Indépendance de la Belgique
En 1830, opposés tant à l’autoritarisme de Guillaume Ier qu’à sa politique linguistique, les Wallons prennent une part active à la révolution qui aboutit à l'indépendance de la Belgique. Les provinces wallonnes s’inscrivent alors dans un Etat unitaire et centralisateur. Le dynamisme économique de la Wallonie fait la prospérité du nouvel Etat qui, en une vingtaine d’années, déplace le centre de la décision économique de la Wallonie vers Bruxelles.
En 1843, le mot Wallonie apparaît dans l'Essai d'étymologie philosophique de l'abbé Honoré Chavée, anthropologue et linguiste qui a notamment participé à la description linguistique du wallon.
En 1844, sur base de l’antique vocable « Wallon », le magistrat et littérateur namurois Charles-Joseph Grandgagnage forge le terme « Wallonie » pour désigner la patrie de ces derniers.
En 1856 , fondée par une vingtaine d’amateurs de la langue wallonne, la Société liégeoise de littérature wallonne se fixe pour objectif de soutenir la création littéraire et l’étude philologique. Elle contribuera à la production de chansons, de poésies et de pièces de théâtre dialectales. Se présentant comme une Académie, elle se lancera dans l’élaboration d’un dictionnaire et contribuera à l’adoption d’une orthographe wallonne unifiée (orthographe Feller). En 1946, elle prendre le nom de Société de langue et de littérature wallonnes pour souligner son intérêt pour les langues endogènes de l’ensemble de la Région.