Michel Joseph
Officier (2013)
Né à Saint-Mard le 25 octobre 1925, licencié en Sciences économiques puis en Notariat de l’Université catholique de Louvain, docteur en Droit (1951), Joseph Michel est un homme politique surtout connu du grand public pour avoir réalisé la fusion des communes.
Président des jeunes PSC de l’arrondissement de Virton (1949-1955), il milite activement en faveur du retour de Léopold III en 1950. Avocat auprès de la Cour d’appel de Liège (novembre 1950), il travaille auprès du bâtonnier Jules Boever, tout en étant tenté par la politique. Président du PSC local (1952), il est élu conseiller communal de Virton en octobre 1958 et devient maire de Virton en décembre 1969.
Député en juillet 1961, il veut représenter « le Luxembourg à Bruxelles » et restera député pendant trente ans. En 1970, il vote la loi de décentralisation économique (dite loi Terwagne) ainsi que la révision de la Constitution qui ouvre la voie vers le fédéralisme. Ayant approuvé la loi de régionalisation provisoire (1974), il est alors le ministre de l’Intérieur qui parvient à réaliser la fusion des communes (1975).
Pendant les années 1980, Ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation mais surtout de l’Intérieur, il suggère une formule de pacification dans les Fourons qui lui paraît équilibrée, mais qui est rejetée par les partis flamands.
Président du Musée Gaumais, Joseph Michel en étend les activités et l’audience, par une nouvelle muséographie et l’organisation régulière d’expositions de qualité. Il reprend son métier d’avocat et se consacre également à l’écriture, relatant ses souvenirs et se consacrant à l’histoire de Virton, de la Gaume et du Luxembourg, comme il l’avait fait déjà en 1954 lorsque fut publié son travail de fin d’étude consacré à l’Histoire économique du Luxembourg au XIXe siècle.
Acteur important de grands moments de l’histoire politique de la Wallonie, décédé le 4 juin 2016, Joseph Michel a été élevé au rang d’Officier du Mérite wallon le 12 septembre 2013.
C’est à la fois un grand honneur et un plaisir pour un Gaumais d’être appelé dans la grande famille de Wallonie. Je souhaite à ma région le grand avenir social et économique auquel elle a droit.