À la mort de Henri l’Aveugle (en 1196), le bloc territorial luxembourgeois auquel s’agglomèrent les comtés limitrophes est séparé du comté de Namur, ravalé au rang de « principauté de second ordre, coincée et presque étouffée par les grands territoires liégeois, brabançon et hennuyer » (L. Genicot).
Fortement réduit en 1196, le territoire du comté de Namur ne variera que très légèrement jusqu’à l’entame du XVe siècle, certains endroits étant contestés par les voisins liégeois, brabançons et de Bouillon. Tombé entre les mains d’une branche cadette de la maison de Hainaut, le comté de Namur restera fort convoité et sera l’objet de multiples arrangements entre ses voisins des maisons de France, Luxembourg et Flandre. Son statut évolue, variant entre celui de comté et celui de marquisat de Namur.
En 1421, dépourvu d’héritier, Jean III, dernier comte de Namur vend ses terres au duc de Bourgogne Philippe le Bon ; celui-ci en hérite en 1429 et les réunit à ses possessions des Pays-Bas. L’histoire du comté(-marquisat) de Namur se confond depuis lors avec celle des autres provinces des Pays-Bas.
Références
GeGB47 ; GeNam ; HHWH24 ; Rol57 ; WPH01-83
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)