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Donfut Didier

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Mons 25/10/1956

Député wallon : *1989-1991 ; 1995-1999 ; 1999-2004 ; 2004*
Ministre wallon : *2008-2009

Ingénieur commercial diplômé de la Faculté des Sciences économiques et sociales de l’Université de Mons (1976), Didier Donfut travaille pendant cinq ans dans le secteur du Logement social (1977-1982). Conseiller CPAS de Frameries (1982-1988), il est élu conseiller communal en 1988 et, en novembre 1990, suite à la démission d’Alain Gondry, D. Donfut est promu échevin en charge des Finances, du Commerce et de l’Économie, de l’Informatisation des services et du Tourisme. Le 15 mai 1992, il succède à Max Audain en tant que bourgmestre de Frameries. Partageant désormais la majorité avec d’autres partis, le PS de D. Donfut conserve le maïorat en 1994, 2000 et 2006.

Conseiller de Cabinet auprès des ministres Willy Claes et Louis Tobback à la fin des années quatre-vingt, chef de Cabinet adjoint auprès d’André Cools, ministre wallon de la Tutelle et des Pouvoirs locaux (1988-1989), administrateur-délégué de l’Intercommunale de salubrité publique hennuyère en 1989 (ISPH), responsable du montage du dossier de l’Intercommunale de gestion de l’hôpital Saint-Georges de Mons, D. Donfut entre à la Chambre des représentants, durant l’été 1989, pour remplacer Elio Di Rupo parti siéger comme eurodéputé à Strasbourg. Âgé de 32 ans, il représente aussi la circonscription de Mons-Borinage au Conseil régional wallon et au Conseil de la Communauté française (27 juillet 1989-24 novembre 1991). Non réélu en 1991, il fait partie des 75 premiers députés élus directs au Parlement wallon en mai 1995. À Namur, il préside la Commission de l’Environnement, orientation qui correspond bien aux compétences qu’il développe au sein de l’ISPH, notamment autour d’un important projet de centre de bio-méthanisation. Le Centre s’ouvre à Havré en 2000 et est géré par l’Itradec placée sous la présidence de Didier Donfut (1989-2001), avant qu’il ne crée et préside la sprl IDEE (International Développement en Énergie et Environnement) (2000-).

Porteur du projet du PASS – Parc d’aventures scientifiques de Frameries –, initiateur de la création d’un « technopôle de l’environnement » (le parc environnemental sur l’ancien site de CBR à Obourg, 2001), président de la Commission du Logement et de l’Action sociale du Parlement wallon (1999-2004), président de la Communauté urbaine de Mons (2003-2005), président de la Fédération du PS de Mons-Borinage (2004-2010), D. Donfut quitte le Parlement wallon en juillet 2004 – juste après sa réélection – pour une fonction ministérielle fédérale. Secrétaire d’État aux Affaires européennes dans le gouvernement Verhofstadt II (juillet 2004-juin 2007), bourgmestre empêché, Didier Donfut est de plus en plus exposé à la critique, tant d’Écolo que de la presse, dans plusieurs dossiers (dépenses électorales, mandats personnels et familiaux, etc.), dont celui de l’échec de l’ambitieux et coûteux projet de l’Itradec.

Désigné ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique, en attendant la formation d’un gouvernement fédéral définitif (juillet-décembre 2007), Didier Donfut rejoint le gouvernement wallon en janvier 2008, où il remplace Paul Magnette, en charge de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances. Le bilan de son action (création d’un Observatoire wallon de la Santé, modernisation des infrastructures hospitalières et sociales, encadrement familial, etc.) est occulté par une série d’« affaires » qui surgissent à l’approche du scrutin de juin 2009. Contraint de démissionner de ses fonctions ministérielles, il renonce à reprendre ses fonctions de bourgmestre à Frameries (28 mai), mais son nom est inscrit sur les listes électorales en vue du scrutin wallon. Bien qu’il soit élu, il renonce à siéger au Parlement wallon, comme il s’y était engagé.

En septembre 2009, le contrat qui liait IDEE et l’IGH est rompu et, en octobre, Didier Donfut est élu à la présidence de la dite Intercommunale. Depuis 2009, une procédure d’instruction est ouverte par le parquet de Mons à l’encontre de Didier Donfut, inculpé de faux, prise d’intérêt, abus de confiance et abus de biens sociaux. En 2010, il perd la présidence de la Fédération socialiste et, en 2011, sa nomination à la présidence de la société de logement « Toit&Moi » est rejetée par l’administration wallonne.

Candidat malheureux à la présidence de la société « Les Jardins de Wallonie » (2012), il est dernier sur la liste socialiste au scrutin communal d’octobre 2012 et, avec 749 vp, réalise le 2e score de la liste, juste derrière le bourgmestre sortant. Il renonce cependant à tout mandat communal, laissant à son fils Julien, le soin de perpétuer le patronyme familial à Frameries. En conséquence, il doit renoncer à la présidence du Conseil d'administration de l’IGH et à son mandat d’administrateur à l’Idea (2012).

Gérant de la sprl IDEE, administrateur de la SOGEPA et d’Igretec, il remplace Claude Desama, en juin 2014,  à la présidence du Conseil d'administration d’ORES, le Gestionnaire de Réseau de Distribution (GRD), opérateur des réseaux gaz et électricité dans près de 200 communes wallonnes, qui a notamment repris l’IGH.

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Frameries (1989-2012)
Echevin (1990-1992)
Député (1989-1991)
Membre du Conseil régional wallon (1989-1991)
Bourgmestre (1992-2004, 2006)
Député wallon (1995-2004 ; 2004 ; 2009)
Secrétaire d’État fédéral (2004-2007)
Ministre fédéral (2007)
Ministre wallon (2008-2009)

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse (2009-2014)
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 210-213