Politique
1071
Le comté de Hainaut fief de l’évêché de Liège

Cherchant une aide extérieure (1071), Richilde, héritière du Hainaut, obtient le soutien de la principauté de Liège. Par le traité de Fosses, le comté de Hainaut devient un fief de l’Église de Liège, tout en conservant son autonomie politique. Comme l’a écrit Léon-E. Halkin, cette association, en d’autres circonstances, eût pu créer une puissance wallonne.

En contrepartie, l’évêque de Liège lève une armée pour aider le Hainaut à combattre le comte de Flandre. Ce dernier remporte d’emblée, en 1072, une victoire éclatante à Broqueroie contre les coalisés wallons. En 1085, le traité de paix maintient le statu quo de 1071 (hormis la ville de Douai), et le comté de Hainaut demeure un fief de Liège sur le plan spirituel. Vers 1245, il semble que l’incorporation « temporelle » ne se réalise pas et le comté de Hainaut n’intègre pas la principauté de Liège. En 1408, après la bataille d’Othée, le comte de Hainaut brise le lien féodal avec le diocèse de Liège ; prince-évêque issu de la même famille (Wittelsbach) que le comte du Hainaut, Jean de Bavière ne s’oppose pas à cette mesure.