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Gillain Joseph

Culture, Bande dessinée

Gedinne 13/01/1914, Versailles 19/06/1980

Les héros de bande dessinée se sont multipliés sous le crayon inspiré de Joseph Gillain. Dans son univers se croisent ainsi Jojo, Blondin et Cirage, Trinet et Trinette, Jean Valhardi, Jerry Spring, Tanguy et Laverdure, et bien d’autres auxquels il convient d’ajouter des biographies presque didactiques (Don Bosco et Christophe Colomb). Avant de se lancer dans ce genre nouveau, Gillain s’était fait peintre, graveur et sculpteur. Formé par Alex Daoust dès son plus âge (1920), le jeune Gillain suit trois ans les cours des métiers d’art à Maredsous avant de gagner l’Université du Travail à Charleroi et l’institut de la Cambre. En fait, il n’y a pas d’école pour la bande dessinée ; dès lors, Gillain va l’inventer, à sa manière. Après ses premiers pas dans un journal catholique namurois, Le Croisé, où il anime le personnage de Jojo, il entre dans l’équipe du tout nouveau Journal de Spirou où il reprendra brièvement le personnage du groom à Rob-Vel, et créera Fantasio. L’École de Marcinelle est en train de naître. Jijé en sera l’âme, aux côtés de Franquin, Morris, Tillieux, Giraud et Maltaite notamment. Entré à Pilote à la fin des années 1960, Jijé participe à l’âge d’or de la bande dessinée et à sa transformation en véritable neuvième art. À l’entame du XXIe siècle, un Musée Jijé connaît une existence éphémère.

TOUSSAINT Jacques (dir.), Jijé... Un artiste wallon au service de la bande dessinée, Centre d’archéologie, d’art et d’histoire de Jambes, Namur, 2010
http://www.dupuis.com/catalogue/FR/au/83/jije.html
MARTENS Thierry, Nouvelle Biographie nationale, 1999, t. V, p. 175-177
La Wallonie à l’aube du XXIe siècle, Namur, Institut Destrée, Institut pour un développement durable, 2005
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. III, p. 347-348, 353