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Jean Glibert : de forme et de couleur

Ayant abandonné la création d’objets peints pour des démarches plasticiennes où l’idée de peinture se conjugue avec le projet architectural ou urbanistique, Jean Glibert est l’un des rares artistes dont les œuvres n’existent que dans leur valeur « d’intégration ». Il n’est d’ailleurs pas étonnant que ce défenseur de la couleur et de la lumière ait dirigé l’atelier de vitrail de La Cambre (Institut supérieur des arts visuels), entre 1975 et 1995. Traditionnellement, le vitrail est cette interface entre intérieur et extérieur, par laquelle la lumière extérieure prend une couleur, une chaleur. La référence au vitrail, au-delà des l‘idée que l’on se fait de cet art appliqué traditionnel, nous permet de saisir le principe de conjonction « transparence – espace – lumière » que recherche l’artiste.

En collaboration avec le designer Jacques Tilman, le plasticien fut chargé par la commission des Arts de la mise en lumière de l’ancien hôtel Desoër de Solières et de son environnement immédiat.

La transformation ou la simple orientation de la lecture des espaces architecturaux par la couleur et donc, inévitablement par la lumière, est la principale préoccupation que Jean Glibert poursuit depuis près de quarante ans.

Face à un édifice, certes ancien, mais tout aussi contemporain par l’interventionnisme de sa réhabilitation, Jean Glibert a choisi d’installer des « drapeaux de lumière », c’est à dire des disques réfléchissants portés par des mâts de hauteurs et d’inclinaisons différents.

Fonctionnant la nuit tombée, la lumière colorée, provenant de diffuseurs dans le sol de la cour, donne vie à ces drapeaux qui la réfléchissent sur l’édifice. Le propos sur la couleur d’un monument historique à la lumière du jour étant du ressort des spécialistes de la restauration, Jean Glibert dut réfléchir au rôle de son intégration. D’où l’idée d’intervenir sur un éclairage nocturne et indirect. Celui-ci soutient la couleur diurne naturelle des badigeons, son intensité chromatique étant régulée par domotique. Parallèlement, Philippe Greisch s’est chargé d’un éclairage de la tour circulaire par un dispositif qui diffuse la lumière par le recours à la fibre optique à tous les étages.

Jean Glibert ne travaille pas uniquement par réflexion de sources lumineuses émises artificiellement, il est aussi connu comme coloriste de nombreux travaux d’architecture.

Le site : l’ancien hôtel Desoër de Solières à Liège - "espace Wallonie"

L’espace Wallonie à Liège est implanté dans un hôtel édifié entre 1555-1561 pour Guillaume d’Elderen, président du Conseil privé et de la Chambre des comptes. L’hôtel doit cependant son nom à un occupant de la fin du XIXe siècle, Oscar Desoër de Solières. Complètement ruiné, ravagé par un incendie, l’avenir de l’édifice était plus qu’incertain. Composé de deux ailes perpendiculaires réunies par une tour carrée à leur intersection, il présente la particularité d’être l’un des rares édifices liégeois de style Renaissance. Situé dans le cœur historique de la ville, à deux pas des Places Saint-Lambert et Saint-Michel, il offrait à la Région, une visibilité certaine. On peut considérer que sa réhabilitation constituait un véritable défi. Les volumes intérieurs ont été totalement reconstruits car plus rien d’original ne pouvait être préservé. Les façades, avec leurs baies riches d’éléments sculptés en tuffeau si caractéristiques, constituent les seuls témoins anciens dont la préservation était envisageable. Les éléments sculpturaux les plus fragiles sont exposés à l’intérieur, dans des espaces de transition.

Le bureau d’architecture Greisch, auteur du projet, décida de supprimer les extensions sans intérêt historique pour y substituer une tour vitrée en rupture avec le style de l’ancien hôtel particulier. Matériaux de haute technologie (aciers spéciaux, vitrages…) et insertions contemporaines se substituant aux formes passées, comme les mansardes notamment, attestent d’un souhait de préserver le patrimoine régional en laissant à l’architecte contemporain suffisamment de possibilité d’expression.  Adresse : place Saint-Michel n° 86 4000 Liège

Conditions d'accès : zone publique accessible sans restriction

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Emile Desmedt : le Cadran solaire

 Pour aménager la zone extérieure de l'hôpital des Anglais, à Liège, la commission des Arts a choisi le projet proposé par le sculpteur Émile Desmedt. Celui-ci s'est inspiré de l'histoire de l'édifice, pour déterminer son intégration : longtemps occupé par de nombreux hommes de sciences (mathématiciens, astronomes, médecins, etc.), celui-ci comptait plusieurs cadrans solaires. L'artiste s'est inspiré de cette forme pour proposer une oeuvre qui intègre un cône sculpté, dirigé obliquement vers le ciel, comme une lunette d'astrophysicien. Celle-ci rappelle également le fil à plomb et le pendule, outils des architectes des siècles précédents.

Le cône de ce cadran solaire, monumental et fonctionnel, repose sur ses flancs tandis que l'axe central (le style) d'une longueur de 20 mètres est prolongé vers le ciel. Par rapport au sol, ce dernier élément est incliné selon un angle de 50°40', soit la latitude du lieu. Des tendeurs rejoignent harmonieusement le style et les vingt-quatre sections qui constituent la base conique. Posé entre les pelouses et le revêtement, ce cadran solaire monumental "sonne" douze heures en soulignant cette limite entre les deux surfaces.

Dans l'ensemble, l'oeuvre fonctionne surtout comme un signal visuel, pour celui qui pénètre dans l'enceinte du bâtiment, sans qu'elle ne nuise à son appréciation. L'artiste a pris en compte la force visuelle de l'édifice et a compris qu'il était inutile de "rivaliser" avec une architecture de cette envergure. La structure du cône évoque d'ailleurs, comme un écho bas, celle de la toiture.

Le site : l’ancien hôpital des Anglais à Liège

Le site historique qu'a choisi les autrités wallonnes pour regrouper ses services régionaux extérieurs implantés à Liège est l'ancien "hôpital des Anglais", situé sur un versant des hauteurs de la ville. Inséré entre les rues Montagne-Sainte-Walburge, du Péri et des Anglais, à proximité du centre historique de Liège, cet endroit se caractérise aussi par son remarquable environnement boisé. Cet établissement fut construit par des jésuites anglais réfugiés, qui y étudiaient et y enseignaient les sciences exactes, notamment l'astronomie. Il fut ensuite transformé en hôpital et conserva cette appellation parmi la population liégeoise.

Il s'agit d'une remarquable bâtisse du XVIIIe siècle de style néoclassique dont la rénovation, oeuvre des architectes Jacques Valentiny et Jacqueline Charlier, offre, y compris le bâtiment annexe récemment élevé, quatorze mille cinq cents mètres carrés de surface. La réhabilitation a permis l'adaptation de la structure intérieure à ses nouvelles fonctions et a mis en évidence les caractéristiques architecturales de la façade, notamment l'alternance de pierres et de briques et les très beaux chaînages d'angle harpés. L'aménagement extérieur a souligné la qualité de l'écrin de verdure qui entoure les bâtiments.

Cette réaffectation d'importance a permis d'intégrer deux oeuvres d'art, à l'intérieur et à l'extérieur. Après appels d'offre, la Commission des arts a souhaité voir réalisés deux projets remarquables : l'aménagement du hall d'accueil par Ladislas de Monge, inspiré ici par le thème de l'arbre sacré d'Yggdrassil ; et l'implantation d'un cadran solaire monumental, dans la cour intérieure, face à la façade principale, des oeuvres d'Emile Desmedt.

Adresse : rue Montagne-Saint-Walburge, 2  4000 Liège

Conditions d'accès : ouvert aux heures de bureau

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L’église Saint-Antoine

Ancien lieu de culte des frères mineurs, l’église Saint-Antoine a été érigée au XIIIe siècle et parée d’une façade monumentale baroque en 1645 ; les bas-côtés ont quant à eux été reconstruits en 1670. Une pierre tombale encastrée au mur du collatéral sud de l’église mentionne l’ancien duché de Limbourg ainsi que Philippe IV d’Espagne. Ce mémorial a été érigé en 1623 par Jean de Ruischenberg en mémoire de son fils décédé cette année-là à l’âge de 18 ans. La composition aligne plusieurs blasons parmi lesquels, au centre, celui du jeune homme. Une inscription dédicatoire se trouve sur le cartouche inférieur et énonce les titres du commanditaire : « Jean de Ruischenberg, d’Oeverbach, maréchal héréditaire du duché de Limbourg, maréchal héréditaire de Rochette, avoué de Fléron, officier militaire de sa majesté catholique et de l’électeur de Saxe ».

 

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Eglise Saint-Antoine
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Deux taques de foyer aux armes impériales

Hôtel de Sélys-Longchamps
Situé à l’entrée du Mont-Saint-Martin, cet édifice de prestige vient récemment de connaître une profonde restauration et d’intégrer un complexe hôtelier luxueux. Constitué de cinq ailes et d’une tour qui s’articulent autour de deux cours intérieures pour former un plan en H, l’ensemble a été construit dans la première moitié du XVIe siècle. Il fut remanié au cours des deux siècles suivants et restauré une première fois en 1911 sur les plans de l’architecte Edmond Jamar. Une chambre à coucher située dans la tour abrite une taque de foyer des plus intéressantes. La cheminée, datée des années 1600-1610, comporte des jambages en pierre sculptée représentant un atlante et une cariatide supportant un lion tenant un écu muet. Le linteau en chêne sculpté compte plusieurs armoiries. La taque de foyer, certainement antérieure, est richement décorée. On y retrouve les armes et la devise de Charles Quint « plus oultre ». Cette présence atypique témoigne une fois encore des rapports entre l’empereur et les souverains liégeois : Charles Quint appuie la nomination d’Érard de la Marck au rang de cardinal en 1521 et fait de lui son vassal ; l’empereur est également lié par le sang au prince-évêque Georges d’Autriche.

La taque de foyer aux armes de Charles Quint de la maison Baar-Lecharlier. Photo de 1959 © KIK-IRPA, Bruxelles

La taque de foyer aux armes de Charles Quint de la maison Baar-Lecharlier

Maison Baar-Lecharlier
Cette trace des liens entre Liège et l’empereur se retrouve dans une autre demeure du centre de la Cité ardente. Située place Saint-Denis, la maison Baar-Lecharlier ainsi dénommée de nos jours était autrefois le siège de la poste impériale de Cologne. Cette construction du XVIe ou du premier quart du XVIIe siècle, de style gothico-renaissance, en briques et calcaire, a elle aussi été édifiée sur un plan en H. Un corps central de trois niveaux et demi sur cinq travées, flanqué d’ailes de deux niveaux constituent l’imposante façade de l’édifice. Une cheminée, située dans la pièce dénommée « bureau vert », construite entre 1791 et 1800 en marbre de Saint-Rémy, conserve une taque de foyer des plus intéressantes mais bien antérieure au reste de la composition. Comme pour celle de l’hôtel de Sélys-Longchamps, elle figure en son centre les armoiries de Charles Quint, également entourées de l’aigle bicéphale impériale.

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Deux taques de foyer aux armes impériales
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La taque de foyer aux armes de Charles Quint de la maison Baar-Lecharlier. Photo de 1959 © KIK-IRPA, Bruxelles
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Le Vertbois

L’ancien hospice des Incurables et des Filles repenties du Vertbois, fondé en 1701 par Jean-Ernest, baron de Surlet, est encore aujourd’hui formé d’un ensemble de bâtiments érigés entre 1701 et 1703 en briques et calcaire. Construit sur un plan en E, le complexe présente une aile centrale occupée par la chapelle Saint-Charles Borromée, dont la façade principale est rythmée par quatre imposants pilastres et un portail en plein cintre. Entre la chapelle et le reste des bâtiments se trouvent deux cours intérieures. Réaffecté à partir de 1994 par la Région wallonne, l’ensemble présente aujourd’hui un intérieur résolument contemporain alors que l’extérieur a bénéficié d’une restauration minutieuse.Un portrait du baron de Surlet, situé au-dessus de la porte à rue, est accompagné d’un cartouche portant une inscription commémorative rappelant que le fondateur de l’hospice étaitlié de par ses fonctions à deux princes-évêques : « (…) messire Jean Ernest baron de Surlet et du Saint-Empire, chanoine et archidiacre d’Ardenne dans la cathédrale de Liège, abbé séculier de Visé, vicaire général de feu son altesse sérénissime Maximilien-Henri, coadministrateur au spirituel de son altesse sérénissime Joseph-Clément (…) ».

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Le Vertbois
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L'église Sainte-Croix

La collégiale Sainte-Croix, érigée à partir de 979, fait partie des collégiales fondées par Éracle et Notger. Les nombreuses transformations de l’édifice au cours des siècles ont fait de Sainte-Croix un lieu d’exception : l’église présente un plan de trois nefs d’égale hauteur et deux chœurs à absides opposés.

Au fond de l’abside orientale se trouve le monument funéraire d’Hubert Mielemans, chanoine de Sainte-Croix et receveur général du prince-évêque Georges d’Autriche. Le monument est imposant et riche quant à sa décoration : effigie du défunt posée sur un lit d’apparat au-dessus d’un sarcophage, pilastres ornés de motifs végétaux, représentation du calvaire, figures allégoriques, crânes, angelots… La partie basse du monument comporte en son centre l’épitaphe d’Hubert Mielemans, faisant référence à la figure du prince-évêque : « Ici, sous ce tombeau, reposent les restes de Hubert qui jadis était Mielemans, premier fidèle et receveur du prince-évêque autrichien et clerc sacré en l’église Sainte-Croix (…) ».

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L'église Sainte-Croix
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L'église Saint-Bathélemy

Consacrée le 30 octobre 1015, deux jours après la cathédrale notgérienne, Saint-Barthélemy est une des sept collégiales liégeoises. Témoin particulier de l’architecture romane à Liège, l’édifice a récemment connu une profonde restauration, lui rendant son aspect extérieur du XIe siècle. L’intérieur de l’édifice, lui aussi restauré, correspond aux transformations architecturales du vaisseau à l’époque baroque. Outre les fonts baptismaux, œuvre majeure de l’art occidental, l’église conserve plusieurs pierres tombales.

Au sol de la chapelle située dans le transept sud, la dalle funéraire de Philippe de Mohiville rappelle le souvenir d’Érard de la Marck. Ce chanoine de la collégiale Saint-Barthélemy, mort en 1567, contemporain du prince-évêque, avait assuré des fonctions au palais, comme l’indique son épitaphe : « Ci-gît (…) Philippe de Mohiville, chanoine de cette église (…) ainsi que chapelain du révérendissime sire Érard de la Marck, cardinal de Liège (…) ». La dalle représente le défunt en gisant, taillé en bas-relief et entouré de divers motifs parmi lesquels des médaillons circulaires portant les symboles des évangélistes.

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L'église Saint-Bathélemy
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Le perron

Le perron liégeois est intimement lié à l’histoire de la cité et aux divers pouvoirs qui y étaient établis. Déjà Godefroid Kurth remarquait qu’au fur et à mesure que l’autonomie urbaine venait se placer à côté de l’échevinage pour lui disputer la juridiction de la cité, le perron changea de signification. Sans cesser de servir d’outil au prince et à l’échevinage, il devient de plus en plus un organe de publicité municipale et un symbole de la liberté communale. Ainsi, le perron devient symbole des pouvoirs acquis par la cité contre le prince-évêque. Il participe à la promulgation des édits, des lois et des règlements ; à ses pieds ou à proximité, les échevins jugent les contrevenants, font connaître leurs sentences et appliquent les châtiments. Proche de l’hôtel de ville, il est un instrument et un témoin de l’application de la justice. Mentionné pour la première fois sous le règne du prince-évêque Raoul de Zähringen (1167-1194), il symbolise le pouvoir de justice détenu par le souverain liégeois. On retrouve mention du monument une seconde fois lors de l’installation d’une fontaine sur la place du Marché entre 1285 et 1308. Immédiatement, le perron est placé au-dessus de cette fontaine. Sa très forte signification fut également à l’origine de ses malheurs : en 1467, Charles le Téméraire enleva le monument pour l’emporter à Bruges et ainsi signifier aux Liégeois leur défaite et la perte de leurs libertés. Rendu par sa fille Marie de Bourgogne, il fut restauré à de nombreuses reprises entre 1568 et 1986. C’est au XVIe siècle que sa restauration lui apporta sa physionomie actuelle : la fontaine est reconstruite, embellie de colonnes et de bassins, de sculptures chimériques. En 1697, l’œuvre est à nouveau renouvelée par Jean Del Cour et ornée du groupe des trois grâces supportant une pomme de pin, symbole de la liberté civique. Les marbres sont remplacés par d’autres matériaux, fonte ou pierre de taille au XIXe siècle. De forme hexagonale, le massif du monument est entouré d’un portique qui s’appuie sur des colonnes en forme de balustres renversés et est couronnée par une balustrade. Au-dessus de l’ensemble, le perron s’élève sur un piédestal servant de base à quatre lions couchés.

Son importance est aujourd’hui toujours bien présente : de nombreux endroits conservent des représentations des armoiries de la ville de Liège qui, depuis le XIVe siècle, intègrent le perron. Plusieurs princes-évêques firent également figurer le monument sur leurs monnaies.

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L'hôtel de ville de Liège

Enfin, bâtiment d’importance s’il en est et lieu de pouvoir depuis le Moyen Âge, l’hôtel de ville de Liège garde lui aussi plusieurs traces, liées cette fois à Joseph-Clément de Bavière (1694-1723), sous l’épiscopat duquel le bâtiment fut édifié. Héritier du Conseil de la cité installé sur la place du Marché dès le XIIIe siècle et d’un hôtel de ville bâti au début du XVe siècle, l’édifice fut construit de 1714 à 1718 après la destruction de l’ancien bâtiment par les troupes françaises du maréchal de Boufflers en 1691. Surnommé « La Violette », le bâtiment est édifié en briques et calcaire sur trois niveaux. S’il est le lieu du pouvoir communal où siègent les deux bourgmestres de la ville, le souvenir du prince est toutefois très présent. Les armoiries des deux bourgmestres Michel-Nicolas de Lohier et Louis-Lambert de Liverlo présentes dans un fronton millésimé de 1718 côtoient ainsi, au centre, celles du prince-évêque. Les armes de Joseph-Clément de Bavière, comportant elles aussi le blason azur et argent de Bavière ainsi que deux lions, sont encadrées par l’aigle bicéphale impériale et, comme il se doit, par la représentation de la couronne, de la crosse et de l’épée. Le fronton actuel est une copie conforme de l’original, réalisé par Oscar Berchmans en 1923-1924. Les armes de Joseph-Clément se retrouvent également à l’intérieur, sur la balustrade du vestibule. La coupe du corps central montre en effet les armoiries du prince-évêque. L’édifice conserve enfin l’ancienne tribune épiscopale, située dans l’actuelle salle du Conseil communal.

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La chapelle de l'ancien hôpital de Bavière

Sur la rive droite de la Meuse, l’hôpital de Bavière témoigne à lui seul de la présence d’un prince-évêque dans le quartier. Fondé par Ernest de Bavière (1581-1612) à hauteur de l’actuelle rue qui porte son nom, l’hôpital de Bavière fut reconstruit à son emplacement actuel en 1894 avant d’être en majeure partie détruit à la fin du XXe siècle. Le site a toutefois conservé sa chapelle, construite en 1606 sur le site primitif de l’hospice, démontée et reconstruite lors du transfert des activités hospitalières. Elle abrite toujours aujourd’hui une pierre de fondation datée de 1605 portant le blason de son fondateur. Sculpté dans du marbre noir de Theux, le monument est une grande dalle surmontée des armoiries princières et comportant un long texte dédicatoire débutant par « Ernestus Bavarus, Elector Colonien[SIS], Episcopus Leodien[SIS]… » et se terminant par un chronogramme indiquant la date de 1605.

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