Au lendemain des précédents traités, Louis XIV fait vérifier avec la plus grande des précisions si les dispositions sont bien appliquées sur le terrain. Il crée des « chambres de réunion » chargées d’étudier chaque dossier et de réclamer des terres qui paraissent devoir revenir à la France. La frontière avec les Pays-Bas espagnols, en particulier du côté du duché de Luxembourg, est soumise à un examen serré, puis à un grignotage progressif : la Chambre de réunion de Metz étend les prétentions françaises des régions frontalières au comté de Chiny, puis à Echternach et aux villes de la Moselle. Finalement l’ensemble du duché est revendiqué. En 1682, Louis XIV n’hésite pas à envoyer des troupes, s’empare de Courtrai (1683) mais surtout, après en avoir fait le siège, entre à Luxembourg et s’empare de la forteresse (1684). Par la trêve de Ratisbonne (15 août 1684), cette politique du fait accompli est reconnue par les adversaires de la France qui ne veulent plus recourir aux armes. La place-forte de Luxembourg est fortifiée par Vauban. L’occupation du duché de Luxembourg dure moins de vingt ans (1681-1697).
Références
Bou154 ; Duby126 ; Duby174c ; Er53b ; FH04-235 ; GdA_1687 ; H85A ; Lent345 ; TrauLxb-181 ; VdEss04
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)