Depuis l’adoption, au printemps 1913, du décret de l’Assemblée wallonne fixant la date de la fête de la Wallonie aux journées de septembre, les occasions ont été rares d’organiser des festivités. Le succès était au rendez-vous en 1913, tandis que 1914 révélait d’autres préoccupations… Après la guerre, une série d’initiatives isolées sont menées, mais c’est à Namur que se constitue un Comité de Wallonie, à l’initiative de François Bovesse et de Léon Évrard. Sa première manifestation se tient le dimanche 30 septembre. Conformément au vœu de l’Assemblée wallonne, il s’agit de rendre hommage aux défenseurs de la patrie, à ceux qui sont morts en 1830, mais aussi, dorénavant, à ceux qui sont morts durant la Grande Guerre. Après l’hommage au cimetière de Namur, où François Bovesse exhorte les Wallons à défendre leurs droits et à le faire sans haine des autres cultures ni étroitesse d’esprit, le cortège formé des représentants des associations culturelles locales redescend en ville où la fête se déroule dans les quartiers. Le cérémonial deviendra immuable. Sous la conduite de François Bovesse, sans interruption, de 1925 à 1940. C’est lui qui donne son sens à la fête. Après la Libération, en 1945, les Fêtes de Wallonie à Namur reprendront de plus belle sous les auspices du Comité central de Wallonie.