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Casterman Josué

Culture, Edition

Tournai 1782, Tournai 30/03/1872

Parmi les enfants du fondateur de l’imprimerie Casterman, plusieurs sont actifs dans le domaine du livre et de l’impression. Ainsi, Josué, l’aîné, aide d’abord son père avant de voler de ses propres ailes quand il ouvre à Tournai une librairie en 1810, puis un cabinet de lecture de 1815 à 1823 ; il est aussi dépositaire des éditions de la Société catholique et de la Bibliothèque catholique pour la région de Tournai. Des querelles familiales avec Charles (le 7e des 8 enfants de Donat Casterman, le fondateur) écartent Josué de la direction de l’entreprise. S’intéressant plutôt à l’édition, il achète à son père sa propre presse, mais se lance lui aussi dans l’imprimerie, sous le nom de société Josué Casterman, aîné (1820). À partir de 1823, Charles et Josué se réconcilient et mettent leurs efforts en commun, accroissant leurs chiffres d’affaires dans la réimpression de nombreux titres sans se préoccuper de la question de la propriété littéraire. Par ailleurs, Josué prend deux initiatives qui vont se révéler être autant de succès : l’édition de l’Almanach de Liège et de ses variantes à partir de 1825, et la création d’un journal, Le Courrier tournaisien (1827-1829), destiné à un public de lecteurs catholiques.

Après la disparition de son frère Charles (1829) et la Révolution de 1830, la société de Josué est la seule à perpétuer le nom des Casterman, et de belle manière puisqu’entre 1820 et 1850, le nombre des personnes employées passe de 20 à 70, et que le fonds de livres atteint les 250 titres ; propriétaire foncier en plus d’être entrepreneur, Josué agrandit et modernise ses ateliers et continue à concentrer ses activités d’édition et d’imprimerie dans le secteur des livres religieux, littératures édifiantes ou d’éducation, brochures ou catéchismes, et toutes autres déclinaisons du genre.

En 1849, préparant son retrait de la vie active, Josué Casterman constitue avec ses deux fils, Henri et Alexandre, une nouvelle société, J. Casterman et fils. Ce sera surtout Henri qui reprendra le flambeau de l’imprimerie et de l’édition, principalement à partir de 1856 et le décès d’Alexandre.

 

Sources

Serge BOUFFANGE, dans Nouvelle Biographie nationale, t. 5, p. 42-45
Histoire culturelle de la Wallonie, Anvers, Mercator, 2011, p. 182
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. IV, p. 325, 391
Jean-François POTELLE (dir.), Les Wallons à l’étranger, hier et aujourd’hui, Charleroi, Institut Destrée, 2000, p. 135
Serge BOUFFANGE, Pro deo et Patria : Casterman, librairie, imprimerie, édition 1776-1919, Genève, 1996
L-R. CASTERMAN (dir.), Casterman 1780-1980. Deux cents ans d’édition et d’imprimerie, Tournai, 1980
L. JOUS, Les Casterman(t) d’Ecaussines à Tournai. Essai généalogique, dans Mémoires de la Société royale d’Histoire et d’Archéologie de Tournai, t. IV, 1983-1984, p. 467- 488.