Renoz Jacques-Barthélemy
Culture, Architecture
Liège 28/08/1729, Liège 02/10/1786
Architecte remarquable, constructeur habile et fécond, Jacques-Barthélemy Renoz a signé de nombreux édifices remarquables dans la principauté de Liège de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Très tôt attiré par le dessin, il commence ses études d’architecture à Liège et les termine, comme beaucoup d’autres wallons à l’époque, dans la capitale française où il côtoie de nombreux autres artistes, tels Varin et Duvivier. À son retour dans sa ville natale, en 1754, alors âgé de vingt-cinq ans à peine, il est chargé de la direction des travaux de l’église collégiale de Saint-Jean l’Évangéliste, alors en ruine. Les plans ont été dessinés par Pisoni, l’architecte italien bien connu qui s’était chargé de la reconstruction de la cathédrale Saint-Aubin de Namur. En assurant parfaitement l’exécution des travaux de l’église liégeoise, Renoz s’assure une réputation définitive.
À Liège, il construit encore l’église du Couvent des Augustins (1766), bâtie sur le Boulevard d’Avroy et celle de Saint-André (1772). Il dessine également les plans de l’Hôtel de la Société littéraire (1786) et est l’auteur de la plupart des constructions civiles de la principauté, comme l’Hôtel de ville de Verviers (1775-1780), dont les travaux ont commencé en 1775, et le Waux-Hall de Spa, maison de jeux et d’assemblées de style néoclassique, bâtie, en 1762, d’après les plans de l’architecte Digneffe.
Nommé directeur, en 1774, de l’Académie de Dessin fondée la même année par le prince-évêque Velbrück, lauréat du concours organisé par la Société d’Émulation, en 1779, dont l’objet était « Un plan d’embellissement de la ville de Liège », J-B. Renoz développe à cette occasion le projet d’une nouvelle place publique à établir à Liège, dont les travaux seraient « sans charge pour le peuple ». Son mémoire fut couronné et imprimé par la Société en 1781.
Sources
Jules HELBIG, dans Biographie nationale, t. 19, col. 131-135
Nathalie DE HARLEZ DE DEULIN, Décors intérieurs en Wallonie, t. 3, 2005, p. 234 et 260
Marie Dewez