre le comté de Namur (Charleroi ou Gilly par exemple) et la principauté de Liège (Marcinelle, Couillet…), la localité de Gosselies était quant à elle une terre franche relevant du duché de Brabant. Au début du XIIe siècle, Gosselies se résumait à un château fort et une terre indivise relevant pour partie du Brabant et de Namur. Progressivement, à l’Époque moderne, elle opta pour la nationalité brabançonne ; son statut de terre franche fut reconnu par le duc de Brabant en 1597.

Située place des Martyrs, une haute tour constitue le seul vestige de l’ancien château médiéval de Gosselies. L’édifice fut construit de 1423 à 1534 par la famille de Bousies, seigneurs de Gosselies, dont les armes sont encore inscrites au-dessus de l’entrée.

La chapelle Notre-Dame de Grâce conserve un témoin de l’appartenance de la localité aux Pays-Bas espagnols. Ce petit oratoire en moellons de grès et pierre calcaire a été bâti dans la seconde moitié du XVIIe siècle et transformé en habitation au siècle suivant. Sur la façade, la porte principale est surmontée d’un arc en anse de panier portant les armes des comtes de Sainte-Aldegonde, entourées du collier de la Toison d’Or. Originaire de Saint-Omer, la famille Sainte-Aldegonde remonte au XIIe siècle et migre au XVe siècle vers la Flandre où ses membres s’impliquent dans la politique espagnole. Deux d’entre eux deviennent conseillers de Charles Quint. Le comte Maximilien de Sainte-Aldegonde, conseiller des archiducs Albert et Isabelle, reçoit en effet l’ordre de la Toison d’Or et est promu comte du Saint-Empire le 4 mai 1605.

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La chapelle Notre-Dame de Grâce
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Les armoiries des comtes de Sainte-Aldegonde entourées du collier de la Toison d’Or au-dessus de l’entrée de la chapelle Notre-Dame de Grâce à Gosselies © IPW
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Le site de la ville haute

Vue aérienne de la ville de Charleroi. Au centre, la place Charles II et ses rues en étoile rappellent le tracé des rues de l’ancienne place forte. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Vue aérienne de la ville de Charleroi. Au centre, la place Charles II et ses rues en étoile rappellent le tracé des rues de l’ancienne place forte

Le cas de la ville haute de Charleroi est bien différent de celui de ces cités centenaires et millénaires qui existent en Wallonie depuis l’Antiquité et le Moyen Âge. Charleroi est véritablement le fruit de la volonté du roi d’Espagne de protéger ses frontières et peut être dans son entièreté considérée comme une trace de l’ancien comté de Namur. Le Traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659 mettait fin à une longue guerre entre Français et Espagnols. Le roi Philippe IV d’Espagne s’efforça, après la fin de ce conflit, de renforcer à nouveau les frontières des Pays-Bas espagnols, sévèrement meurtries. Il décida de la création d’une forteresse nouvelle face à la France, près du village de Charnoy. Située sur la rive gauche de la Sambre, complétée par deux vallons latéraux et créant un éperon barré propice à une fonction défensive, la place forte sort de terre en 1666. La ville nouvelle est baptisée Charleroi en l’honneur du nouveau roi d’Espagne Charles II. La place forte, à vocation militaire uniquement, épouse la forme d’un hexagone embastionné autour de fossés à escarpes et contrescarpes et zones inondables. Un an plus tard, la forteresse fut déjà abandonnée par les Espagnols après un démantèlement partiel ; les Français prendront le relais et décidèrent dès 1668 de la reconstruire. Supervisés par les ingénieurs Choisy et Vauban, les travaux offrirent à Charleroi un plan radioconcentrique défini par l’actuelle place Charles II dont les rues adjacentes témoignent encore de la physionomie défensive du XVIIe siècle. Les Français fondèrent également une ville, entamèrent une œuvre d’urbanisation et installèrent progressivement une population civile. Le sort de Charleroi ne cessa d’évoluer dans les décennies suivantes : entre 1678 et 1748, la forteresse releva des Français, fut reprise par les Espagnols et intégra les Pays-Bas autrichiens. Elle fut une dernière fois modifiée en 1816 par les Hollandais avant d’être abandonnée progressivement après l’indépendance de la Belgique. Désarmée par étapes, elle fut démantelée à partir de 1867.

L’ancienne maison du bailli à Charleroi © IPW

L’ancienne maison du bailli à Charleroi

La pierre de fondation fleurdelisée à l’entrée de l’église Saint-Christophe de Charleroi © IPW.

La pierre de fondation fleurdelisée à l’entrée de l’église Saint-Christophe de Charleroi

De son riche passé de place défensive, Charleroi n’a malheureusement gardé que très peu de traces visibles. La Révolution industrielle et l’urbanisation effrénée ont résolument transformé le visage de la ville. La place Charles II correspond à l’ancienne place d’armes de la forteresse dont elle a gardé la forme hexagonale. L’église Saint-Christophe, située sur cette place, est l’héritière d’une chapelle construite en 1667 par les Français. Une pierre de fondation de cette chapelle disparue, millésimée 1667 et frappée de trois lys de France est toujours conservée dans le porche d’entrée de l’église actuelle. Les bâtiments d’importance de la place d’armes telle la caserne de cavalerie ou la maison du gouverneur, ont tous disparu. La maison du bailli, aujourd’hui occupée par l’Espace Wallonie, se trouve toujours rue Turenne, à proximité de l’hôtel de ville. Datée de 1780, la bâtisse construite en briques enduites et pierre calcaire a fait l’objet d’une belle restauration. La porte est surmontée du millésime, d’une couronne et de guirlandes taillées dans le calcaire. Classé en 1989, cet édifice est un témoin privilégié de l’architecture civile de l’époque ; elle abritait le bailli, représentant de justice dans la ville haute.

La borne du génie située au coin de la rue Turenne et de la rue du Beffroi à Charleroi © IPW

La borne du génie située au coin de la rue Turenne et de la rue du Beffroi à Charleroi

Non loin de là, au coin de la rue Turenne et de la rue du Beffroi, une borne marquée du nombre 80 et de la lettre G fait référence au génie, organisme qui décidait de l’alignement des habitations dans la forteresse. La chapelle Sainte-Anne, située rue de la chapelle, a pour sa part été bâtie en 1819. Récemment restaurée, elle a été élevée en pierre calcaire et briques enduites et conserve toujours deux pierres de commémoration antérieures à son édification rappelant le nom des donateurs à l’origine de la construction de l’édifice primitif en 1682, les gouverneurs de la place forte de Charleroi, Juan de la Paz Tementio et Don Juan Antonio Sarmiento y Camudio.

La pierre de commémoration du gouverneur Juan de la Paz Tementio sur la façade de la chapelle Sainte-Anne à Charleroi © IPW

La pierre de commémoration du gouverneur Juan de la Paz Tementio sur la façade de la chapelle Sainte-Anne à Charleroi

Quelques vestiges des fortifications existent encore mais sont invisibles depuis la chaussée. Dans les caves du café « le Corto », situé rue de Montigny, sont conservées des casemates ainsi qu’un tronçon de souterrain qui semblent dater de la forteresse française. Rue de Dampremy, les caves de l’immeuble situé au no 61 abritent encore une voûte de soutènement qui appartiendrait au chemin couvert de la forteresse française. À gauche du bâtiment se trouve une casemate et, dans le jardin situé dans l’îlot, un long mur en pierre témoigne vraisemblablement des fortifications espagnoles ou françaises.

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La pierre de fondation fleurdelisée à l’entrée de l’église Saint-Christophe de Charleroi © IPW
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La borne du génie située au coin de la rue Turenne et de la rue du Beffroi à Charleroi © IPW
La pierre de commémoration du gouverneur Juan de la Paz Tementio sur la façade de la chapelle Sainte-Anne à Charleroi © IPW
Vue aérienne de la ville de Charleroi. Au centre, la place Charles II et ses rues en étoile rappellent le tracé des rues de l’ancienne place forte. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
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Le monument aux armées françaises

Sur l’esplanade de la gare de Charleroi-Sud se trouve un monument en hommage aux armées françaises. Érigé par l’association franco-européenne de Waterloo en collaboration avec les autorités françaises et la ville de Charleroi, il a été inauguré le 19 septembre 1997. Il représente un tambour posé sur un socle de quatre niveaux sur lesquels se trouvent diverses inscriptions faisant référence à la présence des armées françaises dans la région : « Jemappes 1792 – Fleurus 1794 – Ville de Charleroi / Ligny 1815 – Waterloo 1815 – Ministère français des anciens combattants / Louvain 1831 – Anvers 1832 – Fondation Napoléon et tant d’autres donateurs / Charleroi 1914 – Gembloux 1940 – Association franco-européenne de Waterloo ».

 

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La chapelle Notre-Dame-des-Affligés à Jumet

Ancien lieu de culte et de pèlerinage connu depuis le XVIe siècle, la chapelle actuelle a été érigée en brique et calcaire sur un plan octogonal en 1677. En 1707, un porche agrandit l’ensemble en venant s’accoler au plan d’entrée. La chapelle est sommée d’un clocheton piqué d’une croix, sur une toiture d’ardoises en dôme. Dans les jours ayant précédé les batailles de Ligny et des Quatre-Bras, la chapelle est transformée en hôpital civil suite aux combats menés dans la région de Charleroi contre les Prussiens le 15 juin 1815. Ici, les hommes de la 7e division d’infanterie se reposent et se font soigner sous une chaleur accablante.

 

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Le château de Cartier à Marchienne-au-Pont

Construit au début du XVIIe siècle à l’emplacement d’une demeure seigneuriale plus ancienne, le château Bilquin de Cartier est un vaste ensemble composé de bâtiments en brique et pierre calcaire disposés autour d’une cour d’honneur accessible par un porche. On y trouve encore deux ailes de logis et quelques éléments défensifs du mur nord.

Venu de Solre-sur-Sambre dans le but de se diriger vers les zones de combat, le général Drouet d’Erlon loge à cet endroit dans la nuit du 15 au 16 juin 1815. À l’époque, le château conserve encore une seconde cour et sa muraille fortifiée dominant la Sambre. C’est à Marchienne-au-Pont que l’avant-garde française passe la Sambre dans le but de rejoindre Gosselies ; c’est le 1er corps d’armée conduit par Drout d’Erlon, fort de plus de 20.000 hommes, suit.

 

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La plaque au général Letort

Le 15 juin 1815, l’empereur se trouve à Charleroi et est protégé par des escadrons de service de sa garde, placés sous le commandement de son aide de camp, le général Louis Michel Letort. Dans l’après-midi, le général se lance à l’assaut de deux carrés prussiens entre Gilly et Farciennes. Rapidement maîtrisés, les Prussiens fuient vers Farciennes et Lambusart mais, dans la bataille, le général est blessé d’une balle dans le ventre. Transporté dans une maison de l’actuelle ville basse, il décède malgré les soins qu’on lui procure. Une plaque commémorative, installée sur la façade de l’immeuble situé au no 88 du boulevard Tirou, lui rend hommage : « Le Général Comte Letort, Aide de Camp de l’Empereur Napoléon Ier, est mort dans cette maison le 16 juin 1815 ».

 

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Le siège de la Banque nationale

Dès le 15 juin 1815, les Français se trouvent aux abords de Charleroi. Des combats ont lieu à Jumet et Gilly contre les troupes prussiennes alors qu’arrive l’empereur. Vers midi, Napoléon établit son premier quartier général au château Puissant, demeure de la veuve d’un maître de forges, qui a été détruit depuis. Il se rend ensuite dans la ville haute où il rencontre les maréchaux Ney et Grouchy, auxquels il confie respectivement le commandement de l’aile gauche et de l’aile droite de l’armée. Ney dirige les troupes lors de la bataille des Quatre-Bras, Grouchy se bat à Ligny. L’empereur passe la nuit du 15 au 16 juin à cet endroit ; il y est l’hôte de Catherine d’Heusy et de son fils, Ferdinand Puissant. En 1871, la demeure est vendue à la Banque nationale de Belgique, qui fait démolir le château en 1912 pour y ériger un nouveau bâtiment. Afin de rappeler la destinée des lieux au cours de la campagne de 1815 une plaque commémorative a été apposée sur la façade de la banque à l’initiative de la société belge d’études napoléoniennes le 21 septembre 1952. Décorée de l’aigle impériale et du chiffre de Napoléon, on peut y lire « Ici s’élevait le Château Puissant dans lequel, deux jours avant Waterloo, Napoléon Ier, Empereur des Français, établit son quartier général la nuit du 15 juin 1815 ». Le mur portant cette plaque a depuis été détruit, la plaque a été enlevée et non encore replacée.

 

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