Les traités de Westphalie signés en 1648 n’avaient pas résolu tous les litiges opposant les grandes puissances européennes. Ainsi Louis XIV avait-il relancé ses armées notamment vers le nord et le nord-est et semblait avoir atteint ses buts lorsque le traité de Nimègue est conclu en 1678. Déposant les armes et abandonnant les champs de bataille, Paris entreprend alors une guerre recourant aux cartes et aux archives, se déroulant désormais dans des bureaux… Par sa « politique des réunions », Louis XIV entend définir – à son profit – les dispositions imprécises des traités récents. Lorgnant sur la Franche-Comté, l’Alsace et une partie de la Lorraine, la nouvelle politique étrangère de la France élargit les frontières du royaume. C’est ainsi que, parmi beaucoup d’autres décisions de la Chambre de réunion de Metz, un arrêt du 24 octobre 1680 fait glisser la ville et la seigneurie de Virton à l’intérieur des frontières de la France. À la suite de la Guerre dite de la Ligue d’Augsbourg, la plupart des « territoires réunis » feront retour à leurs anciens suzerains (1697).