Bande dessinée
Tout comme la Wallonie fut pionnière dans le domaine de la littérature policière, elle a puissamment contribué à donner ses lettres de noblesse au neuvième Art. Dès 1929, c’est à Tournai que sont édités les albums de Tintin, par la maison Casterman. La Wallonie est d’ailleurs bien présente dans les aventures du célèbre reporter, Hergé s’étant notamment inspiré de Sart-Moulin, dans la commune de Braine-l’Alleud, pour créer le château de Moulinsart.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, c’est dans la région de Charleroi que Dupuis lance l’hebdomadaire Spirou, dont le nom signifie « écureuil » en wallon. Il sera à l’origine de l’École de Marcinelle qui réunira Jijé, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon - auteurs de Buck Danny -, Morris - le créateur de Lucky Luke - ou André Franquin, le créateur du Marsupilami et de Gaston Lagaffe. C’est aussi de cette école que sortiront les Schtroumpfs de Peyo.
Ailleurs en Wallonie, d’autres héroïnes populaires comme Martine, Yoko Tsuno ou Natacha naissent sous les plumes de Marcel Marlier, Roger Leloup et François Walthéry. Quant au scénariste prolifique Raoul Cauvin, il met son imagination au service d’une multitude d’aventures dont celles des Tuniques bleues et de Cédric.
Dans d’autres styles, Hermann, Didier Comès et Jean-Claude Servais contribuent également à l’affirmation d’un art dont le public ne cesse de se diversifier.
Enfin, Pierre Kroll, auteur à succès de dessins de presse, milite en faveur de la liberté d’expression au sein de l’association Cartooning for peace.