Damseaux André
Politique, Député wallon, Ministre wallon
Verviers 5/03/1937, Jalhay 29/03/2007
Député wallon : 1980-1981 ; 1982-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1999-2004
Ministre wallon : 1981-1985
4e Ministre-Président : 1982
Licencié en Sciences diplomatiques et en Sciences politiques de l’Université de Liège (1964), journaliste à La Meuse, il seconde son père à la direction de l’entreprise textile familiale (1965-1971). Membre des Étudiants libéraux et président de la Jeune Garde libérale (1958), conseiller communal PLP de Verviers (1965), André Damseaux est élu député en novembre 1971. Durant l’automne 1973, l’outsider s’impose in extremis comme président du PLP wallon (1973-1977).
Avec un programme résolument régionaliste wallon, il tente l’expérience de la régionalisation provisoire. Député de l’arrondissement de Verviers, il vote la loi créant le Conseil régional wallon provisoire. Ouvrant son parti aux élus du Rassemblement wallon, il contribue à la naissance du PRLW dont il reste le président (1977-1979) et défend clairement l’idée de créer « trois régions égales en droits et en devoirs ». En juin 1979, il participe à la toute première élection du Parlement européen au suffrage universel. Député européen (1979-1984), André Damseaux n’abandonne que la présidence du PRLW, qui devient le PRL.
Ayant voté les lois d’août 1980, A. Damseaux siège au Conseil régional wallon et participe à ses premiers travaux de 1980 à 1995 sans interruption, étant régulièrement reconduit dans son mandat de député de Verviers. Dans le premier exécutif wallon constitué hors du gouvernement national et composé à la proportionnelle, A. Damseaux exerce la fonction de ministre-président pendant quelques mois (1981-1982), avant de se consacrer exclusivement à ses compétences, à savoir les Relations extérieures et la Tutelle sur les Pouvoirs locaux (1981-1985). Bien que son cabinet soit installé au 27e étage du World Trade Center à Bruxelles, A. Damseaux pèse fortement en faveur du modèle régional, contribue à la décentralisation rapide de l’administration et à son installation en Wallonie. En ce qui concerne la compétence de l’eau, Verviers est confirmée comme « capitale ».
Fin 1985, André Damseaux reçoit le difficile portefeuille de l’Éducation nationale, dans le gouvernement Martens-Gol II. Son nom va être définitivement attaché au plan d’assainissement de Val Duchesse. La contestation est telle, tant de la part des enseignants que des partis flamands, qu’il est contraint à la démission (9 mars 1987) et remplacé par Antoine Duquesne.
Sachant qu’il ne pourra plus prétendre au moindre portefeuille ministériel, il se donne comme objectif de conquérir le maïorat verviétois. Des accords de majorité ont été signés en 1982. Après un bourgmestre PSC, c’est à un libéral que revient l’hôtel de ville. Malgré les résultats enregistrés en 1988, A. Damseaux devient le premier magistrat de l’ancienne Cité lainière (1989-1994).
Intéressé par la perspective de siéger dans ce Parlement wallon qu’il appelait de ses vœux, André Damseaux n’obtient pas la première place sur la liste libérale en région verviétoise. Acceptant de figurer comme premier suppléant, il use d’une faille dans la législation récemment adoptée pour prétendre siéger au Parlement de la Communauté française en raison de la prestation de serment en allemand de l’élu Fred Evers, par ailleurs aussi député de la Communauté germanophone. La situation cocasse provoqua un vif débat et contribua à une clarification législative. André Damseaux devient ainsi le premier mandataire exclusivement communautaire francophone ou, autre expression utilisée, le premier député à temps partiel (1996-1999).
En 1999, il reconquiert un siège au Parlement wallon devant les électeurs. Premier vice-président du Parlement de la Communauté française Wallonie-Bruxelles (1999-2000), premier vice-président du Parlement wallon (2000-2004), il ne se représente pas en juin 2004, mettant ainsi un terme à trente-trois années de vie parlementaire ininterrompues.
Conseiller communal de Verviers pendant plus de trente ans (1965-1999), le maïeur n’avait pas réussi à reconduire sa coalition en 1994. Déménageant de Verviers à Jalhay en 1999, il entend briguer la fonction maïorale. Deux listes adverses se coalisent et contraignent le conseiller communal à l’opposition (2001-2007).
Sources
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 143-145
Mandats politiques
Conseiller communal de Verviers (1965-1999)
Député (1971-1995)
Député européen (1979-1984)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1995)
Ministre-Président de l’Exécutif régional wallon (1982)
Ministre de l’Exécutif régional wallon (1981-1985)
Bourgmestre (1989-1994)
Député du Parlement communautaire francophone (1996-1999)
Député wallon (1999-2004)
Conseiller communal de Jalhay (2001-2007)
Institut Destrée, Paul Delforge