Avec une artillerie plus nombreuse, Napoléon dispose d’un léger avantage par rapport à ses adversaires, mais les conditions climatiques sont détestables ; il pleut depuis la veille au moins et les sols sont détrempés. Ralenties par ces circonstances, les manœuvres offensives napoléoniennes visent à attirer les réserves de Wellington vers le château de Goumont (11h30) et La Haye Sainte qui sont attaquées de front. Pendant ce temps, une manœuvre de contournement est entreprise par l’Est.
Cependant, les 8.000 hommes du général Jérôme s’épuisent devant la résistance des 2.000 hommes rassemblés à Hougoumont. En fin d’après-midi, le corps de cavalerie de Kellermann et la division de cavalerie de Guyot sont envoyés en renfort. Mais le cœur de la bataille se déroule à hauteur de La Haye Sainte. Là, les Scots greys surprennent les troupes françaises en plein déploiement et provoquent leur débandade. Dans son élan, la cavalerie va même affronter la grande batterie française, mais la cavalerie française venue en réserve stoppe cette manœuvre audacieuse. Les quatre divisions d'infanterie du 1er Corps d'Erlon prennent alors position et, à 15 heures, sous le feu de la grande batterie, partent à nouveau à l’assaut du verrou que constitue la ferme de La Haye Sainte. C’est à ce moment qu’une partie de la bataille se joue. Quand Wellington fait replier son centre pour le mettre à l’abri de la canonnade, le maréchal Ney croit à un repli général, mais quand les cuirassiers de Milhaud et la cavalerie de Lefèbvre-Desnouettes s’engouffrent à l'ouest de La Haye Sainte, les carrés d'infanterie britannique les attendent. Dans Les Misérables, Victor Hugo, dans son style ample, narre cet épisode dit du chemin creux.
À l’est, enfin, le VIe Corps de Lobau a été obligé de se déployer davantage que prévu : alors qu’elles paraissaient défaites, les troupes prussiennes (du moins leur avant-garde) sont signalées à hauteur de Lasne et occupent le bois de Paris. Napoléon avait négligé cette hypothèse et Grouchy est chargé de stopper l’avancée du IVe Corps de Blücher, conduit par Bülow.
Références
Wat - www_cm1815
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Musée Wellington
Chaussée de Bruxelles 147, 1410 Waterloo, Belgique
Classement comme monument et comme site le 12 octobre 1981
Demeure de style Louis XV, l’actuel musée Wellington a été érigé dans le troisième quart du 18e siècle. Cette belle auberge typiquement brabançonne sert de relais de poste au moment de son édification : cette affectation spécifique et sa bonne situation géographique ont attiré l’attention du duc de Wellington. Le 17 juin 1815, il choisit l’endroit pour y installer son quartier général d’état-major. Il y séjourne personnellement les 17 et 18 juin et y rédige, au soir de la bataille, le communiqué de la victoire. L’auberge abrite aujourd’hui un musée dédié à la personnalité du duc de Wellington et, au sens large, à la bataille de Waterloo. On y retrouve notamment la chambre du duc et du colonel Gordon, son aide de camp décédé le 18 juin 1815. Différentes pierres tombales ont été transférées à cet endroit et plusieurs plaques commémoratives y trouvent leur place.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Colonne Victor Hugo
Chaussée de Charleroi, 1380 Plancenoit, Belgique
Classement comme monument le 27 novembre 1979
En 1911, à l’occasion du 50e anniversaire du séjour de Victor Hugo à Mont-Saint-Jean, une initiative est prise afin d’ériger un monument commémoratif. Connu pour ses célèbres vers « Waterloo, morne plaine », écrits en 1825, Victor Hugo attendit 1860 avant de venir visiter les lieux de la bataille. Il séjourna deux mois à l’hôtel des colonnes, où il acheva la rédaction des « Misérables ». Des souscriptions levées en France et en Belgique permettent de confier la tâche aux architectes Manuel Ley et Jean Verhoeven. La première pierre est posée le 22 septembre 1912 mais la Première Guerre mondiale vient interrompre le chantier et il faut attendre 1954 pour voir se terminer les travaux ! Inaugurée le 24 juin 1956, la colonne repose sur un piédestal et mesure 18 m de hauteur. La face ouest est ornée d’un médaillon représentant l’écrivain et réalisé par le sculpteur Victor Demanet. Sur la face sud se trouve une plaque portant l’inscription « Un jour viendra où il n’y aura plus de champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées », extraite d’un discours tenu par Hugo au congrès de la paix à Paris en 1849. Sur la colonne est apposé un blason portant la date de 1956 et figurant un coq. Fortement dégradé depuis son inauguration, le monument a été restauré en 2012-2013.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Monument à l'Aigle blessé
Chaussée de Charleroi, 1380 Plancenoit, Belgique
Classement comme monument le 11 septembre 1978
Réalisé par le sculpteur Jean-Léon Gérôme et érigé à l’initiative de trois particuliers le 28 juin 1904 à un endroit qui selon la légende aurait été la portion de terrain occupée par le dernier carré de la Garde impériale et où le général Cambronne aurait prononcé son mot célèbre – « merde ! » –, l’Aigle blessé commémore les soldats français morts au champ d’honneur et donc pas la défaite de Waterloo. L’oiseau de proie, dans un triste état, déploie ses ailes percées de balles et est perché sur un rocher qui évoque celui de Sainte-Hélène où fut exilé Napoléon. Il retient pourtant le drapeau qui tombe là où on peut lire le nom de grandes victoires napoléoniennes, au contraire de la déroute de Waterloo ; sur son socle, la dédicace « Aux derniers combattants de la Grande Armée » est inscrite comme un dernier témoignage de souvenir. Au pied du monument, une stèle en hommage aux soldats polonais a été inaugurée le 18 juin 1990 par l’association pour la conservation des monuments napoléoniens, en collaboration avec l’armée polonaise. Elle rappelle le sacrifice de l’escadron des chevau-légers polonais à Waterloo. La stèle est décorée d’un aigle, coulé en Pologne, et d’une inscription commémorative.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Monument aux Hanovriens de Plancenoit
Chaussée de Charleroi, 1380 Plancenoit, Belgique
Classement comme monument le 19 octobre 1984
Juste en face du monument Gordon se trouve ce monument érigé en 1818, dédié aux soldats hanovriens ayant perdu la vie au cours de la bataille de Waterloo. Il prend la forme d’une pyramide tronquée portant des inscriptions sur plusieurs de ses faces. Cette haute stèle commémorative mesure près de 5 m de hauteur et rend hommage à une légion de l’armée britannique, la King’s German Legion, constituée de bataillons de soldats hanovriens qui, après l’invasion du Hanovre par l’armée française, avaient émigré au Royaume-Uni. Le Hanovre, le Grande-Bretagne et l’Irlande avaient en effet le même souverain depuis que l’électeur de Hanovre Georg-Ludwig était devenu roi d’Angleterre sous le nom de Georges Ier en 1714. Sur la face ouest se trouve une inscription en allemand dont voici la traduction : « En souvenir de vos compagnons d’armes, lesquels dans la bataille à jamais mémorable du 18 juin 1815, moururent ici en héros ». À l’est, une inscription en anglais : « En mémoire des compagnons d’armes qui sont glorieusement tombés en ce mémorable 18e jour de juin 1815. Ce monument est érigé par les officiers d’infanterie de la King German Legion ». Sur les faces nord et sud sont énumérés les noms d’officiers de plusieurs régiments ayant perdu la vie à cet endroit.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Monument aux Prussiens de Plancenoit
Chemin de Camuselle, 1380 Plancenoit, Belgique
Classement comme monument et comme site le 12 octobre 1981
Composé d’une flèche de fer peint sur un soubassement de pierre bleue, ce monument néogothique rend hommage aux soldats prussiens tués au cours de la bataille de Waterloo. Érigé en 1818 pour célébrer les performances des troupes de Blücher, il est situé à un endroit où une batterie française aurait fait subir de lourdes pertes aux Prussiens. L’ensemble est sommé d’une croix représentant la décoration de la Croix de Fer, créée en 1813 par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. La base de la flèche est décorée de quatre gâbles et de pinacles surmontés de fleurons dorés et porte une inscription en allemand sur la face sud dont voici la traduction « Aux héros tombés, le roi et la patrie reconnaissants. Ils reposent en paix. Belle-Alliance. 18 juin 1815 ». L’utilisation du terme « Belle-Alliance » est toute caractéristique : c’est en effet sous cette dénomination que les Prussiens et les Anglais connaissent alors la bataille de Waterloo. La croix fut abattue par des soldats français venus prêter main forte à l’armée belge lors du siège d’Anvers en 1832. Le maréchal Gérard, qui avait combattu avec les Prussiens à Wavre, fit cesser ce vandalisme et rétablir la croix au sommet du monument. Celui-ci a ensuite été restauré à plusieurs reprises, dont une dernière fois en 1997.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Ferme de la Haie Sainte
Chaussée de Charleroi, 1380 Plancenoit, Belgique
Classement comme monument le 15 décembre 1970
Vaste ensemble autrefois en quadrilatère, la ferme de la Haie Sainte a été érigée aux 17e et 18e siècles et restaurée au siècle suivant. Les bâtiments en pierre blanche, pierre bleue et briques chaulées s’articulent autour d’une cour rectangulaire. Au bord de la route se trouve un porche-colombier. La ferme, assez épargnée lors des combats de 1815, se présente aujourd’hui dans un aspect relativement conforme à celui de l’époque. L’endroit constitue un poste-clé dans le schéma défensif du duc de Wellington au cours de la bataille de Waterloo. Conserver cette position devait permettre de fermer la route de Bruxelles à l’armée française. Le combat qui y est mené est sanglant : sur les mille hommes de la légion allemande, seuls 42 survivent à cet assaut. Du côté de l’Empire, l’armée française perd environ deux mille hommes. Deux plaques commémoratives ont été installées sur les façades pour rappeler l’action des officiers et soldats du 2e bataillon de la légion allemande et les figures du major britannique Baring et du colonel allemand Von Ompteda. Une troisième plaque a été placée près du porche en 1965 en hommage aux combattants français à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille. Enfin, une quatrième plaque commémore la prise de la ferme par le maréchal Ney.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Ferme du Caillou
Chaussée de Bruxelles 66, 1472 Vieux-Genappe, Belgique
Classement comme monument le 14 juin 1951
Grosse bâtisse de style néoclassique, la ferme du Caillou a été érigée en briques et pierre en 1757. Elle est l’un des endroits-clés de la bataille de Waterloo et un des principaux lieux de mémoire. Le 17 juin 1815, Napoléon s’y installe et y établit son plan de bataille au matin du 18 juin. La ferme est partiellement incendiée par les troupes prussiennes le 19 juin. Après les événements, le lieu devient un cabaret et un relais pour les diligences. En 1865, elle est acquise par l’architecte provincial du Brabant Émile Coulon qui la transforme en maison de campagne. Encore vendue en 1905, elle est finalement acquise par la société belge d’études napoléoniennes en 1950 qui la transforme en musée. On y retrouve plusieurs plaques et monuments commémoratifs, la reconstitution de la chambre de l’empereur et, dans le jardin, une statue de Napoléon inaugurée en 2002.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Monument Gordon
Chaussée de Charleroi, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique
Classement comme monument le 16 août 1978
Ce monument composé d’une colonne brisée cannelée sommée d’une couronne de lauriers rend hommage au lieutenant-colonel écossais Alexander Gordon. Âgé de 29 ans en 1815, il fait partie du 3e régiment des Footguards et occupe la position prestigieuse d’aide de camp du duc de Wellington. Gravement blessé à la jambe pendant la bataille de Waterloo, il est emporté au quartier-général de Wellington où il doit être amputé. Il ne survit toutefois pas à l’opération. Sa famille lui fait élever ce monument dès 1817 ; il comporte une longue inscription commémorative en anglais sur le flanc nord dont une traduction française se trouve sur le flanc sud. Le monument, de style néoclassique, est imposant. Le colonne brisée, symbolisant la courte carrière du défunt, mesure 5 m de hauteur. Le monument est également riche quant à son iconographie. Sur la face est du piédestal se trouve un bas-relief représentant des armes surmontées de l’insigne du régiment des Scot Guards (chardon et devise écossaise). La face ouest est décorée du blason de Lord Aberdeen, père du défunt (couronne, feuilles de chêne, deux bras bandant et la devise Fortuna sequatur). Enfin, sur le socle, se trouvent des inscriptions partiellement illisibles évoquant les restaurations du monument en 1870 et 1886. Comme celle de nombreux autres officiers, la dépouille d’Alexander Gordon a été transférée dans le mémorial des Britanniques morts à Waterloo au cimetière d’Evere en 1890. Ce monument n’est donc pas une sépulture.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Église Saint-Étienne de Braine-l'Alleud
Rue Sainte-Anne 3, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique
Classement comme monument le 5 décembre 1983
Située au cœur de la localité, l’imposante église Saint-Étienne a été relativement agrandie en style néogothique entre 1865 et 1888. Elle est caractérisée par sa grosse tour carrée classique, coiffée d’une toiture en cloche millésimée 1762. Elle est percée d’un portail de style Louis XV. À l’intérieur, les trois nefs et le transept de style gothique datent de la seconde moitié du 16e siècle. Parmi l’intéressant mobilier conservé à l’intérieur se trouve un calvaire gothique du 15e siècle, une chaire de vérité baroque et, dans le chœur, les remarquables gisants de Philippe de Witthem et de son épouse Jeanne de Halwyn, décédés respectivement en 1523 et 1521. D’autres monuments et pierres tombales anciens sont également conservés dans l’église.
Dès le 19 juin 1815, l’église devient un hôpital de fortune pour les blessés de la bataille de Waterloo. Des soldats de toutes nationalités y sont soignés par des médecins, des religieuses et des infirmières de Braine-l’Alleud et des environs. Un monument commémorant cet épisode a été inauguré en 1965 et a été réalisé par le sculpteur genappien Albert Desenfans à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille. Il s’agit d’un bas-relief évoquant les Brainois aidant les blessés à supporter leurs souffrances.Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Panorama de la bataille de Waterloo
Route du Lion 315, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique
Classement comme monument le 24 février 1998
Au pied de la butte du lion se trouve une rotonde édifiée en 1912 sur les plans de l’architecte Frantz van Ophem. L’édifice a été érigé grâce à un appel de fonds lancé en février 1911 avec l’appui du consul de France. Parmi les investisseurs, on retrouve bon nombre de descendants d’officiers belges et hollandais ayant participé à la bataille. Cette rotonde abrite le « panorama de la bataille de Waterloo », vaste toile circulaire de 12 m de hauteur sur 110 m de long, représentant les principaux faits de la bataille. Elle a été réalisée par le peintre belge Louis Dumoulin, assisté par des artistes ayant chacun leur spécialité : les Français Raymond Desvarreux, Pierre-Victor Robiquet (peintres animalier), Louis-Ferdinand Malespina et Meir (portraitistes) et du Belge Vinck (avant-plan). Le concept du panorama date du 19e siècle et présente généralement des paysages ou des scènes religieuses. Ici, l’œuvre détaille un moment-clé de la bataille : on y retrouve les lanciers polonais, la charge du maréchal Ney, Napoléon et son état-major, et la résistance anglaise autour de Wellington. Le bâtiment et la peinture ont été reconnus patrimoine exceptionnel de Wallonie en raison de leur caractère unique ; il s’agit en effet d’un des rares exemplaires du genre conservés en Europe possédant encore les trois éléments caractéristiques des panoramas du 19e siècle : la toile, le bâtiment et les faux-plans.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Butte du Lion
Route du Lion, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique
Classement comme monument le 29 septembre 1978
La butte du lion est certainement le monument commémoratif de la bataille de Waterloo le plus connu et le plus visité. Ce que les touristes ignorent la plupart du temps, c’est que le monument n’a pas été construit pour commémorer l’action des Français ou de Napoléon. La butte et son lion ont été érigés par les Hollandais entre 1824 et 1826, au départ pour rappeler la blessure reçue à cet endroit par le prince d’Orange. Le caractère imposant de l’ensemble tend à souligner l’importance du combat mené le 18 juin 1815. Le gouvernement hollandais dote également le lieu d’une symbolique politique : le lion, menaçant, regarde vers la France ! L’animal, haut de 4,45 m et large de 4,50 m, pèse 28 t. Il symbolise l’Angleterre et les Pays-Bas et pose une de ses pattes avant sur un globe. Réalisé en fer et en fonte dans les ateliers Cockerill à Seraing, il est l’œuvre du sculpteur malinois Jean-Louis Van Geel. Il est posé sur un socle de pierre bleue, lui-même posé sur trois degrés. Le monument est supporté par une colonne de briques qui descend jusqu’en dessous de la base de la butte. Celle-ci forme un cône de 40,5 m de hauteur et de 520 m de circonférence. 300.000 m³ de terre du champ de bataille on dû être enlevés pour former cette éminence visible de loin. Il faut gravir 226 marches pour parvenir au sommet. L’ensemble a été conçu par l’architecte des palais royaux, Charles Van der Straeten.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :Ferme d'Hougoumont
Chemin du Goumont, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique
Classement comme monument le 15 juin 1938
Déjà signalé en 1474, le domaine de Goumont change plusieurs fois de propriétaires au fil des siècles. La ferme actuelle date en grande partie du 17e siècle bien que les ailes nord et est aient été incendiées lors des combats de juin 1815. L’ensemble se situe autour d’une cour délimitée par un mur de clôture auquel s’adossent les vestiges d’un château et de sa chapelle. La ferme est l’un des lieux stratégiques de la bataille de Waterloo. Dès le 17 juin 1815, les troupes anglaises se retranchent dans la cour ; un bataillon du régiment de Nassau et deux compagnies hanovriennes défendent le bois tout proche. Le 18 juin, elle est attaquée vers 11h30 par les troupes françaises menées par le prince Jérôme Bonaparte, frère de l’empereur. Le combat dure huit heures, le verger et le jardin de la ferme changent sept fois de mains. Toutefois, les Français ne parviennent jamais à entrer à l’intérieur des bâtiments. Wellington dit d’ailleurs que « le tournant de la bataille se joua lorsque se fermèrent les portes d’Hougoumont ». Dans l’après-midi, un obus incendie la principale grange et le feu se propage ; plusieurs centaines de blessés périssent dans les flammes. Plus de 6.000 hommes sont ici mis hors de combat. Le site compte aujourd’hui de nombreuses plaques commémoratives, abrite quelques sépultures et a bénéficié d’une importante restauration en vue du bicentenaire de la bataille de Waterloo.
Catégorie :Lieu :Tags :Auteur de la fiche :Carte :