Thierry Lanotte Architecture

Ancienne maternité provinciale de Namur

Les anciens services du MET, aujourd’hui intégrés au nouveau Service public de Wallonie (SPW), ont transformé en profondeur de 2004 à 2007 les 8.350 m2 de l’ancienne maternité provinciale de Namur à Salzinnes (1954), où travailla le docteur Willy Peers (1924-1984), pour y implanter les éditions et l’imprimerie du SPW, ainsi que le département de la Géomatique du Secrétariat général.

Ne laissant du bâtiment existant que le squelette structurel constitué par les poutres et les colonnes, le projet du bureau Thierry Lanotte dégage en son centre un important atrium qui articule sur six niveaux toutes les circulations et les échanges fonctionnels des services. Au niveau inférieur, un restaurant et une cafétéria complètent la fonction d’accueil du lieu, fonction qui est par ailleurs amplifiée par la création d’une scénographie végétale et aquatique mise en espace par l’artiste Pierre Courtois. Les espaces de travail, greffés directement en étoile sur cet espace fédérateur central, se développent suivant une configuration horizontale plutôt que verticale. Une exigence particulière est mise sur le traitement des façades et des volumes extérieurs.

La fusion du MRW et du MET

L’achèvement du centre administratif de la Région wallonne à Salzinnes aura coïncidé avec le démarrage effectif, en 2007, du processus de fusion des deux ministères de la Région wallonne, le MRW (datant de 1981) et le MET (datant de 1989). Le Gouvernement régional adopta les grandes lignes de cette fusion en septembre 2007 et celle-ci devint opérationnelle moins d’un an plus tard, l’ensemble des neuf mille agents de la Région étant désormais regroupés sous une seule et même autorité, répartis en six « Directions générales opérationnelles » (DGO) assistées par deux « Directions générales transversales » d’appui.

Chaussée de Charleroi 85
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Ancienne imprimerie Vaillant-Carmanne

Situé entre deux habitations et magasins également du xixe siècle repris dans le nouvel inventaire Patrimoine architectural et territoires de Wallonie (volume Liège, 2004, p. 302), cet édifice a vu, lui, son rez-de-chaussée profondément remanié au XXe siècle.
 

L’imprimerie H. Vaillant-Carmanne, fondée en 1838, poursuivit ses activités jusqu’à la fin du xxe siècle. Avant de s’installer place Saint-Michel, au pied de la rue Haute- Sauvenière, elle avait ses locaux dans le « Carré », au numéro 8 de la rue Saint-Adalbert et cette adresse fut aussi celle de la revue symboliste La Wallonie, imprimée par Vaillant-Carmanne, que fonda et dirigea de 1886 à 1892 le jeune poète liégeois Albert Mockel (1866-1945). « Événement rare : un poète de vingt ans invente le nom de son pays », écrira plus tard une autre grande figure du Mouvement wallon, Marcel Thiry.

C’est grâce à Albert Mockel et au titre de sa revue que le nom Wallonie devint d’usage courant. Dès cette année-là, par exemple, pour évoquer les terribles émeutes prolétariennes qui avaient secoué en mars 1886 le sillon industriel wallon en faisant plusieurs dizaines de morts, le leader socialiste César De Paepe écrivait que le mouvement s’était propagé à travers « toute la Wallonie, depuis la frontière prussienne jusqu’à Tournai ».

Si l’imprimerie Vaillant-Carmanne a fermé ses portes à la fin du XXe siècle, le nom et l’idée qu’elle a contribué à populariser sont plus que jamais vivants.

rue Saint-Adalbert 8
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Ancienne Bourse de commerce de Namur

De style néo-Renaissance, la Bourse de commerce a été édifiée à partir de 1932 en briques et calcaire selon les plans de l’architecte E. Dickschen, d’après un avant-projet d’E. Frankinet. Elle fut inaugurée en 1934. Plusieurs bâtiments de la place d’Armes avaient été détruits au cours des bombardements de la Première Guerre mondiale et le nouveau bâtiment avait été édifié grâce aux réparations de guerre versées par l’Allemagne.

À l’arrière du bâtiment subsiste une ancienne tour d’enceinte, la tour Saint-Jacques, devenue beffroi de la ville de Namur, et, à ce titre, aujourd’hui, classée au patrimoine mondial de l’Unesco avec les autres beffrois wallons. Complètement restructurée voici peu suivant les plans de l’architecte Marc Jortay, la Bourse de commerce accueille actuellement un centre de Congrès ultra moderne après avoir abrité longtemps le Parlement wallon.

 

1961, 1968 : les Congrès constitutifs du MPW et du RW

Fondé dans la foulée des grandes grèves de l’hiver 1960-1961 contre la loi unique, le Mouvement populaire wallon regroupe essentiellement des syndicalistes de gauche, à l’initiative d’André Renard. Ayant pour objectif le fédéralisme, le succès du mouvement est rapide et de nombreuses régionales sont fondées suite à l’annonce officielle de sa création, faite à Namur le 27 mars 1961. Présidé par André Renard, le premier Congrès du MPW regroupe près d’un millier de personnes à la Bourse de commerce les 18 et 19 novembre 1961.

Moins de sept ans plus tard, la crise linguistique et la radicalisation du Mouvement wallon débouchent sur une autre étape parmi les plus fondamentales de l’histoire du Mouvement wallon avec le Congrès constitutif, le 9 juin 1968, du Rassemblement wallon qui regroupe plusieurs partis fédéralistes sous l’impulsion de son premier président François Perin. Le RW prendra rapidement de l’importance sur la scène politique francophone (en obtenant jusqu’à 20 % des suffrages en 1971) et jouera un rôle essentiel d’aiguillon et de propositions constructives dans la réforme de l’État de 1970 et dans la régionalisation préparatoire de 1974.

 

1981 : le premier siège du Conseil régional wallon

L’ancienne Bourse de commerce fut également et surtout le siège du Conseil régional wallon avant son installation au Saint-Gilles. D’octobre 1980 à l’automne 1981, le CRW avait siégé dans la grande salle de l’hôtel Sofitel de Wépion, louée à cette fin par la Ville de Namur, qui mit ensuite les locaux de la Bourse à la disposition du Conseil. Celui-ci regroupait initialement tous les députés et sénateurs élus en Wallonie et il ne disposa d’une composition propre et d’élus distincts des élus fédéraux qu’à partir des élections de juin 1995, les premières du genre. Le parlement de la Région wallonne siégea à la Bourse de commerce du 23 décembre 1981 jusqu’à l’inauguration du Saint-Gilles en septembre 1998, sous la présidence d’André Cools (1981-1985), de Charles Poswick (1985-1988), de Willy Burgeon (1988-1995), de Guy Spitaels (1995-1997) et d’Yvan Biefnot (1997-1999), outre un bref intérim de trois mois de Valmy Féaux de février à mai 1988.

 

Le tableau de cette législature ne serait pas complet sans un mot sur l’ambiance différente qui régnait entre les parlementaires wallons, bien moins compassée qu’au parlement fédéral. Contacts humains directs, simplicité, cordialité, y compris avec les ministres : on y apprenait différemment le débat démocratique bien plus en terme de discussion que d’affrontement. On y nouait aussi des amitiés et je ne peux pas ne pas évoquer avec tendresse Henri Mordant dont les qualités humaines et la grande culture m’avaient d’emblée séduit. Témoignage de José Daras, in L’Aventure régionale, p. 308. 

Places d’Armes
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW - G. Focant

Ancien palais de justice d'Arlon

Situé sur ce grand espace entièrement pavé qu’est la place Léopold, le palais de Justice d’Arlon est érigé à partir de 1864 selon les plans de l’architecte de la ville, Albert-Jean-Baptiste Jamot. De style néogothique, il offre une nouvelle variété architecturale à l’ensemble, sur lequel se trouve déjà un palais provincial néoclassique. Le palais de Justice est inauguré le 13 septembre 1866 à l’occasion de la joyeuse entrée de Léopold II à Arlon.

Cet élégant bâtiment est composé d’un corps principal fait de trois niveaux et de deux ailes plus basses. La bâtisse se trouve sur un haut soubassement. L’accès à l’édifice se fait par un imposant perron à double volée en haut duquel se trouvent trois portes en arc-brisé. Un fronton orné d’une corniche, d’une frise, d’arcatures en relief et de trois clochetons surmonte l’ensemble. Les armoiries des dix principales villes de la province1 ont été taillées dans la pierre entre les linteaux supérieurs du premier étage et les fenêtres du second.

Le bâtiment abritait principalement la cour d’assises du Luxembourg et le tribunal de première instance mais depuis avril 2003, l’entièreté des services judiciaires a intégré les bâtiments du nouveau palais de Justice d’Arlon. Aujourd’hui, l’ancien palais de Justice est devenu un pôle culturel majeur pour Arlon et la région. Les lieux accueillent concerts, représentations théâtrales, expositions, défilés, boutiques éphémères, conférences… 

1908 : le Congrès international de langue française

Tenu à Arlon du 20 au 23 septembre 1908 dans le palais de Justice, le Congrès pour la culture et l ’extension de la langue française fut un événement de grande importance pour la petite ville sud-luxembourgeoise. De nombreux congressistes participèrent aux travaux des trois principales sections, constituées dès l’ouverture le lundi 21 septembre : une section littéraire (présidée par le poète Émile Verhaeren), une section de propagande et une section pédagogique. La section de propagande ouvrit d’ailleurs ses débats sur la lecture d’un rapport de Julien Delaite, président de la Ligue wallonne, qui émit le voeu de voir la langue française  rester l ’unique lien d’échange entre « les deux races qui constituent notre nationalité ».

Les débats furent interrompus la journée du 22 septembre afin que les congressistes se rendent à Luxembourg, pour une réception. La séance de clôture du Congrès, tenue dans la salle de la cour d’assises le mardi 23 septembre à 16h, vit l’adoption de la plupart des décisions prises en section : développement de la culture française dans le monde, notamment via la presse et la littérature en général, augmentation des études phonétiques… Le Congrès d’Arlon fut donc l’occasion pour les militants wallons, réunis autour de francophones du monde entier, de faire la part belle à la langue française dans une région frontalière.

Place Léopold
6700 Arlon

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www.palaisarlon.be

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

ASBL Archives photographiques namuroises

Ancien hôtel Sofitel à Wépion

L’ancien hôtel Sofitel de Wépion, aujourd’hui intégré dans la chaîne Léonardo après avoir fait partie de celle des Novotel, est un vaste bâtiment plat en bord de Meuse, édifié en 1973 et comptant plus d’une centaine de chambres et de nombreuses salles de réunion pour séminaires.

1980-1981 : la première session du Conseil régional

Le 14 mai 1979, une Assemblée informelle des Parlementaires de la Région wallonne avait été réunie à Namur à la demande de Jean-Maurice Dehousse, président du premier Exécutif régional, afin de procéder à la lecture de sa déclaration de politique générale. Le Conseil régional wallon, prédécesseur de l’actuel Parlement wallon, tint sa première réunion le 15 octobre 1980 au Sofitel de Wépion, tandis que les quelques fonctionnaires de cette nouvelle assemblée, « se casaient tant bien que mal dans un bâtiment de la rue Saint-Nicolas à Namur ». Léon Hurez devint le premier président du Conseil régional. 

Dans la perspective de pouvoir accueillir sans délai les travaux du nouveau Conseil régional wallon (après la suppression du Conseil consultatif provisoire qui avait existé de 1974 à 1977) dont la création, pensait-on, était imminente, la Ville de Namur avait loué dès 1978 la seule vaste salle de réunion disponible sur son territoire, celle de l’hôtel Sofitel de Wépion, inauguré cinq ans plus tôt. Elle courait moins le risque ainsi de voir la nouvelle assemblée wallonne décider de s’installer « provisoirement » dans une autre ville mieux équipée, si d’aventure Namur n’avait pu fournir les lieux nécessaires. C’est donc dans cette salle de réunion qu’eut lieu, le 15 octobre 1980, la séance officielle d’installation du CRW issu des lois d’août 1980. Léon Hurez présida le Conseil régional wallon jusqu’au 6 octobre 1981, durant toute la première session au cours de laquelle furent adoptés les deux premiers décrets wallons dans les matières alors régionales : celui du 21 août 1981 modifiant la loi sur la pêche fluviale et celui du 26 août 1981 créant un Comité de surveillance et de contrôle dans les entreprises en voie de restructuration.

Dès la législature suivante, après les élections du 8 novembre 1981, le Conseil régional put s’installer dans les locaux de l’ancienne Bourse de commerce au coeur de Namur. Il se rapprochait ainsi des services du greffe qui, alors « forts » de quatre agents, s’étaient installés dès 1980 au no 24 de la rue Saint-Nicolas, dans un bâtiment loué alors à une société bancaire qui l’avait laissé sans occupation depuis longtemps. Ces locaux sont toujours occupés actuellement par le Greffier du Parlement wallon.

 

"Le décor : un « Sofitel » en bord de Meuse, une salle basse, aveugle, très moderne d’aspect, mais présentant peu de commodités. Des chambres d’hôtel en guise de salles. À côté, un GB. Ce n’est pas un décor historique pour la Wallonie, mais il 

semble politiquement exclu de retourner à Bruxelles et de siéger au Sénat comme le Conseil communautaire. Alors, le « provisoire » peut durer". Combat, 13 novembre 1980, p. 2.

"L’intérêt des membres de l’assemblée était réel et conduisit souvent le conseil à siéger tard dans la soirée, tant le souci d’information de ses membres était grand. Les conditions de travail étaient, bien sûr, précaires et malcommodes : siéger dans un hôtel, dans lequel un va-et-vient de clients et de personnel créait une certaine confusion, n’ était ni aisé, ni compatible avec la dignité d’une assemblée législative. Qu’on me comprenne bien : je n’entends pas critiquer la décision de la Ville de Namur de mettre ces lieux à notre disposition. Le bourgmestre d’alors, Louis Namêche, avait, bien avant le vote de la loi spéciale, compris qu’il devait rapidement permettre l’accueil de l’assemblée dans une ville à qui le soudain statut d’hôte d’instances régionales posait d’évidence quelques problèmes. Sa décision permit d’installer le Conseil deux mois seulement après l’entrée en vigueur de la loi et le mit en état d’entamer immédiatement ses travaux".  Témoignage de Léon Hurez, in L’Aventure régionale, p. 62-63.

Chaussée de Dinant 1148
5100 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Maison des syndicat, Place Saint-Paul

C’est en 1948 que la Fédération des Métallurgistes FGTB de la Province de Liège acquiert place Saint-Paul, avec l’aide de la FGTB nationale, un ancien hôtel de maître du XIXe siècle que la Régionale FGTB de Liège/Huy/Waremme remplace un quart de siècle plus tard par un immeuble neuf inauguré en 1975. 

Ce bâtiment abrite les locaux de la Form’action André Renard, personnalité qui incarnera et diffusera largement la conscience wallonne et fut élevé, pour cela, au rang de Commandeur du Mérite wallon en 2012.

1950 : un projet de gouvernement wallon 

Au lendemain de la mort de quatre manifestants à Grâce-Berleur au plus fort des grèves pour l’abdication de Léopold III, le 30 juillet 1950, c’est à la Maison des Syndicats de la FGTB place Saint-Paul, selon plusieurs témoignages, que la mise en place d’un gouvernement wallon séparatiste fut sérieusement envisagée au cours d’une réunion rassemblant le comité liégeois de grève (dont André Renard, Robert Lambion, Robert Gillon), des représentants de partis (libéral et communiste) et des militants de mouvements wallons. Selon un autre témoin, deux autres réunions auraient eu lieu en d’autres endroits de Liège, la veille et l’avant-veille, avec le même projet, dont André Renard entretint également des syndicalistes non liégeois le 29 juillet à Pont-à-Lesse. La solution de compromis qui intervint peu après dans l’affaire royale mit un terme à ces menées révolutionnaires, rarement évoquées depuis.

Place Saint-Paul9-11
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

VISITWallonia

Le Delta, anciennement Maison de la culture de Namur

Oeuvre de l’architecte V. Bourgeois avec la collaboration de J. Ledoux, G. Lambeau et J. Collin, la construction de la maison de la Culture de Namur est entamée en 1957. Inauguré le 24 mai 1964 et situé au confluent de la Sambre et de la Meuse, le bâtiment est un essai hardi d’intégration d’une architecture moderne à proximité du Musée archéologique et de la porte de Sambre-et-Meuse.

1970 : le Congrès de Wallonie libre

Wallonie libre est née suite à l’appel du 18 juin 1940 lancé par le général de Gaulle, date également du traditionnel pèlerinage à l’Aigle blessé de Waterloo153. Ayant entendu l’appel, une poignée de militants décide de fonder Wallonie libre, sur le modèle de la France libre. Durant la guerre, plusieurs groupes se constituent partout en Wallonie et opèrent un travail clandestin de résistance. De grandes figures du Mouvement wallon prennent une part active dans ces actions : François Van Belle, Fernand Schreurs, Maurice Bologne, etc. La libération du pays en 1944 ne met pas fin aux activités de Wallonie libre qui poursuit son action pour l’égalité entre Wallons et Flamands au sein de l’État unitaire. Elle soutient le travail du Congrès national wallon et se prononce contre le retour de Léopold III en 1950.

Wallonie libre organise notamment à Namur un congrès de combat, en 1963 et son Congrès du 30e anniversaire, à la maison de la Culture, le 21 juin 1970. Au moment où le Gouvernement présentait son projet de révision de la Constitution, Wallonie libre prônait un fédéralisme complet et une consultation populaire sur les limites de Bruxelles, deux revendications allant bien au-delà des compromis déjà en cours de négociation.

1974 : première réunion du Comité ministériel wallon

En 1974, à défaut de concrétiser le fédéralisme que les Wallons appellent de longue date, la régionalisation préparatoire permet la création de comités ministériels exécutifs régionaux, au sein du gouvernement national. Les ministres wallons, toujours membres du gouvernement central, choisissent Namur et la Maison de la Culture pour leur première réunion, tenue le 25 novembre 1974 ; un choix que le Président du Comité ministériel, Alfred Califice, qualifie de « symbolique ».

Dans les faits, cette réunion sera la seule que cet exécutif tiendra à Namur. Il faudra attendre 1984 et l’affirmation de la régionalisation effective pour que le Gouvernement wallon s’implante, progressivement mais définitivement, dans sa capitale. 

 

La Maison de la Culture de la Province de Namur devient Le Delta

Oeuvre de l'architecte Philippe Samyn, Le Delta a ouvert officiellement ses portes le 21 septembre 2019. Le bâtiment, entièrement rénové, accueille de nombreux espaces dédiés à la culture : 

 

  • 3 niveaux d’expositions dédiés à l’art contemporain
  • 3 salles de spectacle
  • des studios d’enregistrement
  • des résidences d’artistes
  • des espaces d’animation et de formation


Pour choisir ce nom, la Province de Namur a opté pour la méthode participative; accompagnés d'experts en intelligence collective, les participants ont passé deux journées à réfléchir aux valeurs et au positionnement du nouveau lieu. Au terme de ce workshop, un nom est ressorti : Le Delta
 
Le Delta, comme deux cours d’eau et leurs affluents issus des quatre coins de la province et qui convergent en un lieu avant de repartir et de se diffuser sur l’ensemble du territoire.

Le Delta, comme l’embouchure d’un fleuve qui accumule des alluvions et les essaime ensuite dans un ensemble plus grand. Le lieu accumule des publics venus de tout le territoire (et au-delà !) et essaime ensuite un partage de valeurs, des échanges…

Le Delta, comme le différentiel, en mathématiques. Ce qui fait notre différence.

Le Delta, comme le symbole philosophique, un symbole fédérateur/rassembleur (trinité).

Le Delta, comme la lettre grecque qui en majuscule prend la forme du triangle et illustre ainsi le concept de tiers-lieu. On peut également y voir trois côtés : le territoire/le lieu à Namur/le public. Ce public à la base du triangle et qui sous-tend toute notre action de service public.

Le Delta, comme la pensée ternaire et non binaire, c’est une troisième voie entre le bien et le mal ; entre le noir et le blanc. On apporte une réflexion, une nuance.

Enfin, Le Delta, c’est court, c’est facilement mémorisable et transposable parfaitement dans le langage courant.

Avenue Golenvaux 14
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

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Maison De Coster

Également appelée maison Lacoste et située au sud de la ferme de la Belle-Alliance, la maison appartenait à un habitant de la région, Jean-Baptiste De Coster, guide de Napoléon en juin 1815. Fortement réaménagée en 1947, il ne subsiste de l’époque que la grange et le petit bâtiment annexe. Cabaretier, Jean-Baptiste de Coster est choisi par l’empereur au matin de la bataille ; il suit Napoléon tout au long de cette journée et l’accompagne même dans sa retraite jusqu’à Charleroi. Après la bataille, il devient un « personnage » de la région et se fait régulièrement rétribuer afin de distiller ses souvenirs ; souvenirs qui bien souvent diffèrent d’un jour à l’autre…

 

Chaussée de Charleroi 
1380 Lasne (Plancenoit)

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Frédéric MARCHESANI, 2014

IPW

Cité des Grandes Rames

La cité des Grandes Rames, construite en 1808, est traditionnellement considérée comme la plus ancienne cité ouvrière d’Europe. C’est à nouveau aux familles Biolley et Simonis que l’on doit la construction de ces bâtiments où s’entasseront des générations d’ouvriers. Situés à la limite du territoire municipal, ils sont proches des usines et fabriques qui s’implantent en nombre au début de cette période prospère. Cette rapide explosion industrielle provoque rapidement des problèmes démographiques et dès lors de logement qui se posent d’ailleurs tout au long du XIXe siècle.

La construction de la première maison débute sur le site le 25 avril 1808 sous la direction de l’architecte Henri Douha. L’édifice doit être fonctionnel et bon marché, il est dénué d’ornements, d’esthétisme et de variété. Cinq autres maisons identiques sont construites par la suite et habitables dès août 1809 ; elles précèdent quatre autres habitations qui complètent l’ensemble après 1810. Mis à part les disgracieux escaliers extérieurs en béton ajoutés lors de sa restauration, le site est encore aujourd’hui l’héritier de cette époque et a conservé son aspect d’origine : dix maisons identiques et mitoyennes formant deux gros blocs parallèles. Chaque maison est élevée en brique rouge et calcaire sur quatre niveaux de cinq travées et couverte d’un long toit brisé. Chaque étage est divisé en quatre pièces organisées autour d’un couloir central. Chaque maison possède une cave, une cuisine et un grenier aménagé dans lequel sont installés, au XIXe siècle, des métiers à tisser. Chaque chambre abrite alors un ménage de quatre à six personnes pour une superficie de 23 m² ! L’eau courante n’est installée qu’en 1876 et le raccordement à l’égout en 1883…

Après avoir été désaffectés, inoccupés et menacés de démolition, les bâtiments sont vendus par le CPAS de Verviers à une société de logements sociaux en 1991 qui procède à une rénovation de l’ensemble et son aménagement en habitations. Le crucifix, les arbres et le grillage présents contre un des pignons de l’ensemble ont été classés en 1983. Les maisons sont pour leur part reprises à l’inventaire du patrimoine monumental de Belgique.

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Chaussée Napoléon à Huy

Ce quai au pied du fort de Huy doit son nom aux travaux que le Premier Consul ordonna, après un passage difficile sous une porte trop basse et une chaussée étroite, le 3 août 1803.

 

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Frédéric MARCHESANI, 2014