Verdin José

Socio-économique, Syndicat

Esneux 4/01/1948

Licencié en Sciences économiques de l’Université de Liège (1970), syndicaliste permanent à la FGTB, journaliste, attaché puis directeur de la Fondation André Renard (1990-2010), José Verdin va s’attacher à entretenir le souvenir du leader syndical wallon tout en menant des études sur l’évolution économique de la Wallonie : études comparatives, sectorielles, thématiques, elles contribuent à nourrir le discours ainsi que l’action syndicale de la FGTB liégeoise. Ses travaux et articles réguliers dans le Bulletin de la Fondation André Renard ou dans l’ancien quotidien La Wallonie contribuent à l’élaboration d’une orientation renardiste enrichie par les apports de Robert Lambion, Robert Gillon et René Piron, et teintée d’indépendance syndicale et de contrôle ouvrier accentué.

Résolument favorable à l’émergence d’une région wallonne autonome et maîtresse de son destin économique et sociale, José Verdin est aussi favorable au transfert des compétences culturelles et sociales à la Wallonie. Il exprime ce point de vue à diverses reprises et notamment en signant le Manifeste pour la Culture wallonne (1983). Sous la direction de Georges Vandersmissen, José Verdin travaille longuement à une nouvelle forme d’organisation de l’État belge pour sortir de la logique étouffante de la régionalisation. Cette phase nouvelle, appelée tour à tour fédéralisme puis fédéralisme radical, fut à la base du concept nouveau mis en œuvre en Belgique à la fin des années quatre-vingt même si les accords politiques n’en retinrent pas toute l’ambition, notamment sur le plan de son mécanisme financier. 

S’intéressant aux questions du fédéralisme, de la sidérurgie et du redéploiement économique, il est particulièrement mobilisé par les menaces qui pèsent sur l’outil liégeois en raison des décisions du Groupe Mittal. Chargé de cours dans l'enseignement supérieur et à l'Université, expert en sidérurgie auprès de la FGTB Métal Liège-Luxembourg, consultant, José Verdin a aussi été l’administrateur-délégué de BLC Média, société éditrice du journal Le Matin, de novembre 1997 à 2001.

Après trente années passées aux portes de Liège, ce Condruzien revient s’installer à Havelange, où il préside l’USC locale.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut Destrée, 2001, t. III, p. 1598