Berchmans Oscar

Culture, Sculpture

Liège 1869, Spa ou Han 1950

Son père (Émile-Édouard) et son frère (Émile) avaient choisi la voie de la peinture ; Oscar, quant à lui, a opté pour la sculpture. Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Liège auprès de Prosper Drion et d’Adrien de Witte (1884), il fréquente l’atelier de Léon Mignon et de Paul de Vigne auprès desquels il apprend son métier. Établi à Liège vers 1900, le sculpteur dispense ses services auprès de particuliers ou en répondant à des commandes publiques ; il prend part aussi à des expositions. Ses décorations de maisons particulières s’accordent aux projets des architectes Paul Jaspar et Victor Rogister ; inspiré par les principes de l’Art nouveau, il y travaille avec son frère ou ses amis Auguste Donnay, Armand Rassenfosse et autre Gustave Serrurier-Bovy. 

Quant à la ville de Liège, elle le sollicite tant pour des bas-reliefs destinés au Palais des Beaux-Arts de l’exposition de 1905, que pour le mémorial Mignon (1906), des bustes et des monuments comme ceux dédiés à Montefiore-Levy (1911) ou à Hubert Goffin à Ans. Déjà sollicité par des particuliers pour des monuments funéraires avant 1914, il reçoit des commandes publiques pour élever des monuments aux morts et héros de 14-18. Ainsi, Berchmans réalise le mémorial dédié à l’exploit de l’Atlas V (cfr Jules Hentjens) et  le bas-relief apposé contre la façade de l’Université de Liège commémorant les exécutions sommaires de civils par les Allemands durant la nuit du 20 au 21 août 1914. Cependant, c’est le fronton de la façade de l’Opéra royal de Wallonie qui constitue la plus belle réussite d’Oscar Berchmans (1930). Après la Seconde Guerre mondiale, il enseigne à l’Académie de Liège.

 

Sources

Jacques STIENNON, dans Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 359