Léonard Hubert
Culture, Musique
Bellaire 07/04/1819, Paris 06/05/1890
Pur produit du Conservatoire de musique de Liège où il reçoit une formation de Rouma, condisciple de César Franck, le jeune virtuose est admis, à l’âge de 16 ans, au conservatoire de Paris où sa formation est encadrée par Habeneck (1836-1839). Élève de Mendelssohn dont il devient l’ami à Leipzig en 1844 et qu’il accueille à Liège en 1846, Léonard qui croise aussi la route de Mozart, fait partie des violonistes les plus doués de son temps : de nombreuses tournées lui permettent de sillonner les grandes villes européennes où il assied sa réputation de grand virtuose. Il se fait l’interprète le plus brillant du « son liégeois », typique de l’école liégeoise traditionnelle de violon.
Nommé professeur principal de violon au Conservatoire de musique de Bruxelles (1848-1867), il se fixe à Paris en 1866 ; en jouant les œuvres de Saint-Saëns, Fauré, d'Indy ou Lalo, il fait les beaux soirs de la Société Nationale. Cependant, durant la guerre franco-allemande, il revient à Liège où il tient une classe de quatuor au Conservatoire de Liège (1870-1872). Nommé au Conservatoire de musique de Liège, il résilie sa charge et retourne à Paris. Premier violoniste à Paris vers 1880, il devient l’ami de Fauré qui lui dédie deux quatuors à clavier. Hubert Léonard était aussi compositeur. Son monument funéraire est au Père Lachaise à Paris.
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Musée des Beaux-Arts, Exposition Le romantisme au pays de Liège, Liège, 10 septembre-31 octobre 1955, Liège (G. Thone), s.d., p. 192
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p 391, 396 ; t. IV, p. 351
Paul Delforge