À une époque où les échanges économiques entre l’ouest et l’est sont nombreux, le Brabant n’a de cesse de regarder vers la Meuse et au-delà de la principauté de Liège. Après avoir conquis au Nord les terres le menant vers les bouches de la Meuse (contre la Gueldre et la Hollande), Henri Ier tourne ses armées contre la principauté de Liège : cet État souverain est sur le chemin des relations qu’Anvers, Louvain et Bruxelles veulent entretenir avec l’Empire germanique. La route Bruges-Cologne (Alost, Bruxelles, Louvain, Léau, St-Trond, Tongres) passe par Maastricht. Elle est ouverte du côté de Bruges, pas du côté de Cologne. En 1204, l’empereur concède la ville de Maastricht en fief au duc de Brabant, mais ce n’est pas assez. Le moindre prétexte conduit à un affrontement entre Brabançons et Liégeois. En 1212, Liège est mise à sac, mais, l’année suivante, les armées féodales sont battues par un soulèvement, en tout cas par des milices populaires liégeoises à Steppes (1213). Contraints et forcés, les Brabançons se réconcilient avec le vainqueur, obtiennent de l’empereur une partie de Maastricht en fief, mais ne renoncent pas à leur projet. En 1239, Dalhem sera prise par le duc de Brabant qui portera désormais aussi le titre de comte de Dalhem.
Références
ErCover ; ErCoverBbt ; VuBrbt-69
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)